Réflexion sur l'article 2

De Salve Regina

Loi et principes
Auteur : P. Jacques Sevin, S.J.
Source : Extrait du livre Le scoutisme
Date de publication originale : 1922

Difficulté de lecture : ♦ Facile

Le scout est loyal à son pays, à ses parents, à ses chefs et à ses subordonnés

« Il doit leur être fidèle à travers tout, contre tout ennemi ou même contre qui en dirait du mal. »

C'est le loyalisme.

Ce loyalisme n'entraîne pas nécessairement l'obéissance aux ordres, et c'est pourquoi l'article 2 ne se confond pas avec l'article 7. Il est d'abord et surtout, la fidélité à l'institution, à l'autorité comme telle : « Je ne trahirai pas, je maintiendrai. » Il correspond assez bien à ce que l'on nomme, en style de collège, « le bon esprit », qui cependant contient peut-être une plus grande part de docilité intellectuelle : en principe, on donne raison au maître, quel qu'il soit. Si on ne le peut, on tâche de se taire, et s'il est impossible de se taire, si on croit devoir garder son franc-parler et son franc-juger, ce ne sera jamais pour ébranler l'autorité elle-même.[1] Le scout est donc un homme sur qui on peut compter. Il est « est loyal serviteur », comme l'écuyer de notre Bayard, et si on l'a pour chef, on sait qu'on ne sera pas « lâché » par lui.

Nous entrevoyons déjà la portée de cette règle, et comment elle est de celles qui contribuent le plus à la formation civique de l'enfant. Un scout fidèle à sa loi ne peut pas, par exemple, participer à une grève injuste. Bien comprise, ces deux petites lignes sur le loyalisme ne sont pas sans retentissement social…


  1. « Soyez loyal à votre mère quand on la critique devant vous. Défendez-la si un camarade vous dit par exemple : c'est joliment embêtant que ta mère ne te laisse pas faire ceci ou cela. Soyez assez virils pour répondre carrément : je suppose qu'elle a ses raison et qu'elle préfère ne pas me les donner. The scout, 13 septembre 1913 page 42.
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