Enchiridion des indulgences

De Salve Regina



DÉCRETS PÉNITENCERIE APOSTOLIQUE

Quatrième édition de l’Enchiridion des indulgences

Les mérites infinis de Jésus, divin Rédempteur du genre humain, et ceux qui en dérivent avec surabondance chez la bienheureuse Vierge Marie et tous les saints, sont confiés à l’Église du Christ comme un trésor inépuisable : pour qu’en vertu du pouvoir de lier et de délier attribué par le Fondateur de l’Église à Pierre et aux autres Apôtres, et par eux à leurs successeurs les Souverains Pontifes et les Évêques, ils soient appliqués en rémission des péchés et des conséquences des péchés. Cela se réalise avant tout, et de façon indispensable quand il s’agit de péchés mortels, à travers le Sacrement de la Réconciliation.

Cependant, malgré la rémission aussi bien de la faute mortelle et donc nécessairement aussi de la peine éternelle méritée par cette faute, que de la faute légère ou péché véniel, le pécheur, bien que pardonné, peut avoir encore besoin de purification : il peut encore être tenu de purger une peine temporelle, soit dans la vie terrestre soit dans l’autre vie, par l’état de purgatoire. L’indulgence, qui découle de l’admirable trésor de l’Église mentionné plus haut, remplace, en l’éliminant, cette peine temporelle. Par conséquent, la doctrine de foi sur les indulgences et leur louable pratique confirment les mystères si consolants du Corps mystique du Christ et de la communion des saints, et elles appliquent ces mystères avec une spéciale efficacité pour obtenir la sainteté.

Tout cela est abondamment enseigné par le Souverain Pontife Jean-Paul II dans la Bulle d’indiction du Grand Jubilé : Incarnationis mysterium.

En conformité avec cette expression du Magistère, la Pénitencerie Apostolique met à profit l’occasion offerte par le saint Jubilé, désormais imminent, et par la diffusion dans le monde catholique de la Bulle en question, pour publier pour la quatrième fois l’Enchiridion des Indulgences, selon la forme typique de l’édition du 29 juin 1968, qui suivait la discipline introduite par la Constitution Apostolique Indulgentiarum doctrina.

Avec cette nouvelle édition, les principes concernant la discipline des indulgences ne sont en rien changés, mais quelques normes ont été révisées conformément aux derniers documents publiés par le Siège Apostolique.

Quant aux concessions, elles ont été regroupées selon un critère systématique, si bien que leur nombre réel n’est pas changé, mais que la liste en est plus brève ; la méthode suivie pour exprimer les concessions a été choisie dans le but de favoriser une pieuse disposition de charité, tant chez les fidèles en particulier qu’au sein de la communauté ecclésiale.

C’est ainsi, tout d’abord, qu’on a inséré une quatrième concession générale, qui enrichit d’une indulgence le fait de témoigner ouvertement de la foi dans les circonstances particulières de la vie courante. Les autres nouvelles concessions d’une particulière importance sont destinées à affermir les fondements de la famille chrétienne (consécration des familles) ; la communion de l’Église universelle dans sa supplication (participation fructueuse soit aux journées mondiales consacrées à une finalité religieuse, soit à la semaine pour l’unité des chrétiens) ; le culte à rendre à Jésus présent dans le Saint Sacrement (procession eucharistique).

Plusieurs concessions précédentes ont été encore étendues : par exemple celles qui concernent la récitation du rosaire de la Vierge Marie ou de l’hymne Acathiste, les célébrations jubilaires des Ordinations, la lecture de l’Écriture Sainte et la visite des lieux sacrés.

Dans cette édition de l’Enchiridion, on fait plus souvent référence aux facultés qu’ont les assemblées épiscopales de déterminer les listes des prières les plus répandues sur leurs territoires, pour les orientaux selon leurs propres statuts, et pour les latins aux termes du canon 447 CIC. De fait le nombre des prières reportées par l’Enchiridion est notablement augmenté, surtout pour celles des Traditions orientales.

Par ce décret, on déclare authentique le texte qui suit et l’on en ordonne la publication en vertu de l’autorité du Souverain Pontife, comme cela a été signifié aux Responsables de la Pénitencerie Apostolique dans l’audience du 5 juillet 1999.

La Pénitencerie Apostolique, selon l’intention du Saint Père, souhaite que les fidèles, guidés par l’enseignement et la sollicitude pastorale de leurs évêques, s’emploient à augmenter leur piété à la gloire de la Divine et très auguste Trinité, par l’usage des saintes indulgences dans une religieuse disposition intérieure de leur âme.

Nonobstant toutes dispositions contraires.

Donné à Rome, au Siège de la Pénitencerie Apostolique, le 16 juillet 1999, en la commémoration de Notre-Dame du Mont-Carmel.

Guillaume Wakefield Card. Baum
Grand Pénitencier
Louis de Magistris, év. tit. de Nova
Régent


PÉNITENCERIE APOSTOLIQUE

N. 129/99/I

La Pénitencerie Apostolique, ayant attentivement examiné la version en langue française de l’Enchiridion indulgentiarum, en autorise la publication pour ce qui est de sa compétence.

 

Rome, au siège de la Pénitencerie Apostolique, le 22 février 2000, Fête de la Chaire de Saint-Pierre.

Guillaume Wakefield Card. Baum
Grand Pénitencier
Louis de Magistris, év. tit. de Nova
Régent


ABRÉVIATIONS ET SIGLES

AA                            Décret Apostolicam actuositatem, 18 novembre 1965 (AAS 59 [1966] 837-864)

AAS                          Acta Apostolicae Sedis, Commentarium officiale

AG                            Décret Ad gentes, 7 décembre 1965 (AAS 58 [1966] 947-990)

All.                Allocution

Ap.                            Apostolique

AP                            Benoît XV, m.p. Alloquentes proxime, 25 mars 1917 (AAS 9 [1917] 167)

can./cann.      Canon/canons

CD                            Décret Christus Dominus, 28 oct. 1965 (AAS 58 [1966] 673-701)

CE                             Caeremoniale Episcoporum ex decreto Sacrosancti Oecumenici Concilii Vaticani II instauratum auctoritate Ioannis Pauli PP. II promulgatum, 14 septembre 1984

CEC                          Catéchisme de l’Église catholique, 15 août 1997

CIC 1917       Codex Iuris Canonici Pii X Pontificis Maximi iussu digestus Benedicti Papae XV auctoritate promulgatus, 27 mai 1917

CIC 1983       Codex Iuris Canonici auctoritate Ioannis Pauli PP. II promulgatus, 25 janvier 1983

conc.                         concession

Const.            Constitution

CS                             Pie XII, m.p. Cleri sanctitati, 2 juin 1957 (AAS 49 [1957] 433-600)

De Ben.         Rituale Romanum ex decreto Sacrosancti Oecumenici Concilii Vaticani instauratum auctoritate Ioannis Pauli II promulgatum, De benedictionibus, 31 mai 1984

Decl.                         Déclaration

Decr.                         Décret

DH                            Déclaration Dignitatis humanae, 7 décembre 1965 (AAS 58 [1966] 929-946)

DS                             Denzinger-Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum Definitionum et Declarationum de rebus fidei et morum, 33e éd., 1965

EI 1968          Enchiridion indulgentiarum. Normae et concessiones, 29 juin 1968

EI 1986          Enchiridion indulgentiarum. Normae et concessiones, 18 mai 1986

GS                             Constitution pastorale Gaudium et spes, 7 décembre 1965 (AAS 58 [1966] 1025-1120)

ID                             Paul VI, Const. Ap. Indulgentiarum doctrina, 1er janvier 1967 (AAS 59 [1967] 5-24)

IFI                             SPA, décret In fere innumeris, 20 juillet 1942 (AAS 34 [1942] 240)

LG                             Constitution dogmatique Lumen gentium, 21 novembre 1964 (AAS 57 [1965] 5-71)

LH                            Officium ex decreto Sacrosancti Oecumenici Concilii Vaticani II instauratum auctoritate Pauli PP. VI promulgatum, Liturgia Horarum iuxta Ritum Romanum (Liturgie des Heures), 7 avril 1985

m.p.                           Lettre apostolique donnée sous forme de Motu proprio

MR                            Missale Romanum ex decreto Sacrosancti Oecumenici Concilii Vaticani II instauratum auctoritate Pauli PP. VI promulgatum (Missel Romain), 27 mars 1975

n./nn.                         norme/normes

OT                            Décret Optatam totius, 28 octobre 1965 (AAS 58 [1966] 713-727)

PA                            Pénitencerie Apostolique

Paen.                         Paul VI, Const. ap. Paenitemini, 17 février 1966 (AAS 58 [1966] 177-198)

PB                             Jean-Paul II, Const. ap. Pastor bonus, 28 juin 1988 (AAS 80 [1988] 841-912)

PL                             Migne J.P., Patrologia latina, 1841-1864

Resp.                         Réponse

REU                          Paul VI, Const. ap. Regimini Ecclesiae Universae, 15 août 1967 (AAS 59 [1967] 885-928)

SCR                          Sacrée Congrégation des Rites

SPA                          Sacrée Pénitencerie Apostolique


Préliminaires

1. La première édition de cet Enchiridion des indulgences, parue en juin 1968, mettait à exécution la Norme 13 de la Constitution apostolique Indulgentiarum doctrina : « Le manuel des indulgences sera révisé afin que des indulgences ne soient attachées qu’aux principales prières et aux principales œuvres de piété, de charité et de pénitence. » Dans les éditions successives, jusqu’à la présente édition, la Pénitencerie Apostolique veilla à rendre le texte plus clair, à le corriger en quelques points secondaires pour le conformer aux règles de la critique, et à insérer quelques additions.

2. À cet égard, sont considérées comme « principales prières et œuvres » celles qui, en tenant compte de la tradition et des conditions des temps, semblent être particulièrement adaptées non seulement pour aider les fidèles à s’acquitter des peines dues pour leurs péchés, « mais aussi et surtout pour les pousser à une plus grande ferveur de charité. Tel a été le principe inspirateur de la réforme »[1].

3. Conformément à la tradition, la participation au Sacrifice de la Messe et aux Sacrements n’est pas indulgenciée : ceux-ci possèdent en eux-mêmes une efficacité prééminente quant à « la sanctification et la purification[2] ».

Si, lors d’événements particuliers (comme la première Communion, la première Messe d’un nouveau prêtre, la Messe de clôture d’un Congrès eucharistique), une indulgence est accordée, celle-ci n’est pas attachée à la participation à la Messe ou aux Sacrements, mais aux circonstances exceptionnelles qui accompagnent cette participation. Ainsi, grâce à l’indulgence, on encourage et l’on récompense en quelque sorte la résolution de se consacrer qui est propre à de telles célébrations, le bon exemple donné à autrui, et l’honneur rendu à la Sainte Eucharistie et au Sacerdoce.

Cependant, conformément à la tradition, une indulgence peut être ajoutée à diverses œuvres de piété, privées et publiques ; en outre, on peut enrichir d’une même indulgence des œuvres de charité et de pénitence, auxquelles il convient d’accorder plus d’importance de nos jours. Mais toutes ces œuvres indulgenciées, comme du reste toute autre bonne action et toute souffrance patiemment supportée, ne sont en rien disjointes de la Messe et des Sacrements, en tant que sources principales de la sanctification et de la purification[3] : les bonnes œuvres et les souffrances deviennent l’offrande des fidèles eux-mêmes, offrande qui s’ajoute à celle du Christ dans le Sacrifice Eucharistique[4] ; puisque la Messe et les Sacrements conduisent les fidèles à accomplir leurs devoirs de telle façon qu’ils « appliquent dans leur vie ce qu’ils ont reçu dans la foi[5] » ; et qu’en retour, les devoirs accomplis consciencieusement disposent les âmes chaque jour un peu plus à participer avec fruit à la Messe et aux Sacrements[6].

4. Par piété envers les choses sacrées, une plus grande importance est accordée à l’action du fidèle (opus operantis) : c’est pourquoi on ne reporte pas une longue liste d’œuvres de piété (opus operatum) comme étrangères à la vie quotidienne des fidèles, mais on présente seulement un petit nombre de concessions[7] qui incitent plus efficacement le fidèle à rendre sa vie plus profitable et plus sainte dans la mesure où on écarte « cette dissociation chez beaucoup entre la foi qu’ils professent et la vie quotidienne… (et) où l’on unit dans une vivante synthèse tous les efforts humains, familiaux, professionnels, scientifiques ou techniques et les valeurs religieuses, sous la haute ordonnance desquelles tout est coordonné à la gloire de Dieu[8] ».

La Pénitencerie Apostolique a donc cherché davantage à donner une grande place à la vie chrétienne, à former les âmes à l’esprit de prière et de pénitence et à l’exercice des vertus théologales, plutôt que de proposer des formules et des actes à répéter.

5. Dans l’Enchiridion, avant d’énumérer les diverses concessions, on a fait figurer les Normes, reprises pour la plupart de la Constitution apostolique Indulgentiarum doctrina, du Code de droit canonique ainsi que d’autres documents normatifs. En effet il est utile, pour éviter d’éventuels doutes en cette matière, d’exposer simultanément et avec ordre toutes les dispositions actuellement en vigueur au sujet des indulgences.

6. Dans l’Enchiridion, on commence par énumérer quatre concessions générales, qui devraient donner le ton à la conduite quotidienne de la vie chrétienne.

Pour l’utilité et l’instruction des fidèles, chacune des quatre concessions générales est accompagnée de quelques annotations qui manifestent comment elle s’accorde avec l’esprit de l’Évangile et avec le renouveau entrepris par le concile œcuménique Vatican II.

7. Suit une liste de concessions relatives à quelques pieuses pratiques. Mais elles sont peu nombreuses, parce que beaucoup sont comprises dans les concessions générales, et aussi parce que, parmi les prières, on a préféré n’en rappeler expressément que quelques-unes de caractère universel. Les Assemblées épiscopales compétentes veilleront à ajouter aux éditions de l’Enchiridion dans les diverses langues d’autres formules, utiles pour la piété des fidèles et chères à leur tradition, si le cas se présente.

8. L’Enchiridion contient en outre un Appendice, qui comprend une liste d’invocations et qui reporte le texte de la Constitution apostolique Indulgentiarum doctrina.


Normes sur les indulgences

N. 1 - L’indulgence est la remise devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés, déjà effacés quant à la faute, que le fidèle, bien disposé et à certaines conditions déterminées, reçoit par l’intervention de l’Église qui, en tant que ministre de la rédemption, distribue et applique avec autorité le trésor des satisfactions du Christ et des Saints[9].

 

N. 2 - L’indulgence est partielle ou plénière selon qu’elle libère en partie ou totalement de la peine temporelle due pour les péchés[10].

 

N. 3 - Tout fidèle peut gagner des indulgences partielles ou plénières pour lui-même, ou les appliquer aux défunts par mode de suffrage[11].

 

N. 4 – Au fidèle qui, au moins le cœur contrit, accomplit une œuvre à laquelle est attachée une indulgence partielle, est appliquée par l’Église la remise d’une peine temporelle de même valeur que celle qu’il obtient déjà par son œuvre[12].

 

N. 5 - § 1. Outre l’autorité suprême de l’Église, seuls peuvent accorder des indulgences ceux à qui ce pouvoir est reconnu par le droit ou à qui il a été concédé par le Pontife Romain.

§ 2. Aucune autorité inférieure au Pontife Romain n’est en mesure de confier à d’autres le pouvoir de concéder des indulgences, à moins que cela ne lui ait été expressément concédé par le Siège Apostolique[13].

 

N. 6 - Dans la Curie Romaine, tout ce qui concerne la concession et l’usage des indulgences est confié exclusivement à la Pénitencerie Apostolique, restant sauf le droit de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi d’examiner ce qui regarde la doctrine dogmatique à leur sujet[14].

 

N. 7 - Les évêques éparchiaux ou diocésains, ainsi que ceux qui leur sont assimilés en droit, même dépourvus de la dignité épiscopale, dès le début de leur charge pastorale, ont le droit :

1°. D’accorder dans leur territoire l’indulgence partielle à tous les fidèles, et hors de leur territoire aux fidèles relevant de leur juridiction ;

2°. D’impartir trois fois par an la bénédiction papale avec indulgence plénière, en employant la formule prescrite, dans leur propre éparchie ou diocèse, lors de fêtes solennelles de leur choix, même s’ils ne font qu’assister à la Messe. Cette bénédiction se donne à l’issue de la Messe à la place de la bénédiction habituelle, selon les normes du Cérémonial des Évêques de chacun[15].

 

N. 8 - Les métropolites peuvent accorder l’indulgence partielle dans les éparchies ou diocèses suffragants comme dans leur propre territoire[16].

 

N. 9 - § 1. Les Patriarches, en tout lieu même exempt de leur patriarcat, dans les églises de leur propre rite en dehors des limites du patriarcat, et partout pour les fidèles de leur rite, peuvent :

1° accorder l’indulgence partielle ;

2° impartir la Bénédiction Papale avec indulgence plénière, trois fois par an en règle ordinaire, et en outre lorsque se présente une circonstance ou une raison religieuse tout à fait particulière, qui demande la concession de l’indulgence plénière pour le bien des fidèles.

§ 2. Cette disposition vaut aussi pour les Archevêques Majeurs[17].

 

N. 10 - Les Cardinaux de la Sainte Église Romaine jouissent de la faculté d’accorder en tout lieu l’indulgence partielle, qui ne peut être acquise, à chaque fois, que par les personnes présentes[18].

 

N. 11 - § 1. Il faut l’autorisation expresse du Siège Apostolique pour pouvoir imprimer, en quelque langue que ce soit, l’Enchiridion des indulgences.

§ 2. Quant à tous les autres livres, feuillets et autres écrits contenant des concessions d’indulgences, ils ne peuvent être édités sans l’autorisation du Hiérarque ou de l’Ordinaire du lieu[19].

 

N. 12 – Selon l’intention du Souverain Pontife, les concessions des indulgences demandées pour tous les fidèles n’entrent en vigueur qu’après que leurs documents authentiques aient été revus par la Pénitencerie Apostolique[20].

 

N. 13 - L’indulgence jointe à un jour de célébration liturgique est considérée comme transférée au jour auquel cette célébration ou la solennité extérieure, qui lui est liée, est légitimement transférée[21].

 

N. 14 - Pour gagner l’indulgence attachée à un jour déterminé, si la visite d’une église ou d’un oratoire est requise, celle-ci peut se faire depuis midi, la veille, jusqu’à minuit, le jour en question[22].

 

N. 15 - Le fidèle peut obtenir une indulgence s’il se sert avec dévotion de l’un des objets de piété suivants, dûment béni : crucifix ou croix, chapelet, scapulaire ou médaille[23].

 

N. 16 - § 1. L’indulgence attachée à la visite d’une église ou d’un oratoire ne cesse pas si l’édifice est totalement détruit puis reconstruit avant cinquante ans, dans le même lieu ou à peu près, et sous le même titre.

§ 2. L’indulgence attachée à l’usage d’un objet de piété ne cesse que si cet objet est entièrement détruit ou vendu[24].

 

N. 17 - § 1. Pour avoir capacité à gagner des indulgences, il faut être baptisé, non excommunié et en état de grâce, au moins à la fin des œuvres prescrites.

§ 2. Cependant, pour qu’un sujet capable gagne des indulgences, il doit avoir l’intention au moins générale de les acquérir, et accomplir les œuvres imposées dans le temps fixé et de la manière prescrite, selon la teneur de la concession[25].

 

N. 18 - § 1. L’indulgence plénière ne peut être acquise qu’une seule fois par jour ; l’indulgence partielle peut l’être plusieurs fois.

§ 2. Cependant le fidèle peut obtenir l’indulgence plénière in articulo mortis même s’il a déjà acquis l’indulgence plénière en ce même jour[26].

 

N. 19 - L’œuvre prescrite pour acquérir l’indulgence plénière attachée à une église ou à un oratoire consiste à y faire une pieuse visite, au cours de laquelle on récite l’Oraison Dominicale et le symbole de la foi (Pater et Credo), à moins que la concession n’en dispose autrement[27].

 

N. 20 - § 1. Pour gagner l’indulgence plénière, en plus d’exclure toute affection au péché, même véniel, il est requis d’accomplir l’œuvre indulgenciée et de remplir les trois conditions : confession sacramentelle, communion eucharistique et prière aux intentions du Souverain Pontife.

§ 2. Avec une seule confession sacramentelle, on peut acquérir plusieurs indulgences plénières ; mais avec une seule communion eucharistique et une seule prière aux intentions du Souverain Pontife, on n’acquiert qu’une seule indulgence plénière.

§ 3. Les trois conditions peuvent être remplies plusieurs jours avant ou après l’accomplissement de l’œuvre prescrite ; cependant, il convient de recevoir la communion et de prier aux intentions du Souverain Pontife le jour même où l’on accomplit l’œuvre.

§ 4. S’il manque la pleine disposition, ou si l’œuvre requise n’est pas entièrement exécutée et les trois conditions susdites ne sont pas remplies - restant sauves les prescriptions n. 24 et n. 25 pour ceux qui sont « empêchés » - l’indulgence sera seulement partielle.

§ 5. La condition de prier aux intentions du Souverain Pontife est remplie si l’on récite à son intention un Pater et un Ave ; cependant les fidèles sont libres de réciter toute autre prière selon la piété et dévotion de chacun[28].

 

N. 21 - § 1. On ne peut gagner une indulgence avec une œuvre à laquelle on est obligé par une loi ou un précepte, à moins que dans la concession de celle-ci il ne soit dit expressément le contraire.

§ 2. Toutefois, celui qui accomplit une œuvre imposée comme pénitence sacramentelle, qui est éventuellement enrichie d’indulgences, peut à la fois satisfaire à la pénitence et gagner les indulgences.

§ 3. De même les membres d’Instituts de vie consacrée ou de Sociétés de vie apostolique peuvent gagner les indulgences par des prières et des œuvres pieuses qu’ils sont tenus d’offrir ou d’accomplir en vertu de leurs règles, de leurs constitutions ou tout autre précepte[29].

 

N. 22 - L’indulgence attachée à une prière peut être gagnée quelle que soit la langue dans laquelle cette prière est récitée, pourvu que la traduction ait été approuvée par une autorité ecclésiastique compétente[30].

 

N. 23 - La récitation d’une prière en alternant avec un compagnon, ou le fait de la suivre mentalement tandis qu’un autre la récite, suffisent pour gagner des indulgences[31].

 

N. 24 - Les confesseurs peuvent commuer soit l’œuvre prescrite, soit les conditions, en faveur de ceux qui, tenus par un empêchement légitime, ne peuvent les accomplir[32].

 

N. 25 - Les Hiérarques ou les Ordinaires des lieux peuvent de surcroît concéder aux fidèles sur lesquels ils exercent leur autorité selon le droit, si ceux-ci se trouvent en des lieux où il leur est soit impossible soit très difficile d’approcher de la confession ou de la communion, de pouvoir gagner l’indulgence plénière sans la confession et la communion actuelles, pourvu qu’ils aient le cœur contrit et qu’ils se proposent de recevoir ces sacrements dès qu’ils le pourront[33].

 

N. 26 - Les sourds comme les muets peuvent gagner les indulgences attachées à des prières publiques, s’ils élèvent vers Dieu leur esprit et leurs pieux sentiments, à l’unisson des autres fidèles qui prient dans le même lieu ; et s’il s’agit de prières privées, il suffit qu’ils les récitent mentalement, qu’ils les expriment par des signes, ou qu’ils les parcourent seulement des yeux[34].


Quatre concessions générales

Préambule

1. On propose avant tout quatre concessions d’indulgences qui invitent le fidèle à pénétrer d’esprit chrétien les actions qui sont en quelque sorte la trame de sa vie quotidienne[35], et à chercher la perfection de la charité dans ses occupations ordinaires[36].


2. Les quatre concessions sont réellement de caractère général et chacune d’elles comprend plusieurs œuvres du même genre. Cependant ces œuvres ne sont pas toutes indulgenciées, mais seulement celles qui sont accomplies d’une manière et dans un esprit particuliers.

Ainsi, par la première concession ainsi formulée - « L’indulgence partielle est accordée au fidèle qui, en accomplissant ses devoirs et en supportant les adversités de la vie, élève avec une humble confiance son âme vers Dieu, en ajoutant, ne fût-ce que mentalement, une pieuse invocation » - ne sont enrichis d’indulgence que les actes par lesquels le fidèle accomplit ses devoirs et supporte les adversités de la vie tout en élevant son esprit vers Dieu de la façon indiquée. De tels actes particuliers, en raison de la faiblesse humaine, ne sont pas fréquents.

Si quelqu’un était assez appliqué et fervent pour multiplier ces actes dans la journée, il mériterait justement, en plus d’une augmentation de grâce, une plus large remise de peine et, à la mesure de sa charité, il pourrait aussi plus largement venir au secours des âmes du purgatoire.

On doit juger de la même façon pour les trois autres concessions.


3. Puisque ces quatre concessions, comme il est manifeste, concordent pleinement avec l’Évangile et avec la doctrine de l’Église, clairement exposée par le Concile Vatican II, on reporte pour l’utilité des fidèles des passages de la Sainte Écriture et des Actes de ce concile en commentaire de chacune des concessions suivantes.


CONCESSIONS

I. Une indulgence partielle est accordée au fidèle qui, accomplissant ses devoirs et supportant les adversités de la vie, élève son âme vers Dieu avec une humble confiance, en ajoutant, ne serait-ce que mentalement, une pieuse invocation[37].

Par cette première concession, les fidèles sont conduits en quelque sorte à mettre en pratique le commandement du Christ : « Il est nécessaire de prier sans cesse et de ne pas se décourager[38] » ; en même temps ils sont exhortés à s’acquitter de leurs devoirs d’une façon telle qu’ils gardent et accroissent leur union au Christ.

L’esprit dans lequel l’Église concède cette indulgence est parfaitement illustré par les passages suivants de l’Écriture :

« Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, à qui frappe on ouvrira »[39].

« Veillez et priez afin de ne pas tomber au pouvoir de la tentation »[40].

« Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que vos cœurs ne s’alourdissent dans ... les soucis de la vie ... Mais restez éveillés dans une prière de tous les instants »[41].

« Ils étaient assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières »[42].

« Soyez joyeux dans l’espérance, patients dans la détresse, persévérants dans la prière »[43].

« Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu »[44].

« Que l’Esprit suscite votre prière sous toutes ses formes, vos requêtes, en toutes circonstances ; employez vos veilles à une infatigable intercession pour tous les saints »[45].

« Tout ce que vous pouvez dire ou faire, faites-le au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâce par lui à Dieu le Père »[46].

« Tenez-vous à la prière ; qu’elle vous garde sur le qui-vive dans l’action de grâce »[47].

« Priez sans cesse, rendez grâce en toute circonstance »[48].

 

Et dans les actes du Concile Vatican II on lit ceci :


« Ainsi donc tous les fidèles du Christ se sanctifieront chaque jour davantage dans les conditions, les charges et les circonstances de leur vie et grâce à tout cela, s’ils acceptent tout avec foi de la main du Père céleste et s’ils coopèrent à la volonté de Dieu, en manifestant à tous, dans le service temporel lui-même, l’amour dont Dieu a aimé le monde[49]. »

« Cette vie d’intime union avec le Christ dans l’Église est entretenue par les secours spirituels ... qui doivent être utilisés par les laïcs de telle sorte que, tout en remplissant de façon convenable les obligations du monde dans les conditions ordinaires de leur vie, ils ne dissocient pas l’union au Christ et leur vie, mais qu’en accomplissant leurs œuvres selon la volonté de Dieu, ils grandissent encore dans cette union ... Ni le soin de leur famille ni les autres affaires temporelles ne doivent être étrangers à leur vie spirituelle, selon cette parole de l’Apôtre : ‘Tout ce que vous faites, en paroles ou en actes, faites-le au nom du Seigneur Jésus-Christ, en rendant grâces par lui à Dieu le Père[50]‘ »[51].

« Cette dissociation chez beaucoup entre la foi qu’ils professent et la vie quotidienne est à compter parmi les plus graves erreurs de notre temps ... il faut éviter d’opposer artificiellement les activités professionnelles et sociales d’une part et la vie religieuse d’autre part ... Que les chrétiens, suivant l’exemple du Christ, qui exerça un métier d’artisan, se réjouissent plutôt de pouvoir mener toutes leurs activités terrestres en unissant dans une vivante synthèse tous les efforts humains, familiaux, professionnels, scientifiques ou techniques et les valeurs religieuses, sous la haute ordonnance desquelles tout est coordonné à la gloire de Dieu »[52].


II. Une indulgence partielle est accordée au fidèle qui, en esprit de foi et avec un cœur miséricordieux, s’emploie, par sa personne ou par ses biens, au service de ses frères dans le besoin[53].

Par la concession de cette indulgence, le fidèle est engagé, en suivant l’exemple et le commandement du Christ[54], à accomplir plus fréquemment des œuvres de charité et de miséricorde.

Toutes les œuvres de charité ne sont pourtant pas indulgenciées, mais seulement celles qui sont faites « au service des frères dans le besoin », qu’il s’agisse de besoin corporel, comme celui de la nourriture ou du vêtement, ou bien de besoin spirituel, comme celui de l’instruction ou du réconfort.


« Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez recueilli ; nu, et vous m’avez vêtu ; malade, et vous m’avez visité ; en prison, et vous êtes venus à moi ... En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ! »[55].

« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres »[56].

« Que celui qui donne le fasse sans calcul ... celui qui exerce la miséricorde, avec joie ... Que l’amour fraternel vous lie d’une mutuelle affection ; rivalisez d’estime réciproque. D’un zèle sans nonchalance, d’un esprit fervent, servez le Seigneur ... Soyez solidaires des saints dans le besoin, exercez l’hospitalité avec empressement »[57].

« Quand je distribuerais tous mes biens aux affamés ... s’il me manque l’amour, je n’y gagne rien »[58].

« Tant que nous disposons de temps, travaillons pour le bien de tous, surtout celui de nos proches dans la foi »[59].

« Vivez dans l’amour, comme le Christ nous a aimés »[60].

« Vous avez appris vous-mêmes de Dieu à vous aimer les uns les autres »[61].

« Que l’amour fraternel demeure »[62].

« La religion pure et sans tache devant Dieu le Père, la voici : visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse ; se garder du monde pour ne pas se souiller »[63].

« Vous avez purifié vos âmes, en obéissant à la vérité, pour pratiquer un amour fraternel sans hypocrisie. Aimez-vous les uns les autres d’un cœur pur, avec constance » [64].

« Enfin, soyez tous dans de mêmes dispositions, compatissants, animés d’un amour fraternel, miséricordieux, humbles. Ne rendez pas le mal pour le mal, ou l’insulte pour l’insulte ; au contraire, bénissez, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter la bénédiction »[65].

« Et pour cette raison même, concentrant tous vos efforts, joignez ... à la piété l’amitié fraternelle, à l’amitié fraternelle l’amour »[66].

« Si quelqu’un possède les biens de ce monde et voit son frère dans le besoin, et qu’il se ferme à toute compassion, comment l’amour de Dieu demeurerait-il en lui ? Mes petits enfants, n’aimons pas en paroles et de langue, mais en acte et dans la vérité »[67].


« Partout où vivent des gens qui manquent de nourriture et de boisson, de vêtements, de logement, de remèdes, de travail, d’instruction, des moyens nécessaires pour mener une vie vraiment humaine, qui sont en proie aux tribulations et à la maladie, qui subissent l’exil ou la prison, tous ceux-là la charité chrétienne doit les chercher et les trouver, les réconforter avec un soin empressé et les soulager par les secours fournis ... Pour qu’un tel exercice de la charité échappe à tout soupçon et apparaisse comme tel, il faut voir dans le prochain l’image de Dieu selon laquelle il a été créé et le Christ Seigneur à qui est offert en réalité tout ce qui est donné à un pauvre »[68].

« Comme les œuvres de charité et de miséricorde représentent un témoignage éminent de vie chrétienne, la formation apostolique doit aussi conduire à les pratiquer, en sorte que dès leur enfance les fidèles apprennent à compatir aux souffrances de leurs frères et à secourir généreusement ceux qui sont dans le besoin »[69].

« Se souvenant de la parole du Seigneur : "En ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous vous aimez les uns les autres[70]", les chrétiens ne peuvent avoir de souhait plus ardent que celui de se mettre au service des hommes de ce temps avec une générosité et une efficacité toujours plus grandes ... Le Père veut qu’en tout homme nous reconnaissions et aimions effectivement le Christ notre frère, en parole et en acte »[71].

 

III. Une indulgence partielle est accordée au fidèle qui, en esprit de pénitence, s’abstient spontanément de quelque chose de licite qui lui est agréable[72].

Cette concession convient particulièrement à notre époque en laquelle, en complément de la loi, d’ailleurs très douce, sur l’abstinence de viande et le jeûne, il convient tout à fait que les fidèles soient incités à exercer d’eux-mêmes la pénitence[73].

De la sorte, on encourage le fidèle à apprendre comment réduire son corps en servitude en réfrénant ses passions, et à se conformer au Christ pauvre et patient[74].

Et l’abstinence aura plus de prix si elle est jointe à la charité, selon ces paroles de saint Léon le Grand : « Donnons à la vertu ce que nous retirons à la volupté. Que l’abstinence de celui qui jeûne devienne la réfection des pauvres »[75].

 

« Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive[76] ».

« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière »[77].

« Mais si, par l’Esprit, vous faites mourir votre comportement charnel, vous vivrez »[78].

« Puisque, ayant part à ses souffrances, nous aurons part aussi à sa gloire »[79].

« Tous les athlètes s’imposent une ascèse rigoureuse ; eux, c’est pour une couronne périssable, nous, pour une couronne impérissable. Moi donc, je cours ainsi : je ne vais pas à l’aveuglette ; et je boxe ainsi : je ne frappe pas dans le vide. Mais je traite durement mon corps et le tiens assujetti »[80].

« Sans cesse nous portons dans notre corps l’agonie de Jésus afin que la vie de Jésus soit elle aussi manifestée dans notre corps »[81].

« Elle est digne de confiance, cette parole : si nous mourons avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous souffrons avec lui, avec lui nous régnerons »[82].

« Renoncer ... aux désirs de ce monde, pour que nous vivions dans le temps présent avec réserve, justice et piété »[83].

« Mais, dans la mesure où vous avez part aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin que, lors de la révélation de sa gloire, vous soyez aussi dans la joie et l’allégresse »[84].

 

« Avec une sollicitude particulière, on cultivera chez eux l’obéissance sacerdotale, le mode de vie pauvre et l’esprit d’abnégation, pour qu’ils s’habituent à renoncer spontanément à ce qui est certes licite mais non pas utile, et à se conformer au Christ crucifié »[85].

« Les fidèles, pour leur part, en vertu de leur sacerdoce royal, concourent à l’offrande de l’Eucharistie et exercent ce sacerdoce par la réception des sacrements, par la prière et l’action de grâces, par le témoignage d’une vie sainte et par l’abnégation et une charité active »[86].

« Dans la diversité des formes de vie et des tâches, c’est une seule sainteté qui est cultivée par tous ceux qui sont mus par l’Esprit de Dieu et qui, obéissant à la voix du Père et adorant Dieu le Père en esprit et en vérité, marchent à la suite du Christ pauvre, humble, et portant la croix, pour mériter d’avoir part à sa gloire »[87].

« L’Église invite tous les chrétiens, sans distinction, à obéir au précepte divin de la pénitence par des actes volontaires, en dehors des épreuves et des sacrifices inhérents à la vie quotidienne... L’Église veut indiquer que, conformément à la tradition ancienne, il y a trois façons principales de satisfaire au précepte divin de la pénitence : la prière, le jeûne et les œuvres de charité, bien qu’elle ait toujours spécialement prôné l’abstinence de viande et le jeûne. Ces façons ont été communément pratiquées dans tous les siècles. Il existe cependant aujourd’hui des motifs particuliers pour que, selon les exigences des diverses régions, il soit nécessaire d’insister sur telle ou telle forme de pénitence plutôt que sur telle autre. C’est ainsi que dans les pays qui connaissent un plus grand bien-être économique, on devra surtout donner un témoignage d’ascèse pour que les fidèles ne prennent pas l’esprit du "monde" ; et on devra en même temps donner un témoignage de charité envers les frères qui souffrent de la pauvreté et de la faim, même dans les pays lointains »[88].

 

IV. Une indulgence partielle est accordée au fidèle qui, de façon spontanée, rend ouvertement un témoignage de foi devant les autres en des circonstances particulières de la vie quotidienne.

Cette concession incite le fidèle à professer ouvertement sa foi devant les autres, pour la gloire de Dieu et l’édification de l’Église.

Saint Augustin a écrit : « Que ton Symbole te soit comme un miroir. Regarde-toi en lui : pour voir si tu crois tout ce que tu déclares croire. Et réjouis-toi chaque jour en ta foi »[89]. La vie chrétienne de chaque jour sera donc comme l’ « Amen » concluant le « Je crois en Dieu » de la profession de foi de notre Baptême [90].

« Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est dans les cieux »[91].

« Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! »[92].

« Vous serez mes témoins »[93].

« Jour après jour, d’un seul cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple et rompaient le pain dans leurs maisons, prenant leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur. Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple »[94].

« La multitude des croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme... Et avec beaucoup de puissance, les apôtres rendaient témoignage à la résurrection du Seigneur Jésus, et ils jouissaient tous d’une grande faveur »[95].

« On publie votre foi dans le monde entier »[96].

« En effet, si tes lèvres confessent que Jésus est Seigneur et si ton cœur croit ... tu seras sauvé. Car la foi du cœur obtient la justice, et la confession des lèvres, le salut »[97].

« Combats le beau combat de la foi, conquiers la vie éternelle à laquelle tu as été appelé, comme tu l’as reconnu dans une belle profession de foi en présence de nombreux témoins »[98].

« Ne rougis donc pas du témoignage à rendre à notre Seigneur »[99].

« Que nul d’entre vous n’ait à souffrir comme meurtrier, voleur ou malfaiteur, ou comme se mêlant des affaires d’autrui, mais si c’est comme chrétien, qu’il n’en ait pas honte, qu’il glorifie plutôt Dieu à cause de ce nom »[100].

« Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu »[101].

 

« Mais pour que la charité grandisse dans les âmes et y porte des fruits comme le fait une bonne semence, chaque fidèle doit écouter volontiers la Parole de Dieu et, avec le secours de sa grâce, accomplir sa volonté en la mettant en œuvre, participer fréquemment aux sacrements, surtout à l’Eucharistie, et aux actions liturgiques, s’appliquer constamment à la prière, à l’abnégation, au service actif des frères, et à l’exercice de toutes les vertus »[102].

« C’est certes à titre individuel que les chrétiens sont appelés à exercer l’apostolat dans leurs diverses conditions de vie ; cependant ils se rappelleront que l’homme, par nature, est un être social ... C’est pourquoi les fidèles exerceront leur apostolat dans un esprit d’union et d’unanimité. Ils seront apôtres tant dans leurs communautés familiales que dans les paroisses et les diocèses qui par eux-mêmes expriment le caractère communautaire de l’apostolat, et dans les groupements libres dans le cadre desquels ils auront décidé de se réunir »[103].

« Mais la nature sociale de l’homme exige elle-même que celui-ci exprime extérieurement les actes intérieurs de la religion, qu’il communique avec d’autres en matière religieuse, et qu’il professe sa religion sous une forme communautaire »[104].

« Il ne suffit pas que le peuple chrétien soit présent et établi dans un pays, et il ne suffit pas qu’il exerce l’apostolat de l’exemple ; il est établi, il est présent à cette fin, qui est d’annoncer le Christ aux concitoyens non chrétiens par la parole et par l’action et de les aider à accueillir pleinement le Christ »[105].


AUTRES CONCESSIONS

 

Préambule

1. Aux quatre concessions générales traitées ci-dessus (nn. I‑IV), s’ajoutent quelques autres concessions, qui revêtent une signification particulière compte tenu des traditions du passé aussi bien que des besoins de notre temps.

Toutes ces concessions se complètent réciproquement et, alors qu’elles invitent les fidèles, par le don de l’indulgence, à accomplir des œuvres de piété, de charité et de pénitence, elles les conduisent à s’unir plus étroitement par la charité au Christ Tête et à l’Église son corps[106].


2. Sont reportées quelques prières vénérables en raison de leur inspiration divine ou de leur caractère antique, et d’usage universel[107]. Il est évident qu’elles sont citées à titre d’exemple. Mais il faut se rappeler ce que disent les Normes à propos du droit des évêques éparchiaux ou diocésains, des métropolites, des patriarches et des cardinaux[108].

Les indulgences concédées pour la pieuse récitation des prières dont la liste suit, par la nature des choses, peuvent être acquises par des fidèles de n’importe quel rite, quelle que soit la tradition liturgique à laquelle ces prières appartiennent.


3. Ces prières, tout bien considéré, sont déjà comprises dans la concession générale I, quand elles sont récitées dans la vie courante par le fidèle qui élève son âme vers Dieu avec une humble confiance. Ainsi, par exemple, appartiennent à cette première concession les prières Actiones nostras et Agimus tibi gratias, qui sont récitées dans l’« accomplissement de sa tâche ».

Cependant, on a préféré les citer explicitement, parmi les pratiques indulgenciées, pour dissiper d’éventuels doutes et pour en souligner l’excellence.


4. Comme il est de soi évident, chaque fois que, dans les concessions, l’on requiert pour obtenir une indulgence la récitation de prières, de litanies ou de petits offices, leur texte doit être approuvé par l’Autorité ecclésiastique compétente ; et leur récitation, comme la visite d’un lieu sacré, l’accomplissement d’un pieux exercice ou l’usage d’un objet de dévotion quand ils sont prescrits, doit se faire avec la dévotion requise et la pieuse affection du cœur. Dans quelques concessions particulières, cet esprit est rappelé explicitement pour aider la piété des fidèles.


5. Pour gagner une indulgence plénière, comme l’établit la norme 20, on requiert l’exécution de l’œuvre, l’accomplissement des trois conditions et une entière disposition de l’âme, qui exclue toute affection peccamineuse.

En ce qui concerne l’indulgence partielle, dont parle la norme 4, sont requises l’exécution de l’œuvre et au moins la contrition du cœur.


6. Si l’œuvre enrichie de l’indulgence plénière peut être divisée en plusieurs parties de façon convenable (par exemple, le Rosaire de la Vierge Marie en dizaines), celui qui, pour un motif raisonnable, n’accomplit pas l’œuvre entière, peut gagner l’indulgence partielle pour la partie accomplie[109].


7. Sont dignes de mention spéciale les concessions relatives à des œuvres dont l’accomplissement permet au fidèle de gagner l’indulgence plénière chaque jour de l’année, restant ferme la norme 18 § 1, selon laquelle l’indulgence plénière ne peut être obtenue qu’une seule fois par jour :

  • l’adoration du Saint-Sacrement pendant une demi-heure au moins (conc. 7 § 1, 1°) ;
  • le pieux exercice du Chemin de la Croix (conc. 13, 2°) ;
  • la récitation du Chapelet de la Vierge Marie ou de l’hymne Acathiste dans une église ou un oratoire, ou en famille, dans une communauté religieuse, dans une association de fidèles, et de manière générale quand plusieurs personnes se rassemblent dans un but honnête (conc. 17 § 1, 1° et conc. 23 § 1) ;
  • la pieuse lecture ou l’écoute de la Sainte Écriture pendant une demi-heure au moins (conc. 30).


8. Les concessions sont énumérées suivant l’ordre alphabétique latin. Pour établir cet ordre, on mentionne les premiers mots indiqués par le titre (par exemple, Actus consecrationis familiarum - Eucharistica adoratio et processio).

On n’indique les sources de ces prières que lorsqu’il s’agit de textes liturgiques actuellement en vigueur.

Pour faciliter l’usage de l’Enchiridion aux fidèles, trois tables ont été ajoutées en fin de volume :

  • les formules des prières ;
  • la liste des temps et des actes par lesquels on obtient une indulgence plénière ;
  • l’index général.

Notes et références

  1. Paul VI, Allocution au Sacré-Collège et à la Curie romaine, 23 décembre 1966 : AAS 59 (1967), p. 57.
  2. Cf. ID 11.
  3. Cf. ibid.
  4. Cf. LG 34.
  5. Cf. MR, Oraison du lundi de l’octave de Pâques.
  6. Cf. SC 9‑13.
  7. Cf. particulièrement les nn. I‑IV ci-dessous.
  8. Cf. GS 43.
  9. CIC 1917, can. 911 ; ID, n. 1 ; EI 1968, n. 1 ; CIC 1983, can. 992 ; EI 1986, n. 1.
  10. ID, n. 2 ; EI 1968, n. 2 ; CIC 1983, can 993 ; EI 1986, n. 2.
  11. CIC 1917, can. 930 ; ID, n. 3 ; EI 1968, nn. 3-4 ; CIC 1983, can. 994 ; EI 1986, nn. 3-4.
  12. ID, n. 5 ; EI 1968, n. 6 ; EI 1986, n. 5.
  13. § 1 : CIC 1917, can. 912 ; EI 1968, n. 8 ; CIC 1983, can. 995, § 1 ; EI 1986, n. 7. § 2  : CIC 1917, can. 913 ; EI 1968, n. 10, 1° ; CIC 1983, can. 995, § 2 ; EI 1986, n. 9.
  14. AP 4-5 ; REU 113 ; EI 1968, n. 9 ; EI 1986, n. 8 ; PB 120.
  15. 1° : CIC 1917, can. 349 § 2, 2° ; IFI 1 ; CS, cann. 396 § 2, 2° ; 364 § 3, 3° ; 367 § 2, 1° ; 391 ; EI 1968, n. 11, § 1 ; EI 1986, n. 10, 1°. 2° : CIC 1917, can. 914 ; IFI 1 ; EI 1968, n. 11, 2° ; CE, 1122-1126 ; EI 1986, n. 10, 2°.
  16. CIC 1917, can. 274, 2° ; SPA, decr. 20 iul. 1942, n. 2 ; CS, cann. 319, 6° ; 320 § 1, 4° ; EI 1968, n. 12 ; EI 1986, n. 11.
  17. § 1 : CS, can. 283, 4° ; EI 1968, n. 13 ; EI 1986, n. 12. § 2 : CS can. 326 § 1, 10° ; EI 1968, n. 13 ; EI 1986, n. 12.
  18. CIC 1917, can. 239 § 1, 24° ; CS, can. 185, § 1, 24° ; EI 1968, n. 14 ; EI 1986, n. 13.
  19. § 1 : CIC 1917, can. 1388 § 2 ; EI 1968, n. 15, § 2 ; EI 1986, n. 14, § 2. § 2 : CIC 1917, can. 1388 § 1 ; EI 1968, n. 15, § 1 ; CIC 1983, can. 826 § 3 ; EI 1986, n. 14, § 1.
  20. CIC 1917, can. 920 ; EI 1968, n. 16 ; EI 1986, n. 15.
  21. CIC 1917, can. 922 ; EI 1968, n. 17 ; EI 1986, n. 16.
  22. CIC 1917, can. 923 ; EI 1968, n. 18 ; EI 1986, n. 17.
  23. ID, n. 17 ; EI 1968, n. 19 ; EI 1986, n. 18.
  24. § 1 : CIC 1917, can. 924 § 2 et can. 75 ; EI 1968, n. 20 § 2 ; CIC 1983, can. 78 § 3 ; EI 1986, n. 19 § 1. § 2 : CIC 1917, can. 924 § 2 et can. 75 ; EI 1968, n. 20 § 2 ; CIC 1983, can. 78 § 3 ; EI 1986, n. 19 § 2.
  25. §  1 : CIC 1917, can. 925 § 1 ; EI 1968, n. 22 § 1 ; CIC 1983, can. 996 § 1 ; EI 1986, n. 20 § 1. § 2 : CIC 1917, can. 925 § 2 ; EI 1968, n. 22 § 2 ; CIC 1983, can. 996 § 2 ; EI 1986, n. 20 § 2.
  26. § 1 : CIC 1917, can. 928 ; ID, n. 6 ; EI 1968, n. 24 §§ 1 et 3 ; EI 1986, n. 21 §§ 1 et 3. § 2 : ID, n. 18 ; EI 1968, n. 24 § 2 ; EI 1986, n. 21 § 2.
  27. ID, n. 16 ; EI 1968, n. 25 ; EI 1986, n. 22.
  28. § 1 : ID, n. 7 ; EI 1968, n. 26 ; EI 1986, n. 23 § 1. § 2 : ID, n. 9 ; EI 1968, n. 28 ; EI 1986, n. 23 § 2. § 3 : ID, n. 8 ; EI 1968, n. 27 ; EI 1986, n. 23 § 3. § 4 : ID, n. 7, in fine ; EI 1968, n. 26, in fine ; EI 1986, n. 23 § 4. § 5 : ID, n. 10 ; EI 1968, n. 29 ; EI 1986, n. 23 § 5
  29. § 1 : CIC 1917, can. 932 ; EI 1968, n. 31 ; EI 1986, n. 24. § 2 : CIC 1917, can. 932 ; EI 1968, n. 31 ; EI 1986, n. 24. § 3 : PA, Réponse à un doute, 1er juillet 1992 (AAS 84 [1992] 935).
  30. CIC 1917, can. 934 § 2 ; EI 1968, n. 32 ; EI 1986, n. 25.
  31. CIC 1917, can. 934 § 3 ; EI 1968, n. 33 ; EI 1986, n. 26.
  32. CIC 1917, can. 935 ; EI 1968, n. 34 ; EI 1986, n. 27.
  33. ID, n. 11 ; EI 1968, n. 35 ; EI 1986, n. 28.
  34. CIC 1917, can. 936 ; EI 1968, n. 36 ; EI 1986, n. 29.
  35. Cf. 1 Co 10, 31 ; Col 3, 17 ; AA 2‑4, 13.
  36. Cf. LG 39, 40‑42.
  37. Cf. SPA, Decr. Pia oblatio quotidiani laboris Indulgentiis ditatur, 25 nov. 1961 (AAS 53 [1961] 827) ; Decr. Pia oblatio humani doloris Indulgentiis ditatur, 4 juin 1962 (AAS 54 [1962] 475) ; EI 1968 et 1986, conc. gen. I.
  38. Lc 18, 1.
  39. Mt 7, 7‑8.
  40. Mt 26, 41.
  41. Lc 21, 34.36.
  42. Ac 2, 42.
  43. Rm 12, 12.
  44. 1 Co 10, 31.
  45. Ep 6, 18.
  46. Col 3, 17.
  47. Col 4, 2.
  48. 1 Th 5, 17‑18.
  49. LG 41.
  50. Col 3, 17.
  51. AA 4.
  52. GS 43.
  53. Cf. SPA, Indulgentiae apostolicae (AAS 55 [1963] 657-659) ; EI 1968 et 1986, conc. gen. II.
  54. Cf. Jn 13, 15 ; Ac 10, 38.
  55. Mt 25, 35‑36.40 ; cf. aussi Tob 4, 7‑8 ; Is 58, 7.
  56. Jn 13, 34‑35.
  57. Rm 12, 8.10‑11.13
  58. 1 Co 13, 3.
  59. Gal 6, 10.
  60. Ep 5, 2.
  61. 1 Th 4, 9.
  62. He 13, 1.
  63. Jc 1, 27 ; cf. Jc 2, 15‑16.
  64. 1 P 1, 22.
  65. 1 P 3, 8‑9.
  66. 2 P 1, 5.7.
  67. 1 Jn 3, 17‑18.
  68. AA 8.
  69. AA 31c.
  70. Jn 13, 35.
  71. GS 93.
  72. EI 1968 et 1986, conc. gen. III.
  73. Cf. Paen III, c.
  74. Cf. Mt 8, 20 ; 16, 24.
  75. Sermon 13 (alias : 12) De ieiunio decimi mensis, 2 (PL 54, 172).
  76. Lc 9, 23 : cf. Lc 14, 27.
  77. Lc 13, 5 ; cf. Lc 13, 3.
  78. Rm 8, 13.
  79. Rm 8, 17.
  80. 1 Co 9, 25‑27.
  81. 2 Co 4, 10.
  82. 2 Tm 2, 11‑12.
  83. Tt 2, 12.
  84. 1 P 4, 13.
  85. OT 9.
  86. LG 10.
  87. LG 41.
  88. Paen III c.
  89. Sermon 58, 11, 13 (PL 38, 399).
  90. Cf. CEC 1064.
  91. Mt 10, 32.
  92. Lc 11, 28.
  93. Ac 1, 8.
  94. Ac 2, 46.
  95. Ac 4, 32-33.
  96. Rm 1, 8.
  97. Rm 10, 9-10.
  98. 1 Tm 6, 12.
  99. 2 Tm 1, 8.
  100. 1 P 4, 15-16.
  101. 1 Jn 4, 15.
  102. LG 42.
  103. AA 18.
  104. DH 3.
  105. AG 15.
  106. Cf. ID 11.
  107. Par exemple, le Credo (conc. 28 § 2, 3°), le De profundis (conc. 9, 2°), le Magnificat (conc. 17 § 2, 1°), le Sub tuum praesidium (conc. 17 § 2, 3°), le Salve Regina (ibid.), l’Actiones nostras (conc. 26 § 2, 2°), l’Agimus tibi gratias (ibid.).
  108. Cf. nn. 7-10, 11 § 2, 22, 25.
  109. Cf. norme 20 § 4.
Morale
Auteur : Pénitencerie Apostolique
Source web : Consulter
Date de publication originale : 1999

Difficulté de lecture : ♦♦ Moyen
Remarque particulière : Enchiridion des Indulgences, Normes et Concessions - Première édition latine, juin 1968 ; Deuxième édition latine, octobre 1968 ; Troisième édition latine, mai 1986 ; Quatrième édition latine, juillet 1999 ; Troisième édition française, janvier 2000.

Titre original de l’ouvrage : Enchiridion indulgentiarum ; Traduction française par la Procure de l’œuvre de Montligeon à Rome, approuvée par la Pénitencerie Apostolique © Texte typique latin, Libreria Editrice Vaticana, 1999. - © Texte français, éditions Lethielleux, 2000.

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