Précision sur les origines de l'Islam : Différence entre versions
De Salve Regina
[version vérifiée] | [version vérifiée] |
(Page créée avec « {{Infobox Texte | thème = Histoire de l'Eglise | auteur = Etienne Couvert | source = Revue ''Lecture... ») |
|||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{Infobox Texte | {{Infobox Texte | ||
− | | thème = Histoire | + | | thème = Histoire des religions |
| auteur = Etienne Couvert | | auteur = Etienne Couvert | ||
| source = Revue ''Lecture et Tradition'' | | source = Revue ''Lecture et Tradition'' |
Version actuelle datée du 6 janvier 2013 à 00:33
Histoire des religions | |
Auteur : | Etienne Couvert |
---|---|
Source : | Revue Lecture et Tradition |
Date de publication originale : | 2012 |
| |
Difficulté de lecture : | ♦ Facile |
Sur les origines de l’Islam
Lorsque j’ai commencé mes études sut les Judéo-chrétiens et les Nazaréens de Syrie, il régnait dans les esprits deux thèses complètement erronées : celle des Esséniens à propos des manuscrits de la Mer Morte et celle d’Hanna Zacharias à propos des origines de l’Islam. Or mes recherches personnelles me conduisaient dans une toute autre direction, en Syrie, où je voyais à l’œuvre les Nazaréens appelés encore Ebionites.
A cette époque, il m’était impossible de publier quoi que ce soit, sans paraître ridicule et être l’objet de moqueries infinies. Hélas !
La thèse d’Hanna Zacharias est celle du rabbin de La Mecque. Or, au VIIe siècle, la ville de La Mecque n’existait pas et il me paraissait impossible qu’un rabbin ait pu écrire le Coran, tellement celui-ci est très sévère pour les Juifs qui ont condamné Jésus.
La thèse des Esséniens était encore plus absurde, car les textes de Qumran donnaient la pensée la plus essentielle des Nazaréens, l’attente du retour du Maître et la reconstruction du Temple.
Or ces deux thèses embrouillaient les vrais problèmes, entraînaient dans de fausses pistes et masquaient les vrais rapports que je voyais entre les manuscrits de Qumran et le texte du Coran. La clé du problème était cachée en Syrie, chez les Nazaréens ébionites et je l’avais comprise.
Je rédigeais donc alors mon étude intitulée « Gnose et Islam » et je la publiais dans le Bulletin de la Société Augustin Barruel.
En août 1989, une université d’été fut organisée à Montpezat, dans l’Ardèche. Avec plusieurs amis, nous avons donné des conférences sur la subversion religieuse actuelle. J’en ai prononcé quelques-unes et en particulier un exposé sur l’Islam qui reprenait mon texte de la revue Barruel. J’ai été enregistré.
A quelques temps de là, le P. Edouard Marie Gallez qui résidait à N.D. de Cotignac reçut l’enregistrement de mon exposé. L’année suivante, il me demanda une entrevue qui eut lieu au mois d’août suivant dans ma résidence de vacances. Il m’apportait une thèse anglaise intitulée « Hagarisme », qui l’avait fortement impressionné. Je lui demandais de me le traduire. Ce qu’il lit.
Cette thèse n’exposait pas l’origine judéo-chrétienne de l’Islam, mais elle publiait un grand nombre de chroniques du VIIe siècle, qui entraient en contradiction manifeste avec l’histoire de Mahomet. Le P. Gallez y voyait une confirmation de ma conférence…
Après un temps de pause, dû à des soucis de santé, le P. Gallez me demanda d’organiser une session d’études sur l’Islam et une conférence dans la maison-mère de sa communauté dite des « petits-gris » à N.D. de Rimont, en Saône-et-Loire. La conférence était intitulée « Les avatars du Judéo-Christianisme, du Ier au VIIe siècle ». Elle eut lieu le lundi 11 décembre 1995, devant toute la communauté et le P. Marie Dominique Philippe. Or il y avait dans la salle un prêtre de Saint Vincent de Paul, le père Antoine Moussali, que je ne connaissais pas. Il vint me trouver à l’issue de la conférence et me déclara : « Toute ma vie j’ai vécu au milieu des musulmans en Syrie et en Algérie. J’ai commencé à comprendre l’Islam en lisant vos livres sur la gnose ».
Il se mit au travail ; il vint chez moi plusieurs fois et je lui ai montré mes dossiers. Il a pris des notes. Je lui ai donné des références bibliographiques et il publia plusieurs volumes sur l’Islam. C’est lui qui a relevé dans le Coran toutes les références qui concernent les « Nazara ». Avant lui, les historiens n’avaient pas prêté attention à ce problème et se contentaient de traduire paresseusement par « chrétiens », parce qu’ils ignoraient les querelles religieuses qui s’étaient développées en Syrie entre les judéo-chrétiens et les chrétiens de la Grande Eglise…
Je crois avoir demandé une fois au P. Moussali de bien vouloir faire référence à mes livres. Ce qu’il fit d’ailleurs.
Après cette rencontre à N.D. de Rimont, le P. Gallez se mit sérieusement au travail. Je lui procurais les références et bibliographies. II avait photocopié mon dossier sur l’Islam et celui des Judéo-Chrétiens. Il vint me voir souvent pour étudier des données plus ou moins claires. Il ajouta ses recherches personnelles qui complétaient et renforçaient mes travaux.
Il organisa également plusieurs sessions d’études sur l’Islam, à Paris aussi, où j’ai pu rencontrer Alain Besançon, M. de Prémare, professeur à Aix en Provence et d’autres historiens.
Enfin le P. Edouard Marie Gallez soutint sa thèse de doctorat devant la faculté de théologie de Strasbourg, dans laquelle il expliquait avec beaucoup de science et de précisions l’origine judéo-nazaréenne de l’Islam. J’aurais aimé qu’il fit référence à mes travaux. Je méritais bien cela. Mais non, il se contenta de m’envoyer un exemplaire avec une lettre très aimable, dans laquelle il reconnaissait tout ce qu’il devait à mes travaux personnels.
Cependant je ne peux accepter une thèse extravagante de Jacqueline Genot-Bismuth qui a cherché un obscur personnage de l’Ancien Testament pour identifier le Maître de justice dont il est parlé dans les textes de Qumran. Le Maître de Justice, c’est Jésus-Christ et personne d’autre, mais un Jésus resté prophète du judaïsme et appelé à le restaurer dans toute sa splendeur au milieu du temple reconstruit…
J’ai rédigé ce témoignage pour rétablir la vérité sur mon travail personnel. J’ai été suffisamment abreuvé d’insultes et de crachats ces derniers temps pour avoir le droit d’être reconnu dans mes études. J’ai demandé le rétablissement de la vérité et la réparation du tort qui m’a été fait. Je n’ai pu l’obtenir hélas !
Nous rappelons ici la liste des livres écrits par Etienne Couvert. Ils sont indispensables pour comprendre les arcanes ésotériques de notre monde contemporain (Editions de Chiré) :
De la gnose à l’œcuménisme. Les sources de la crise religieuse (1983, réédité en 2001)
La gnose contre la Foi (1989)
La gnose universelle (1993)
La vérité sur les manuscrits de la Mer Morte. Oui étaient les Esséniens ? (1995, réédité en 2003)
La gnose en question. Dialogues et controverses (2002)
Visages et masques de la gnose (2011)
Nous complétons par ceux du père Moussali (parus aux Editions de Paris) :
La Croix et le croissant. Le christianisme face à l’islam (1997)
Musulmans, juifs et chrétiens au feu de la foi (2005)
Judaïsme, christianisme et islam. Etude comparée (2005)
Sept nuits avec un ami musulman (2005)