Règles de la prononciation romaine du Latin : Différence entre versions

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''tirées du Liber Usualis n° 804 de l’édition de Solesmes (1956).''<br> <br> La seule vraie prononciation normale du latin, c'est la prononciation préconisée par saint Pie X : la prononciation romaine. Elle diffère de la prononciation de l'italien.<br>La prononciation romaine n'offre aucune difficulté sérieuse à un français : tous les sons‑voyelles, toutes les articulations ont des équivalents dans notre langue. Il suffit d'un peu d'attention et d'exercice pour s'en rendre maître.<br> <br>'''La qualité première d'une bonne prononciation du latin c'est l'accentuation'''.<br>L'accentuation consiste à mettre en relief dans chaque mot ‑ à l'aide d'une impulsion vive, élastique, brève de la voix ‑ tantôt la syllabe pénultième tantôt l'antépénultième, et à donner ainsi aux4divers éléments du mot un centre autour duquel tous viennent se grouper.<br>Le mot se compose de syllabes; les éléments de la syllabe sont :<br>'''1° les voyelles et les diphtongues ayant chacune un son ou timbre propre;<br>2° les consonnes qui se distinguent entre elles par leur mode d'articulation.'''<br>Voici relativement aux unes et aux autres les principales règles qui sont à observer dans la prononciation romaine.<br> <br>
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| thème                        = Etudes sur la Messe
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= I. Voyelles et Diphtongues.<br> <br> =
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= Introduction =  
  
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La seule vraie prononciation normale du latin, c'est la prononciation préconisée par saint Pie X : la prononciation romaine. Elle diffère de la prononciation de l'italien.
  
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<br>La prononciation romaine n'offre aucune difficulté sérieuse à un français : tous les sons‑voyelles, toutes les articulations ont des équivalents dans notre langue. Il suffit d'un peu d'attention et d'exercice pour s'en rendre maître.
  
== a) VOYELLES.<br> <br> ==
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<br>'''La qualité première d'une bonne prononciation du latin c'est l'accentuation'''.
  
A, E, I, O, n'ont chacune qu'un seul timbre, celui qu'on leur donne dans notre alphabet français :<br> Alma ; bene ; ibi ; oleo.<br>REMARQUE : - E n'est jamais muet. E et 0 n'ont jamais qu'un seul son, médiocrement ouvert, comme dans les mots, nef, mets et mot[1].<br> <br>U se prononce toujours ou :<br> Deus meus = Dè‑ouce mè‑ouce.<br>Chaque voyelle devra toujours conserver la pureté de son timbre propre, quelle que soit la consonne qui suive. Elle n'aura donc jamais le son nasal qu'elle a en français devant n et mb, mp. Dans les exemples suivants, dégagez bien la voyelle :<br> ta‑ntum ; te‑nder e; co‑nfu‑.nda‑ntur ;<br> a‑mbo ; se‑mper ; co‑mpati.<br> <br>
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<br>L'accentuation consiste à mettre en relief dans chaque mot à l'aide d'une impulsion vive, élastique, brève de la voix ‑ tantôt la syllabe pénultième tantôt l'antépénultième, et à donner ainsi aux4divers éléments du mot un centre autour duquel tous viennent se grouper.
  
== b) DIPHTONGUES.<br> <br> ==
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<br>Le mot se compose de syllabes; les éléments de la syllabe sont :
  
AE, OE ont le son de l’e simple<br>tàe‑dium = tè‑dium ; poena = pè‑na,<br>AU, EU (et aussi EI dans les interjections) font entendre le son des deux voyelles, mais d'une seule émission:<br> lauda = laou‑da ; euge = èou‑djè ; hei = heï.<br>U précédé de Q ou de NG conserve le son ou et forme diphtongue avec la voyelle suivante :<br> Qui, quoe, quod, quam = Koui , Kouè , Kouod , Kouam.<br> Sanguis, langueo = sa‑ngouisse, la‑ngouè‑o.<br> <br>I semi‑voyelle, c'est‑à‑dire employé pour J, (appelé i long par les Italiens) forme diphtongue avec la voyelle suivante :<br> Jam , maior, peius = iam , ma‑ior , pè‑iouce.<br> <br>OU n'est jamais diphtongue :<br> Prout , coutuntur se prononcent pro‑oute , co‑ou‑tountour.<br> <br>De même AI : ait = a‑it ; contraire = contra‑ire.<br> <br>AY se prononce aï , d'une seule émission de voix : Raymundus = Raï‑moun‑douce.<br> <br> <br>
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1° les voyelles et les diphtongues ayant chacune un son ou timbre propre;
  
= II. Consonnes.<br> <br> =
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2° les consonnes qui se distinguent entre elles par leur mode d'articulation.
  
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<br>Voici relativement aux unes et aux autres les principales règles qui sont à observer dans la prononciation romaine.<br>
  
  
== RÈGLE GÉNÉRALE. ‑ Toutes les consonnes s'articulent séparément.<br> <br> ==
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=== Voyelles et Diphtongues ===
  
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==== VOYELLES ====
  
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A, E, I, O, n'ont chacune qu'un seul timbre, celui qu'on leur donne dans notre alphabet français : Alma ; bene ; ibi ; oleo.
  
B, D, F, K, L, P, R, V et X se prononcent comme en français.<br>C , devant e, i, y, oe, ae, c'est‑à‑dire devant les sons e et i, se prononce tch :<br> cedo = tchè‑do ; cibus = tchi‑bouce ; cymbalum = tchi‑mbaloume ;<br> coecilia = tchè‑tchi‑lia ; coelum = tchè‑loume.<br>CC, devant les mêmes sons, se prononce ttch :<br> ecce, siccitas = et‑tche , sit‑tchitas.<br> <br>SC devant e, i, y, ae, oe se prononce comme notre ch français.<br> descendo = dè‑chè‑ndo.<br>Partout ailleurs, c'est‑à‑dire devant a, o, u, ou devant une consonne C se prononce K :<br> cado = Ka‑do ; credo = Krèdo.<br> <br>REMARQUE : – 1° Gardez‑vous de confondre C = tch avec SC = ch. Dites coelum = tchè‑loume et non pas chè‑loume. Cette dernière prononciation constituerait un véritable barbarisme et ferait supposer que le mot s'écrit scoelum.<br> 2° En latin, les sons chuintants ne sont jamais fortement « crachés » comme en français : avancez très peu les lèvres et conservez la pointe de la langue contre les dents inférieures.<br> <br>CH se prononce K même devant e ou i :<br> Pulcher , machina = poul‑ke‑r , ma‑ki‑na.<br>H se prononce K dans mihi , et dans nihil et ses composés (autrefois écrits, michi et nichil) :<br>mi‑ki ; ni‑kil ; ni‑kilum.<br>G devant les sons e et i se prononce dj : <br> agere , agilis = a‑djè‑rè , a‑dji‑lis.<br>Partout ailleurs, c'est‑à‑dire devant a, o, u, ou devant une consonne, G se prononce comme dans le français gant :<br> galea ; gladius ; gloria.<br>GN se prononce d'une seule articulation comme dans le mot français agneau :<br>magnus , agnus = ma‑gnouce , a‑gnouce.<br>J forme diphtongue, nous l'avons dit, avec la voyelle suivante :<br> ejus = é‑ius ; major = ma‑ior.<br>M et N, contrairement à ce qui se fait en français, s'articulent même après, une voyelle; et celle‑ci, avons‑nous dit, ne se nasalise pas :<br> orientis ; compati = oriè‑ntis , co‑mpati.<br>S conserve toujours sa force; elle s'adoucit très légèrement entre deux voyelles mais jamais jusqu'à prendre le son de Z : transire = tra‑ncire ; Iesus =Iè‑s‑us.<br>Ti, devant une voyelle et précédé de toute autre lettre que S, X ou T, se prononce, non pas Si, mais Tsi :<br> patientia , etiam , gratia = pa‑tsi‑è‑ntsi‑a , è‑tsiam , gra‑tsi‑a.<br>XC devant les sons e et i se prononce kch :<br>excelsis = ek‑chèlsis.<br>Z se prononce ds :<br>Zizania = dsi‑dsa‑ni‑a.<br> <br> <br>[1] Dans notre prononciation figurée, nous marquons l’e de l'accent grave pour indiquer ce timbre « médiocrement ouvert », mais il faut bien se garder d'en exagérer la valeur.<br>
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REMARQUE : - E n'est jamais muet. ‑ E et 0 n'ont jamais qu'un seul son, médiocrement ouvert, comme dans les mots, nef, mets et mot<ref>Dans notre prononciation figurée, nous marquons l’e de l'accent grave pour indiquer ce timbre « médiocrement ouvert », mais il faut bien se garder d'en exagérer la valeur.</ref>.
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U se prononce toujours ou : Deus meus = Dè‑ouce mè‑ouce.
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Chaque voyelle devra toujours conserver la pureté de son timbre propre, quelle que soit la consonne qui suive. Elle n'aura donc jamais le son nasal qu'elle a en français devant n et mb, mp. Dans les exemples suivants, dégagez bien la voyelle : ta‑ntum ; te‑nder e; co‑nfu‑.nda‑ntur ; a‑mbo ; se‑mper ; co‑mpati.
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==== DIPHTONGUES ====
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AE, OE ont le son de l’e simple : tàe‑dium = tè‑dium ; poena = pè‑na ;
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AU, EU (et aussi EI dans les interjections) font entendre le son des deux voyelles, mais d'une seule émission: lauda = laou‑da ; euge = èou‑djè ; hei = heï.
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U précédé de Q ou de NG conserve le son ou et forme diphtongue avec la voyelle suivante : Qui, quoe, quod, quam = Koui, Kouè, Kouod, Kouam. Sanguis, langueo = sa‑ngouisse, la‑ngouè‑o.
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I semi‑voyelle, c'est‑à‑dire employé pour J, (appelé i long par les Italiens) forme diphtongue avec la voyelle suivante : Jam , maior, peius = iam , ma‑ior , pè‑iouce.
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OU n'est jamais diphtongue : Prout , coutuntur se prononcent pro‑oute , co‑ou‑tountour.
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De même AI : ait = a‑it ; contraire = contra‑ire.
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AY se prononce aï , d'une seule émission de voix : Raymundus = Raï‑moun‑douce.
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=== Consonnes ===
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==== RÈGLE GÉNÉRALE ====
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'''Toutes les consonnes s'articulent séparément.'''
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B, D, F, K, L, P, R, V et X se prononcent comme en français.
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C , devant e, i, y, oe, ae, c'est‑à‑dire devant les sons e et i, se prononce tch : cedo = tchè‑do ; cibus = tchi‑bouce ; cymbalum = tchi‑mbaloume ; coecilia = tchè‑tchi‑lia ; coelum = tchè‑loume.
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CC, devant les mêmes sons, se prononce ttch : ecce, siccitas = et‑tche , sit‑tchitas.
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SC devant e, i, y, ae, oe se prononce comme notre ch français. descendo = dè‑chè‑ndo.
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Partout ailleurs, c'est‑à‑dire devant a, o, u, ou devant une consonne C se prononce K : cado = Ka‑do ; credo = Krèdo.
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REMARQUE : – 1° Gardez‑vous de confondre C = tch avec SC = ch. Dites coelum = tchè‑loume et non pas chè‑loume. Cette dernière prononciation constituerait un véritable barbarisme et ferait supposer que le mot s'écrit scoelum.<br> 2° En latin, les sons chuintants ne sont jamais fortement « crachés » comme en français : avancez très peu les lèvres et conservez la pointe de la langue contre les dents inférieures.
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CH se prononce K même devant e ou i : Pulcher , machina = poul‑ke‑r , ma‑ki‑na.
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H se prononce K dans mihi , et dans nihil et ses composés (autrefois écrits, michi et nichil) : mi‑ki ; ni‑kil ; ni‑kilum.
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G devant les sons e et i se prononce dj : agere , agilis = a‑djè‑rè , a‑dji‑lis.
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Partout ailleurs, c'est‑à‑dire devant a, o, u, ou devant une consonne, G se prononce comme dans le français gant : galea ; gladius ; gloria.
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GN se prononce d'une seule articulation comme dans le mot français agneau : magnus , agnus = ma‑gnouce , a‑gnouce.
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J forme diphtongue, nous l'avons dit, avec la voyelle suivante : ejus = é‑ius ; major = ma‑ior.
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M et N, contrairement à ce qui se fait en français, s'articulent même après, une voyelle; et celle‑ci, avons‑nous dit, ne se nasalise pas : orientis ; compati = oriè‑ntis , co‑mpati.
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S conserve toujours sa force; elle s'adoucit très légèrement entre deux voyelles mais jamais jusqu'à prendre le son de Z : transire = tra‑ncire ; Iesus =Iè‑s‑us.
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Ti, devant une voyelle et précédé de toute autre lettre que S, X ou T, se prononce, non pas Si, mais Tsi : patientia , etiam , gratia = pa‑tsi‑è‑ntsi‑a , è‑tsiam , gra‑tsi‑a.
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XC devant les sons e et i se prononce kch :<br>excelsis = ek‑chèlsis.<br>Z se prononce ds : Zizania = dsi‑dsa‑ni‑a.
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Version actuelle datée du 9 septembre 2011 à 16:22

Etudes sur la Messe
Source : Tiré du Liber Usualis n° 804 de l’édition de Solesmes
Date de publication originale : 1956

Difficulté de lecture : ♦♦ Moyen

Introduction

La seule vraie prononciation normale du latin, c'est la prononciation préconisée par saint Pie X : la prononciation romaine. Elle diffère de la prononciation de l'italien.


La prononciation romaine n'offre aucune difficulté sérieuse à un français : tous les sons‑voyelles, toutes les articulations ont des équivalents dans notre langue. Il suffit d'un peu d'attention et d'exercice pour s'en rendre maître.


La qualité première d'une bonne prononciation du latin c'est l'accentuation.


L'accentuation consiste à mettre en relief dans chaque mot ‑ à l'aide d'une impulsion vive, élastique, brève de la voix ‑ tantôt la syllabe pénultième tantôt l'antépénultième, et à donner ainsi aux4divers éléments du mot un centre autour duquel tous viennent se grouper.


Le mot se compose de syllabes; les éléments de la syllabe sont :

1° les voyelles et les diphtongues ayant chacune un son ou timbre propre;

2° les consonnes qui se distinguent entre elles par leur mode d'articulation.


Voici relativement aux unes et aux autres les principales règles qui sont à observer dans la prononciation romaine.


Voyelles et Diphtongues

VOYELLES

A, E, I, O, n'ont chacune qu'un seul timbre, celui qu'on leur donne dans notre alphabet français : Alma ; bene ; ibi ; oleo.

REMARQUE : - E n'est jamais muet. ‑ E et 0 n'ont jamais qu'un seul son, médiocrement ouvert, comme dans les mots, nef, mets et mot[1].

U se prononce toujours ou : Deus meus = Dè‑ouce mè‑ouce.

Chaque voyelle devra toujours conserver la pureté de son timbre propre, quelle que soit la consonne qui suive. Elle n'aura donc jamais le son nasal qu'elle a en français devant n et mb, mp. Dans les exemples suivants, dégagez bien la voyelle : ta‑ntum ; te‑nder e; co‑nfu‑.nda‑ntur ; a‑mbo ; se‑mper ; co‑mpati.


DIPHTONGUES

AE, OE ont le son de l’e simple : tàe‑dium = tè‑dium ; poena = pè‑na ;

AU, EU (et aussi EI dans les interjections) font entendre le son des deux voyelles, mais d'une seule émission: lauda = laou‑da ; euge = èou‑djè ; hei = heï.

U précédé de Q ou de NG conserve le son ou et forme diphtongue avec la voyelle suivante : Qui, quoe, quod, quam = Koui, Kouè, Kouod, Kouam. Sanguis, langueo = sa‑ngouisse, la‑ngouè‑o.

I semi‑voyelle, c'est‑à‑dire employé pour J, (appelé i long par les Italiens) forme diphtongue avec la voyelle suivante : Jam , maior, peius = iam , ma‑ior , pè‑iouce.

OU n'est jamais diphtongue : Prout , coutuntur se prononcent pro‑oute , co‑ou‑tountour.

De même AI : ait = a‑it ; contraire = contra‑ire.

AY se prononce aï , d'une seule émission de voix : Raymundus = Raï‑moun‑douce.


Consonnes

RÈGLE GÉNÉRALE

Toutes les consonnes s'articulent séparément.


B, D, F, K, L, P, R, V et X se prononcent comme en français.

C , devant e, i, y, oe, ae, c'est‑à‑dire devant les sons e et i, se prononce tch : cedo = tchè‑do ; cibus = tchi‑bouce ; cymbalum = tchi‑mbaloume ; coecilia = tchè‑tchi‑lia ; coelum = tchè‑loume.

CC, devant les mêmes sons, se prononce ttch : ecce, siccitas = et‑tche , sit‑tchitas.

SC devant e, i, y, ae, oe se prononce comme notre ch français. descendo = dè‑chè‑ndo.

Partout ailleurs, c'est‑à‑dire devant a, o, u, ou devant une consonne C se prononce K : cado = Ka‑do ; credo = Krèdo.

REMARQUE : – 1° Gardez‑vous de confondre C = tch avec SC = ch. Dites coelum = tchè‑loume et non pas chè‑loume. Cette dernière prononciation constituerait un véritable barbarisme et ferait supposer que le mot s'écrit scoelum.
2° En latin, les sons chuintants ne sont jamais fortement « crachés » comme en français : avancez très peu les lèvres et conservez la pointe de la langue contre les dents inférieures.

CH se prononce K même devant e ou i : Pulcher , machina = poul‑ke‑r , ma‑ki‑na.

H se prononce K dans mihi , et dans nihil et ses composés (autrefois écrits, michi et nichil) : mi‑ki ; ni‑kil ; ni‑kilum.

G devant les sons e et i se prononce dj : agere , agilis = a‑djè‑rè , a‑dji‑lis.

Partout ailleurs, c'est‑à‑dire devant a, o, u, ou devant une consonne, G se prononce comme dans le français gant : galea ; gladius ; gloria.

GN se prononce d'une seule articulation comme dans le mot français agneau : magnus , agnus = ma‑gnouce , a‑gnouce.

J forme diphtongue, nous l'avons dit, avec la voyelle suivante : ejus = é‑ius ; major = ma‑ior.

M et N, contrairement à ce qui se fait en français, s'articulent même après, une voyelle; et celle‑ci, avons‑nous dit, ne se nasalise pas : orientis ; compati = oriè‑ntis , co‑mpati.

S conserve toujours sa force; elle s'adoucit très légèrement entre deux voyelles mais jamais jusqu'à prendre le son de Z : transire = tra‑ncire ; Iesus =Iè‑s‑us.

Ti, devant une voyelle et précédé de toute autre lettre que S, X ou T, se prononce, non pas Si, mais Tsi : patientia , etiam , gratia = pa‑tsi‑è‑ntsi‑a , è‑tsiam , gra‑tsi‑a.

XC devant les sons e et i se prononce kch :
excelsis = ek‑chèlsis.
Z se prononce ds : Zizania = dsi‑dsa‑ni‑a.



  1. Dans notre prononciation figurée, nous marquons l’e de l'accent grave pour indiquer ce timbre « médiocrement ouvert », mais il faut bien se garder d'en exagérer la valeur.
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