Le festin du Père : Différence entre versions

De Salve Regina

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  | thème                        = Prière chrétiennes
 
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  | auteur                        = P. Marie-Eugène de l'Enfant Jésus, ocd
 
  | auteur                        = P. Marie-Eugène de l'Enfant Jésus, ocd
  | source                        = Carmel de Prague
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Version du 18 mars 2011 à 17:29

Prière chrétiennes
Auteur : P. Marie-Eugène de l'Enfant Jésus, ocd

Difficulté de lecture : ♦♦ Moyen
Remarque particulière : Le texte a été transcrit à partir d’un enregistrement fait à Notre-Dame de Vie, le dimanche 16 juin 1963. Le style oral a été conservé, avec ses répétitions significatives.

Cette homélie du Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus commente la parabole des invités au festin (Lc 14, 16-24). Dans sa brièveté, elle exprime le dynamisme qui sous-tend tout l’ouvrage Je veux voir Dieu : faire retentir aux oreilles de tous l’appel à la sainteté, l’appel de Dieu-Amour qui a besoin de se donner. Le festin qu’il nous offre, c’est son Fils Jésus en tous ses mystères.

" Un homme faisait un grand dîner, auquel il invite beaucoup de monde. À l’heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : Venez ; maintenant tout est prêt. Et tous, comme de concert, se mirent à s’excuser. Le premier lui dit : J’ai acheté un champ et il me faut aller le voir; je t’en prie, tiens-moi pour excusé. Un autre dit : J’ai acheté cinq paires de boeufs et je pars les essayer; je t’en prie, tiens-moi pour excusé. Un autre dit : Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne puis venir. À son retour, le serviteur rapporta cela à son maître. Alors, pris de colère, le maître de maison dit à son serviteur : Va-t-en vite par les places et les rues de la ville, et introduis ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. – Maître, dit le serviteur, tes ordres sont exécutés, et il y a encore de la place. Et le maître dit au serviteur : Va-t-en par les chemins et le long des clôtures, et fais entrer les gens de force, afin que ma maison se remplisse. Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon dîner. " (Lc 14, 16-24)

La sainte Église nous fait relire aujourd’hui à la Messe cette page de l’Évangile de saint Luc que nous connaissons bien, celle du festin préparé par le Père de famille, auquel il a invité beaucoup de ses amis.

On interprète ordinairement cette parabole, ce festin, comme le festin eucharistique. Et il semble bien en effet qu’en tout premier lieu elle s’applique à cela. Il me paraît cependant que, peut-être plus justement encore, on peut l’appliquer d’une façon générale à Notre Seigneur lui-même et à tous ses mystères.

Les mystères du Christ

En effet, nous sommes presque à la fin du cycle liturgique. Nous avons vu Notre Seigneur paraître ici-bas, nous avons assisté pour ainsi dire à l’Annonciation : le Père envoie son Verbe et le dépose dans le sein de la Vierge Marie pour qu’elle lui donne ce vêtement de chair qui lui permettra d’être un homme comme nous, parmi nous, qui nous permettra de le toucher, de le voir sous des formes sensibles et vivantes, comme l’un d’entre nous – " habitu inventus ut homo, à son aspect reconnu pour un homme " . En toute son apparence, en tout ce qu’il est, en tout ce que nous voyons, il est un homme.

Devenu un homme, Jésus est apparu ici-bas comme un enfant, et nous l’avons suivi dans toutes les démarches de sa vie. Nous l’avons suivi dans sa vie à Nazareth – c’était la vie cachée ; nous l’avons saisi au début de sa vie publique, à son baptême , nous l’avons vu pénétré, pris par l’Esprit Saint, pour aller mener un combat singulier au désert contre le démon qu’il vaincra , puis retourner dans sa vie publique. Il n’a pas seulement à vaincre le démon ainsi, dans un combat singulier ; il faut ensuite qu’il le combatte dans ses adeptes, dans le monde.

Pour cela, il va se présenter au monde tel qu’il est, il va dire ce qu’il est : " Je suis la Voie, la Vérité, la Vie .. Je suis la Voie, je suis celui qui est envoyé par Dieu ... ". Et il montre dans ses paroles, dans ses gestes, que c’est vrai. Il répand ses bienfaits, il donne une prédication, il donne une charte du Royaume nouveau qu’il vient établir : le sermon sur la montagne , les autres sermons, les paraboles. C’est tout un enseignement qu’il donne à notre intelligence pour détailler et expliciter la vie, la vérité qui est en lui. Il est la lumière du monde , il nous la donne en détails, d’une façon concrète, d’une façon conceptuelle, telle que nous puissions la saisir, du moins en partie. Il montre pour ainsi dire les diverses facettes de sa personnalité, les richesses qui sont en lui.

Il continue son chemin, il a du succès ; et sa prédication se fera un peu déconcertante. Voici qu’il annonce : " Je suis la lumière... Celui qui ne boira pas mon sang, celui qui ne mangera pas ma chair, n’aura pas la vie en lui ". Il annonce déjà de grandes choses qu’on ne comprend pas. Il est certains disciples qui, devant cette prédication, sont déconcertés et veulent partir . Mais Jésus a un programme, il veut donner, expliciter la vérité. Il nous ouvre donc, pour ainsi dire, un banquet spirituel, intellectuel et spirituel, par son enseignement, par ses gestes, et aussi par sa souffrance, par ses attitudes, la façon dont il lutte, dont il supporte la souffrance, l’opposition, cette opposition de Jérusalem. Eh oui ! le grand ennemi, évidemment, c’est l’orgueil, l’orgueil de l’intelligence, l’orgueil de ceux qui sont arrivés, qui sont en position. Et alors ils ne veulent pas accepter que ce nouveau venu, ce prophète qui s’annonce avec une mission, s’établisse en Israël, établisse son Royaume. Ils ont leur conception du Messie et du Royaume qu’il doit établir, conception qui favorise évidemment leur ambition. Ils se dressent contre lui, ils lui font la guerre ; et là le démon vient à leur aide. Ce démon revient maintenant et il entre dans la lutte contre Notre Seigneur.

Nous connaissons les résultats : c’est la Passion qui s’annonce, ce sont, à Jérusalem, les dernières semaines de cette lutte contre les puissances établies. D’ailleurs ces dernières semaines de discussions et de luttes permettent à Notre Seigneur d’expliciter encore son enseignement, de donner un enseignement très précieux, non pas tellement sur lui-même, mais sur les Juifs et sur ce que sera le Royaume de Dieu . Et enfin, ce sera le dimanche des Rameaux , l’annonce de sa royauté qui va se réaliser, mais d’une façon déconcertante. C’est enfin l’institution de l’Eucharistie, la prière sacerdotale, la Passion, la Résurrection de Notre Seigneur, le témoignage qu’il est vraiment le Messie, le Fils de Dieu, qu’il est bien la lumière, la vérité et la vie, la vie éternelle. Ce Christ, nous le savons, ne meurt plus.

Et voici qu’il nous déconcerte encore : c’est l’Ascension. Il monte au Ciel et il nous laisse. Il nous laisse parce qu’il est bon qu’il s’en aille . Un Royaume nouveau va s’établir, celui de l’Esprit Saint, et pour cela, il faut qu’il s’en aille, qu’il remonte après de son Père pour nous envoyer cette troisième Personne de la sainte Trinité, cet Amour substantiel, ce lieu dans lequel vivent le Père et le Fils. Jésus nous l’envoie pour habiter dans nos âmes, pour habiter dans l’Église, pour être l’âme de nos âmes, l’âme de l’Église, pour y régner, pour nous dominer. Le voilà, son Royaume spirituel !

Tout cela, tous les gestes de Notre Seigneur, qui posent des lois, tout son enseignement nous éclaire sur ses gestes, ses attitudes... La mort de Notre Seigneur, l’Eucharistie qu’il nous a laissée, l’Esprit Saint qu’il nous a envoyé, le voilà, le grand repas que le Père de famille nous a préparé. Tout cela, c’est la réalisation de la pensée du Père pour l’édification de l’Église, pour la construction de cette réalité nouvelle qu’est le Christ total, l’Église de Dieu. Ce Christ total, nous devons y entrer pour notre sanctification, pour notre élévation surnaturelle, pour la réalisation de notre vocation divine : c’est par elle que nous devenons enfants de Dieu véritablement.

Eh bien ! voilà le repas que nous a servi le Père de famille. Il a tellement aimé le monde qu’il nous a envoyé son Fils pour qu’il agisse, qu’il parle, qu’il se donne, qu’il soit notre nourriture. Voilà le repas auquel nous sommes convoqués, et auquel sont convoquées pour ainsi dire déjà toutes nos facultés, notre intelligence, notre cœur, notre foi. C’est de cela que nous devons nous nourrir dans la foi, dans l’obscurité, en attendant que nous nous en nourrissions pendant toute l’éternité. Pendant toute l’éternité ce Verbe de Dieu, ce Verbe incarné sera la lumière du Paradis , des parvis célestes ; il sera notre nourriture, c’est en lui que nous vivrons, que nous mangerons Dieu, que nous pénétrerons en Dieu. Voilà le repas auquel nous sommes convoqués.

Entrer dans le désir de Dieu

Et ce repas que Dieu le Père, le Père de famille, notre Père qui est dans les cieux, nous présente, il demande que nous allions à la salle où il l’a préparé, pour le consommer. Il a appelé des âmes, il a appelé les Juifs, maintenant il a appelé des Gentils, il nous a appelés, nous, pour que nous mangions cette nourriture intellectuelle, cette nourriture de lumière, cette lumière de vie : voilà le repas que nous devons manger. Voilà le but de notre vie ici-bas, pour nous préparer au but suprême de notre existence, qui est la nourriture de Dieu pendant toute l’éternité. Voilà ce que nous devons faire.

Le Père appelle tous les chrétiens, il appelle des amis, il nous a appelés, nous. Et Notre Seigneur complète son enseignement en nous disant les réponses qu’il reçoit de la plupart des gens : " J’ai acheté une paire de bœufs, je ne peux pas venir... Je me suis marié, je ne puis pas venir, j’ai autre chose à faire... Votre repas est probablement excellent mais j’ai beaucoup mieux, du moins j’ai des affaires beaucoup plus pressantes... " Voilà la réponse que prévoit Notre Seigneur, lui qui est la Vérité, qui voit le présent et l’avenir. La plupart refusent de venir à cette table que le Père a préparée avec tant de soin. Il a immolé ses victimes, il a orné la table , il y a de quoi nourrir très abondamment tous les chrétiens, toute l’humanité. Et beaucoup refusent, ils n’ont pas le temps. Ils sont saisis par d’autres occupations, par d’autres attraits, et ils négligent cette table du Père de famille.

Et alors, que fait le Père de famille ? Il envoie ses serviteurs sur les routes. Il faut que la table, que la salle soit pleine ; il ramasse tous les gens, il lance son appel pour venir dans cette maison et consommer le repas qui a été préparé.

Voilà le tableau que nous fait Notre Seigneur, tableau prophétique qui ne s’applique pas seulement aux premières années du christianisme, mais qui s’applique à toute l’histoire du monde. Peu de gens viendront à ce banquet divin. Peu de gens se prépareront à entrer dans la salle du festin éternel qu’est la Trinité sainte. C’est une tristesse pour nous, n’est-il pas vrai ? Nous devons à Notre Seigneur et au Père de famille, au Père qui est dans les Cieux, de partager sa tristesse, sa déception en quelque sorte, de voir que bien peu d’âmes dans l’humanité correspondent à son appel  ; bien peu comprennent toute la miséricorde, tout l’amour qu’il a mis dans l’envoi de son Fils, dans tous les gestes, dans tout l’enseignement de son Fils qui nous est préparé.

Il n’est pas suffisant de partager la tristesse, la déception du Père de famille, de Notre Seigneur lui-même et de l’Esprit Saint, de tous ceux qui ont contribué à monter cette table, à y étaler les mets que nous devons consommer. Il y a dans cette parabole un appel : c’est nous les serviteurs que le Père de famille envoie sur les routes pour appeler tous ceux qui passent, tous ceux qui sont là, tous ceux qui n’avaient pas droit à ce banquet. C’est à nous de les appeler, de les faire venir, de leur dire : " Venez et voyez, mangez et buvez déjà ; nourrissez-vous et préparez-vous, en vous nourrissant ainsi de cette lumière, à vous nourrir de Dieu et de son Christ pendant toute l’éternité ".

Oui, c’est nous qui sommes appelés à aller sur les routes. Eh bien, entendons ce deuxième appel. Le Père de famille nous a choisis pour cela : non pas seulement pour prendre notre place à cette table mais pour y appeler les hommes, pour remplir la salle : voilà notre vocation. Et ici, il faut appeler tout le monde, non pas seulement ceux qui ont des droits, ceux qui ont été appelés, qui ont reçu une carte d’invitation ; non pas seulement ceux qui semblent avoir des moyens naturels pour s’asseoir à cette table, se nourrir de la lumière intellectuelle, de la nourriture divine qui est servie... Non, tous, tous, qu’ils viennent tous ! En entrant dans la salle ils trouveront la grâce, ils trouveront l’aptitude pour se nourrir de ce repas. Ils apprendront à manger, à se nourrir de la lumière, à se nourrir de la chair du Christ. C’est nous qui leur donnerons la vocation en les appelant, en les rassemblant, en les conduisant dans cette salle.

Retenons ce deuxième appel du Père de famille, qui répond à ses désirs, appel à réaliser toute sa pensée : faire consommer pour ainsi dire tout l’amour qu’il veut nous donner. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, devant ce spectacle de l’amour infini qui a soif et faim de se donner, devant cette source infinie qui a soif d’être bue, devant ce brasier qui a soif d’aliments pour les consumer, les embraser, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus justement a eu pitié de cette faim, de cette soif, de ce besoin du Père de famille, de ce besoin du brasier éternel qu’est l’Amour substantiel. Elle a voulu le satisfaire, tout d’abord en s’offrant elle-même : " Peu d’âmes vous comprennent, peu d’âmes comprennent la faim et la soif de Dieu... Qu’il y en ait au moins une qui comprenne ! " Et elle s’est offerte à ce brasier infini pour être éclairée, pour être consumée dans les flammes de l’Amour, et cela non pas à proprement parler pour recevoir cet amour, recevoir cette lumière ; elle l’a fait dans un motif plus élevé, beaucoup plus délicat : elle l’a fait pour faire plaisir au bon Dieu, pour faire plaisir à ce brasier infini, à cet Amour infini qui a soif et faim de se donner. Et si elle appelle les âmes, c’est évidemment pour qu’elles reçoivent cet amour, mais c’est surtout pour augmenter la joie de Dieu, pour faire plaisir au bon Dieu .

Entrons dans la lumière de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus qui s’est penchée sur ce brasier infini, qui a compris ce qu’est Dieu, qui a compris la soif infinie de Dieu. Relisons cette parabole qui nous est présentée par Notre Seigneur : " Fecit cenam magnam, il fit un grand festin... " Oh oui ! la salle, la table, est à la mesure de l’humanité et la dépasse, car elle est servie par Dieu, et on y sert une nourriture qui n’est pas autre chose que Dieu lui-même infini, Dieu Amour infini, Dieu lumière infinie. Donc, cette salle ne sera pour ainsi dire jamais pleine, ni le nombre des invités complet, il y en aura toujours pour d’autres. Écoutons l’appel de Notre Seigneur, du Père de famille, et allons sur les routes, dans les chemins creux, sur les grands-routes, dans ce monde païen, partout où nous le trouverons, partout où il est, pour appeler les âmes au festin.

Et que dirons-nous à ces âmes ? Ce que nous dit l’Évangile : " Une salle est préparée, une table est mise où il y a des aliments extraordinaires... Venez ! " Nous n’avons pas autre chose à faire : porter témoignage de ce qu’a fait le Père de famille, porter témoignage de l’amour de Dieu, porter témoignage des réalisations de Notre Seigneur, de ses gestes, de ses paroles, de tout ce qu’il a fait ; porter témoignage de l’Esprit Saint qui continue son œuvre, qui a tout préparé, lui qui est l’architecte, l’ouvrier, et qui doit nous faire entrer dans le Christ.

Voilà le sens de cette parabole, le sens, me semble-t-il, le plus large, le plus profond, j’allais dire le plus vrai de cette parabole qui nous est donnée par Notre Seigneur. Retenons-la et réalisons-la, obéissons... Notre Institut est fait pour cela, pour témoigner de Dieu, de la vie de Dieu, de l’amour de Dieu, pour éveiller la faim de Dieu, pour nourrir et entretenir la faim de Dieu chez les âmes . Saint Grégoire nous disait dans l’homélie  : les autres nourritures fatiguent, elles rassasient, produisent un certain dégoût. Mais la nourriture qu’est Dieu, au contraire, ne fatigue pas : plus on en mange et plus on a faim ; plus on en boit et plus on a soif. Disons cela nous aussi, afin que les âmes sachent passer par-dessus leurs préoccupations, qu’elles sachent abandonner leurs occupations au moins quelques instants, qu’elles sachent se livrer et répondre à l’appel de Dieu.

Voilà ce que nous devons proclamer au monde. Oh certes ! nous avons à soulager la misère humaine ici-bas, diminuer la faim physique, augmenter le bien-être dans une certaine mesure, faire meilleures les conditions de vie ici-bas. Nous le ferons surtout en nourrissant les âmes de divin. Notre mission est surtout de les appeler au banquet éternel, ne l’oublions pas. Ne nous laissons pas troubler par les appels qui viennent d’ailleurs, qui viennent du prince de ce monde qui voudrait faire de ce monde un paradis, y établir des conditions telles qu’elles nous fassent oublier Dieu, oublier la vie éternelle. Mettons de l’ordre en notre esprit pour savoir discerner les véritables valeurs : les valeurs temporelles qui ont leur importance certes, et les valeurs éternelles, les seules qui restent, les seules qui sont dignes d’être poursuivies et désirées de façon absolue.

Demandons à la Sainte Vierge de nous expliquer cette parabole, de nous faire entendre dans les profondeurs de notre âme l’appel qu’elle comporte pour nous, pour chacun de nous, afin que dans toute notre vie, notre prière, notre souffrance, notre activité, il n’y ait pour ainsi dire qu’une réponse à cet appel de Dieu. Cet appel de Dieu nous fait les messagers de son banquet divin, banquet divin à servir dès ici-bas, banquet divin éternel. Oui, demandons à la Sainte Vierge de fixer cela en nous, de nous faire entendre souvent cet appel, afin qu’il nous détache de toutes les choses secondaires et que nous sachions nous donner à cet unique nécessaire : la réponse à donner à Dieu, à l’Amour de Dieu éternel et infini.

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