Comment le violent se distingue-t-il du naturel

De Salve Regina

Comment le violent se distingue-t-il du naturel ?

Définition générale du violent : ce qui provient d’un principe extrinsèque, sans contribution du patient à la force [cf. saint Thomas sur VIII Phys. Lect. VII ; Aristote III Eth., ch. I] :

 Violentum = id quod est a principio extrinseco, passo non conferente vim. 

Le patient « ne contribue en rien » : exclusion de toute contribution par un appétit [ou inclination] propre au patient.

Cette exclusion peut être :

  • négative : le patient n’est pas incliné, mais ne résiste pas ;
  • positive : le patient a une inclination contraire, et ainsi résiste positivement.

Trois difficultés à résoudre, pour la bonne compréhension de la définition :

  1. Est-ce que tout principe extrinsèque, y compris la cause la plus universelle [c'est-à-dire Dieu], peut être source de violence ?
  2. Pour qu’il y ait violence, faut-il résistance positive ou suffit-il de la résistance négative ?
  3. La division en mouvement violent et naturel est-elle immédiate ?

I. Première difficulté : Est-ce que tout principe extrinsèque, y compris la cause la plus universelle peut être source de violence ?

Il existe deux thèses contraires :

  • Selon la première, tout agent, même le plus universel, peut causer la violence dans les réalités qui lui sont assujetties.
  • Selon l’autre extrême, l’agent le plus universel (Dieu) ne peut aucunement être source de violence.

 

Nous soutenons une position intermédiaire :

  1. Dieu en tant que cause universelle par quoi toute créature est mue ne peut être source de violence : car il opère comme principe propre et racine de tout mouvement.
  2. Mais Dieu peut opérer à titre de cause particulière, et alors il peut être source de violence ; et même, dans certains cas, c’est ce qu’Il vise.

1. Raison de la première partie

cf. ST1 q105 a6 ad1 ; III CG 100 ; De Pot q6 a1 ad19.

A posteriori

Nous observons des mouvements qui viennent d’un principe extérieur universel et ne sont pas violents : cas du mouvement des marées, dû à la lune ; cas de l’illumination de l’air par le soleil. Donc semblablement, tout mouvement provenant de Dieu dans la créature de doit pas être violent, bien que le principe soit extrinsèque et que la créature ne présente pas d’inclination en ce sens.

A priori

Entre la cause supérieure et la cause inférieure, la coordination elle-même est naturelle. Et la nature assujettie est bien plus inclinée vers le mouvement provenant de l’agent supérieur que vers son propre mouvement, parce qu’elle est plus inclinée vers la conservation du tout qu’à sa conservation propre.

En effet la conservation de soi dépend maximalement de la conservation du tout. Donc si l’inclination à la conservation propre est naturelle et non violente, l’inclination à la conservation du tout doit être encore bien plus naturelle. Or la conservation du tout dépend de la connexion mutuelle des parties : de telle sorte que l’inférieure soit soumise et obéisse à la supérieure [en tant que telle].

Or le mouvement qui provient de Dieu comme cause universelle est regardé par la créature selon le rapport de partie à tout [car Dieu, comme cause universelle, englobe tout].

Donc il répugne qu’un tel mouvement dans la créature soit violent : il est au contraire maximalement naturel, en tant que que fondé dans la coordination naturelle susdite, dans la subordination de la partie au tout.

2. Raison de la seconde partie

Un simple homme peut projeter une pierre en hauteur, sans enlever sa masse pesante ni supprimer la gravitation : et donc selon un mouvement violent. Il n’y a donc aucune répugnance à ce que Dieu opère un semblable mouvement dans la pierre : et alors le mouvement sera violent.

Confirmation : Dieu peut viser la violence elle-même dans le mouvement, comme dans le cas du tourment des démons par l’instrument qu’est le feu. Un tel mouvement est violent, puisqu’il cause tristesse et peine, ce qui suppose une répugnance du côté de la nature.

Objection de certains : si Dieu mouvait une pierre vers le haut, ce mouvement ne serait pas violent, quoique contraire au mouvement naturel, car le mobile ne résiste pas à Dieu qui meut : tout comme si dans la volonté il y avait par impossible deux actes contraires, aucun ne serait violent, mais tous les deux proviendraient d’un principe intrinsèque. Ainsi dans la pierre il y aurait deux mouvements contraires, mais pas de violence...

Réponse : Dieu en mouvant la pierre vers le haut sans ôter la gravité veut qu’il y ait une résistance à son mouvement comme si la pierre était projetée par un homme ; et cela apparaît car la gravitation n’étant pas supprimée, elle finit par vaincre le mouvement de la projection faite par Dieu [nous supposons qu’Il n’a pas mis plus de force qu’un homme] : c’est un signe que le mouvement naturel de gravitation résiste au mouvement de projection vers le haut. Donc il est faux de dire qu’il n’y a pas de résistance dans une telle projection ; et donc ce mouvement est violent.

De même il ne suffit pas de dire que la peine infligée aux démons est confrontée seulement à une résistance morale en eux vis-à-vis de Dieu exerçant le châtiment, tandis que par rapport au feu, instrument de Dieu, il y a violence physique, parce que l’esprit est assujetti au corps, ce qui est contre son inclination  naturelle.

Là contre il y a d’abord le fait que la violence morale est une tristesse, fondée dans une contrariété physique ; et aussi il y a le fait que Dieu peut non seulement infliger la douleur aux esprits, mais aussi au corps sensible de l’homme ou de l’animal. Or par rapport au corps la douleur comporte violence physique : autrement, si ce mouvement était naturel, en tant que sensible, il ne causerait pas de douleur.

Et on ne peut dire que cette violence est dans l’ange par rapport au feu qui le tourmente, non par rapport à Dieu, si celui-ci exerçait le tourment. En effet ce feu n’agit pas par sa vertu propre, mais par la vertu divine : donc l’esprit résiste à la vertu et au mouvement de Dieu. En outre un ange supérieur peut retenir violemment un ange inférieur (cf. Tob. VIII) : donc l’action du supérieur peut être violente vis-à-vis de l’inférieur ; et donc semblablement l’action de Dieu si Il liait le Démon par Lui-même, comme a fait cet ange.

Et il n’y a pas d’inconvénient à ce que Dieu concourt au mouvement naturel de la pierre (par exemple), et réalise un mouvement contraire en elle : tout comme de fait Dieu concourt au mouvement de l’homme qui projette la pierre et au mouvement de la pierre qui résiste. Et il n’y a pas là contrariété, car il y a rapport à des principes divers. Ainsi il n’y a pas contrariété à ce que par Lui-même Il meuve la pierre vers le haut, comme l’homme, et qu’Il concoure avec la pierre à la résistance vers le bas : tout comme Il concourt avec la même volonté à ce qu’elle veuille déterminément une chose, et, en vertu du jugement indifférent et de la motion du moteur, qu’elle puisse le contraire.

Objection contre la première partie de la conclusion : Toute violence est produite par une cause supérieure, qui vainc efficacement la résistance de l’autre ; donc, si à cause de la supériorité de la cause universelle il n’y a pas de violence vis-à-vis de l’inférieur, partout où il y aura supériorité, la violence cessera. Et ainsi le Philosophe aurait dit en vain, III Eth. c. I, qu’il y a violence quand les hommes contraints à quelque chose par les détenteurs du pouvoir. Et si l’eau souffre violence quand elle est chauffée, ou projetée vers le haut, car ces mouvements contrarient son inclination naturelle, pourquoi ne pas dire qu’elle souffre violence d’un tel mouvement, même lorsqu’il vient de l’agent universel ? La diversité des agents ne modifie pas la contrariété des mouvements. Confirmation : lorsque l’eau est mue vers le haut pour combler un vide, elle est mue violemment : car elle résiste et exerce sa gravité. Et pourtant ce mouvement provient d’une inclination supérieure : à savoir pour subvenir au bien de tout l’univers. Donc l’inférieur peut subir violence d’un supérieur qui le meut, même en vue du bien universel du tout.

Réponse : il y a violence de la part du supérieur quand il exerce sa supériorité à vaincre la résistance de l’autre, non quand il est supérieur dans la causalité même, en sorte que l’inférieur dépende totalement du supérieur dans son agir ; dans un tel cas en effet l’impression du supérieur dans l’inférieur ne peut jamais trouver de résistance dans l’âme, en sorte que l’inférieur dépende totalement du supérieur dans son agir ; dans un tel cas en effet l’impression du supérieur dans l’inférieur ne peut jamais trouver de résistance dans l’inférieur. Si en effet ce dernier dépend du supérieur dans toute son action, et dans son mode, il apparaît clairement qu’il ne peut avoir aucune action de résistance, puisque cette action serait aussi du supérieur.

Et ainsi on voit la différence entre le mouvement de projection de la pierre vers le haut fait par l’homme et fait par Dieu : par rapport à l’homme la pierre a un principe de résistance qui opère indépendamment de lui ; ce n’est pas le cas par rapport à Dieu s’Il opère comme moteur universel (à moins qu’il agisse précisément comme agent particulier).

Comment savoir si Dieu agit comme moteur particulier ? Cela apparaît principalement dans l’effet, s’il a lieu avec conservation de la résistance opposée. Telle est la règle principale : Le mouvement de Dieu est violent s’il conserve la résistance opposée, et donc n’agit pas selon la puissance obédientielle selon laquelle toutes choses Lui obéissent ad nutum. Ce mouvement agit selon une puissance qui, en résistant,  est vaincue, et obéit à l’agent en vertu de la victoire remportée, non en vertu de la causalité suprême sur lui.

Examen de l’eau montant dans le vide : (...).

II. Seconde difficulté : Pour qu’il y ait violence, faut-il résistance positive ou suffit-il de la résistance négative ?

Sur ce sujet, une chose est certaine, une autre douteuse :

  • Ce qui est certain :

le violent requiert que le patient ne se comporte pas de façon seulement négative, mais résiste positivement (opposition de contrariété) à ce mouvement. Cf. ST1-2 q6 a4 ad2 :

« Ad secundum dicendum quod non semper est motus violentus, quando passivum immutatur a suo activo, sed quando hoc fit contra interiorem inclinationem passivi. (...) »

Il faut donc une répugnance contraire, positive, au moins du côté de l’inclination intérieure.

C’est pourquoi, par exemple, l’illumination de l’air n’est pas violente, ni la réception de la grâce dans l’âme, bien que le sujet se comporte de façon purement négative à ces formes.

Raison : quand le sujet ne présente qu’une non opposition (« solum negative se habet »), lorsque la forme positive advient, la négation est enlevée ; et alors rien ne demeure qui répugnerait à la position de ladite forme. Or là où il n’y a pas répugnance, il n’y a pas violence.

  • Ce qui est douteux : Cette répugnance doit-elle provenir d’une inclination active ou d’une inclination passive ?

Vazquez et d’autres estiment que le violent est seulement contre un principe actif. (...)

Cependant il faut dire que même dans un principe passif peut se trouver la ratio de nature, à cause de l’inclination à l’acte naturel, ou la forme naturelle. Et ainsi il peut y avoir violence, non par le fait que cette forme soit ôtée et qu’une autre succède (le principe passif est capable de l’une et de l’autre) ; mais par le fait que le principe passif soit écarté de son état connaturel, c'est-à-dire de l’ensemble des formes, ou de la sujétion à son principe actif.

[Pour la première partie : cf. supra art. II où on a montré avec saint Thomas qu’un principe passif suffit au mouvement naturel.]

Seconde partie : le principe passif dit puissance ou capacité à recevoir une certaine forme, et son opposée, ou même plusieurs formes à l’intérieur de la sphère de son inclination. Donc la violence a lieu si on induit une forme extérieure à cette sphère, ou encore si on l’empêche d’être soumis à son principe actif connaturel. C’est ainsi que le principe passif est empêché vis-à-vis de son état naturel qui consiste à recevoir quelque forme, ou à obéir à quelqu’agent connaturel.

Exemple : par rapport à la matière première, ce n’est pas seulement cette forme-ci ou celle-là qui est connaturelle, mais toute la collection des formes. Ainsi, si on posait la matière sans aucune forme, ou si la matière sublunaire revêtait la forme du ciel, on dirait qu’elle subit violence : car elle serait empêchée par rapport à son état naturel de recevoir des formes, ou du moins des formes corruptibles (qui lui sont connaturelles).

De même dans le ciel : il y a réception naturelle du mouvement causé par les intelligences ; si l’ange cesse de mouvoir, il y a repos sans violence ; mais si sous la motion de l’ange le ciel était empêché de lui obéir, il y aurait violence dans le ciel.

Ou encore : si la matière ultimement disposée à la forme était empêchée de la recevoir, et d’obéir à l’agent qui la dispose, alors que l’action de celui-ci s’exerce, la matière subirait violence.

  • Ainsi la violence peut être formelle ou active :
    • violence formelle : quand le principe passif est écarté de son état connaturel d’inclination passive soit par rapport aux formes propres, soit par rapport à son principe actif propre.
    • violence active : par le mouvement qui empêche l’inclination active ou le mouvement naturel ; et c’est alors qu’il faut un principe actif dans celui qui subit la violence.

[c’est de cette violence active que parle saint Thomas en De Pot q5 a5 ad12 (dans la conséquence qu’il tire) ; de même en III CG c. 23 (...)].

Réponse aux difficultés

  • La violence formelle ne requiert pas une résistance active ; il suffit d’un empêchement de l’inclination passive aux formes propres ou au principe actif connaturel.

Cas de la matière première (...) (p. 170 col. 1 §1).

Ibid. §2 : cas de l’Humanité du Christ par rapport à la subsistence : pas violence, car suppléance éminente.

Ibid. col. 2 : cas de l’accident séparé (privé de son mode propre d’inhérence), et du mode sacramentel du corps du Christ (avec suppression du mode naturel de la quantité) : de soi, le cas est similaire à celui des formes qui induisent violence ; mais comme cela vient de Dieu auteur surnaturel, à qui toute créature est naturellement soumise, il n’y a pas violence du côté de l’agent et du mode d’agir (sic !) Cf. ST1 q105 a6 ad1 :

« Ad primum ergo dicendum quod, cum aliquid contingit in rebus naturalibus praeter naturam inditam, hoc potest dupliciter contingere. Uno modo, per actionem agentis qui inclinationem naturalem non dedit, sicut cum homo movet corpus grave sursum, quod non habet ab eo ut moveatur deorsum, et hoc est contra naturam. Alio modo, per actionem illius agentis a quo dependet actio naturalis. Et hoc non est contra naturam, ut patet in fluxu et refluxu maris, qui non est contra naturam, quamvis sit praeter motum naturalem aquae, quae movetur deorsum; est enim ex impressione caelestis corporis, a quo dependet naturalis inclinatio inferiorum corporum. Cum igitur naturae ordo sit a Deo rebus inditus, si quid praeter hunc ordinem faciat, non est contra naturam. Unde Augustinus dicit, XXVI contra faustum, quod id est cuique rei naturale, quod ille fecerit a quo est omnis modus, numerus et ordo naturae. »

  • Cas apparemment mixtes : dans un sujet, on observe un mouvement naturel par rapport à un principe et violent par rapport à un autre. Exemple : génération et corruption sont des changements naturels en raison de la matière ; cependant la corruption est contre la nature de la forme. Ou : les dispositions que le feu induit dans l’eau sont naturelles en raison de la matière, violente par rapport à la forme de l’eau. De même quand un animal marche : l’élévation du pied est naturelle par rapport à la nature de l’animal comme animal, violente par rapport à la nature du corps grave. Cf. encore le cas des actes impérés par la volonté : la volonté peut subir violence, dans l’intellect et l’appétit sensible en tant que mûs par la volonté, bien que ces mouvements soient naturels en tant qu’élicités par leur puissance.

Réponse : il ne répugne pas que le même mouvement soit soit dit violent et naturel par rapport à deux principes distincts. (ou mixte de volontaire et involontaire).

Si on cherche ce qui doit être dit simpliciter : dans l’ordre du volontaire et du moral, on parle de violent pour ce qui est contre la volonté, même si c’est connaturel à une puissance particulière. Parce que la volonté est l’inclination de tout le suppôt et capte les autres puissances qui lui sont naturellement soumises. Et ainsi la volonté ne peut subir violence dans ses propres actes, ni physiquement, ni moralement (...). Dans les actes impérés, élicités par une autre puissance : violence possible (cf. ST1-2 q6 a4) : et alors ces actes, quoique non violents en tant que qu’élicités par leurs propres puissances, principes intrinsèques, sont cependant simpliciter violents en tant que contre l’inclination de tout le suppôt (qui est la volonté) (...).

Dans les êtres naturels : la dénomination (donc le simpliciter) se prend du principe de nature dominante : ainsi le mouvement progressif de l’animal est simpliciter naturel : car la forme de l’animal est prédominante par rapport aux natures élémentaires qu’elle perfectionne (...). De même quand l’eau s’élève dans le vide (...). De même les dispositions à la génération et la corruption sont naturelles : bien qu’elles contrarient le composé qui est corrompu, et sa forme, elles relèvent cependant de la conservation universelle de l’état des corps inférieurs : dans ces corps, si la matière demeurait sous une seule forme, l’ordre des changements des engendrables et des corruptibles serait supprimé ; et donc ces changements qui servent à l’ordre et à la conservation de cet état sont dits simpliciter naturels en raison de la matière, bien qu’ils contrarient les formes particulières qu’ils corrompent.

III. Troisième difficulté : Y a-t-il un intermédiaire entre mouvement naturel et mouvement violent ?

  • Certains le nient pour le mouvement local, selon une affirmation d’Aristote IV Phys text. LXVII (sic !) : « tout mouvement a lieu par nature ou par force ».

(...)

  • Position contraire de saint Thomas sur I De Caelo, lect. IV :

« Sed dicendum est quod illa circulatio ignis vel aeris non est eis naturalis, quia non causatur ex principio intrinseco; neque iterum est per violentiam, sive contra naturam; sed est quodammodo supra naturam, quia talis motus inest eis ex impressione superioris corporis, cuius motum ignis et aer sequuntur secundum completam circulationem, quia haec corpora sunt caelo propinquiora; aqua vero secundum circulationem incompletam, scilicet secundum fluxum et refluxum maris; terra autem, velut remotissima a caelo, nihil de tali permutatione participat, nisi secundum solam alterationem partium ipsius. Quod autem inest inferioribus corporibus ex impressione superiorum, non est eis violentum nec contra naturam: quia naturaliter apta sunt moveri a superiori corpore. »

[... comment se fait-il que le mouvement d’une roue s’arrête, si pas violent ? ... p. 172 col. 1 dernier § : qualité transitoire, instrumentale etc...]

p. 172 col. 2 §2 : parfois Aristote entend « violent » en un sens large, qui inclut le « préternaturel ». En effet le violent inclut deux choses :

  • du côté du principe actif : l’extériorité.
  • du côté du patient : que le mouvement soit contre sa nature.

Donc le violent au sens strict est réalisé quand les deux éléments sont présents ; sens large quand un seul. Notamment quand il y a seulement le principe actif extérieur : alors regroupe le contre nature et le préternaturel.

Morale
Auteur : abbé Bernard Lucien

Difficulté de lecture : ♦♦♦ Difficile
Remarque particulière : Résumé paraphrastique de Jean de Saint-Thomas, Philosophia Naturalis, pars I, q. IX, a. IV
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