L'ordre de Diacre : Différence entre versions

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Les sacrements
Auteur : Jean-Jacques Olier
Source : Traité des Saints Ordres
Date de publication originale : 1657

Difficulté de lecture : ♦♦ Moyen
Remarque particulière : Le fondateur de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, tout donné à la formation sacerdotale, nous explique ici les différents degrés du sacerdoce (ordres mineurs et majeurs), sur le plan théologique, liturgique et spirituel.

De l’ordre du Diaconat

Le diacre doit porter en soi-même cet esprit de force et de générosité, cet esprit d’amour ardent et impétueux qui était en saint Etienne, le premier diacre de l’Église, et qui parut dans son martyre, pour servir de modèle à tous les diacres et pour leur faire connaître quel doit être leur esprit[1].

Un diacre, non plus qu’un prêtre qui a l’Évangile entre les mains et qui le porte dans son cœur, ne doit rien craindre, parce qu’il a en lui une force divine qui le rend invincible. Il n’a que faire de châteaux, de bastions, ni de défenses ; il est invulnérable ; il se moque des feux, des gibets et des roues ; il se rit des bourreaux et de tous les tyrans ; il se joue des démons et de tout l’enfer ; il demeure ferme au milieu des plus grandes tempêtes ; rien n’est capable d’ébranler sa constance[2].

Le sous-diacre ne porte point l’étole, parce qu’il est encore dans l’exercice pénible de l’amour et dans le travail pour aimer parfaitement la croix ; mais on la donne au diacre, et il a l’honneur de la porter comme une marque de force et de générosité merveilleuse[3]. Et lorsqu’on la lui met de côté, en la passant du bras gauche sous le bras droit, qui demeure libre, il doit se souvenir et qu’on le charge du joug de Notre-Seigneur, figuré par l’étole, et qu’il doit le porter de telle manière, qu’il soit toujours prêt à combattre pour Jésus-Christ et à verser son sang pour lui assujettir tout le monde[4].

C’est un serviteur fidèle, qui dit toujours par là qu’il est prêt à mourir pour son maître et à répandre son sang au pied de ses autels, qu’il est dans la disposition de Jésus-Christ victime sanglante et immolée. Notre-Seigneur, par sa résurrection, a été consommé dans la gloire de son Père, à laquelle il est arrivé par la croix. Et c’est par cela même, c’est-à-dire par cette disposition généreuse au martyre et à la croix, que le diacre pourra parvenir à l’honneur de la prêtrise.

Dans la prêtrise, l’homme est supposé martyr de Jésus en esprit[5] ; car tout le vieil homme y est crucifié, consommé en Dieu ; en sorte que, comme les plaies de Jésus-Christ ressuscité ne paraissent que dans la gloire, et qu’il ne reste plus rien en lui qui ne soit tout revêtu de la splendeur de son Père, ainsi le prêtre doit être intérieurement crucifié, et tout revêtu d’une grâce nouvelle, qui participe de la résurrection et de la vie divine[6]. C’est pourquoi il ne met point son étole de côté comme le diacre, mais il la porte droite et sur les deux épaules ; ce qui marque un état permanent, un état d’éternité et d’immortalité.

Et c’est même ce qui est exprimé dans l’oraison que l’on a coutume de réciter en la prenant : Redde mihi stolam immortalitalis : Donnez-moi maintenant l’étole d’immortalité, l’étole de gloire éternelle ; après avoir passé par la voie de la croix et par l’état souffrant d’une vie crucifiée, signifiée par l’étole de travers dans le diacre. Rendez-moi, ô mon Dieu, la récompense de mes travaux[7].

L’étole que porte le prêtre n’est pas comme celle du diacre une marque de souffrance, d’abjection et de croix, mais d’autorité et de puissance[8] ; de sorte que comme la croix ou plutôt les plaies de Jésus-Christ dans le ciel sont en lui des marques de la gloire, parce qu’elles lui ont acquis un souverain domaine sur tout le monde, de même la souffrance du diacre, marquée par l’étole de côté, lui acquiert la puissance dont il doit être revêtu en qualité de prêtre et qui est marquée par l’étole droite.

Comme les plaies de Jésus-Christ sont cachées sous la gloire, de même l’étole est cachée sous la chasuble dont le prêtre est revêtu, et qui est un habit qui représente la gloire[9]. On n’est vêtu de la gloire qu’après avoir porté la croix ; aussi on ne met la chasuble qu’après l’étole. Et enfin, pour faire connaître que c’est par la croix qu’on mérite la gloire, on ne laisse rien voir de l’étole que les endroits où elle est marquée de croix.

Or, comme le sous-diacre doit être beaucoup exercé à l’humiliation et à l’amour de la croix, il faut que le diacre s’applique particulièrement aux œuvres généreuses et héroïques, se préparant ainsi à porter l’Évangile partout où Jésus-Christ voudra, et à souffrir courageusement jusqu’à la mort pour la foi de son maître.

Le diacre a le pouvoir de lire l’Évangile et de l’annoncer au peuple : et par là il entre en part des fonctions du prêtre, en tant que c’est à lui à publier l’Évangile comme ambassadeur de Dieu le Père, et celui qui continue la mission de Jésus-Christ conversant sur la terre et combattant dans le monde ; c’est ce qui est exprimé par son étole et ce qui demande, outre le courage, une très grande pureté, sans quoi il ne pourrait s’acquitter dignement d’un si saint ministère[10].

Il est aussi associé au pouvoir qu’a le prêtre dans le sacrifice. Car il commence à offrir avec lui le sang de Jésus-Christ, représenté par l’oblation du vin qu’il fait avec le prêtre[11], proférant avec lui les mêmes paroles qui sont marquées pour cette offrande.

On voit aussi, dans la liturgie de saint Jean Chrysostome, que le diacre chantait une partie de la Préface. Car c’était à lui à dire ces paroles : Gratias agamus, etc., qui expriment une des intentions du sacrifice, savoir l’action de grâces que l’on rend à Dieu de tous ses bienfaits[12], particulièrement d’avoir donné son Fils, et son Fils à la croix. C’est ainsi que Notre-Seigneur, en instituant cet adorable sacrifice, rendit grâces à Dieu son Père comme il est marqué dans l’Évangile ; Gratias agens, fregit ; et les Saints Pères disent que c’est pour cela qu’il est appelé eucharistique[13].

Le sous-diacre est une figure du prêtre comme serviteur des serviteurs de Dieu, et il en a l’esprit par la vertu de son ordre le diacre est une figure du prêtre comme serviteur de Dieu, et il en a aussi la grâce. Le diacre, en cette qualité, est dans l’Église une vive image de Jésus-Christ Notre-Seigneur portant la qualité de serviteur, et vivant en cet esprit devant son Père : Semetipsum exinanivit, formans servi accipiens[14].

L’esprit de serviteur de Dieu, dans le diacre, présuppose un oubli total de soi-même et de tout intérêt particulier, parce qu’il n’est plus à soi, mais à Dieu, étant transféré en son domaine et en sa possession. C’est un esprit qui porte avec soi le respect, l’estime et l’amour de la divine majesté. C’est un esprit qui tient le cœur libre et dégagé de tout, pour courir avec vitesse et sans rien craindre dans les voies que ce souverain maître découvre, et pour y courir avec une simplicité merveilleuse et une dilatation de cœur non pareille : Viam mandatorum tuorum cucurri, cum dilatasti cor meum[15].

Le fidèle serviteur de Dieu se soumet avec plaisir à toute la loi de l’Évangile ; il en embrasse avec amour tous les conseils, et sa plus grande joie est d’accomplir tout ce que lui dit son Maître, parce qu’il ne cherche en toutes choses qu’à lui plaire, et qu’il sait qu’il ne peut lui plaire davantage, qu’en accomplissant sa très sainte volonté : Sicut oculi ancillae in manibus dominae suae, ita oculi nostri ad Dominum Deum nostrum[16].

Il se porte même à le servir avec tant de ferveur et avec un zèle si ardent et si pur, qu’il n’épargne rien pour le faire connaître aux hommes. Il s’expose pour cela à toutes sortes de travaux et de peines ; il ne peut être content que dans l’espérance de mourir un jour pour ses intérêts et en attendant qu’il meure en effet pour sa gloire, il veut par avance mourir en esprit à tout, et se crucifier en tout ce qui n’est point de son service. Voilà quels sont les sentiments des véritables serviteurs de Dieu et quel doit être principalement l’esprit des diacres[17].

C’est ce qui a paru d’une manière extraordinairement éclatante dans les trois principaux et les plus célèbres diacres dont l’Église, dans ses offices, trous représente le martyre, et dont il semble qu’elle ait voulu particulièrement faire choix entre une infinité d’autres, pour servir de modèle à ceux qui sont élevés à cette dignité et qui sont honorés du même caractère.

Le premier est saint Étienne ; le second, saint Laurent ; le troisième, saint Vincent ; qui tous trois, revêtus d’un zèle admirable et d’une force merveilleuse pour le service de Dieu, ont fait paraître, chacun en sa manière, ce que l’Église demande de ceux qui sont appelés à ce saint ordre.

Le premier, comme le modèle de tous, a été rempli d’une abondante lumière, et d’une science admirable des saintes Écritures[18].

Le second a été animé d’un zèle extraordinaire pour faire connaître et aimer Jésus-Christ[19].

Le troisième a été revêtu d’une force merveilleuse pour souffrir le martyre à la gloire de son maître[20] : ce qui marque les trois qualités principales qui doivent être dans les diacres.

Car, premièrement, il faut qu’ils aient l’intelligence de l’Écriture sainte et de la loi de Dieu, afin d’être capables de l’expliquer et de l’enseigner aux autres, puisqu’ils reçoivent pour cela le pouvoir et le droit de chanter hautement l’Évangile dans l’Église de Dieu.

Secondement, ils doivent avoir un grand amour de Dieu, et un zèle ardent pour faire connaître Jésus-Christ, ne cachant point sa doctrine, ne tenant point renfermés en eux-mêmes ses vérités et sa lumière, mais les répandant avec ferveur et les portant à la face de tout le monde, sans rougir jamais de l’Évangile[21].

Troisièmement, il leur faut un grand courage et une force capable de soutenir inviolablement les intérêts de Dieu et de n’en rien relâcher jamais, pour quelque considération que ce puisse être, étant prêts à souffrir mille morts plutôt que de manquer à la fidélité parfaite qu’ils lui doivent[22].

Le vrai serviteur est celui qui hait son âme[23], qui aime la croix, qui la porte généreusement pour le service et pour la gloire de son maître. C’est cet esprit et ce désir de perdre son âme et de donner sa vie pour Dieu, que doivent avoir les diacres ; car, s’ils reçoivent la puissance de distribuer le sang de Jésus-Christ, c’est pour leur apprendre combien ils doivent être prodigues de leur propre sang, et toujours prêts à donner leur vie, dont ils ne doivent pas être plus avares que du sang de Jésus-Christ, qu’ils donnent tous les jours si volontiers[24]. D’où, si ce n’est d’une grande foi, tireront-ils cette vigueur, ce courage, cette force, qui les mettra en état de s’exposer à tout pour Jésus-Christ, de ne rien craindre pour procurer sa gloire, de tout entreprendre pour annoncer son Évangile, disant avec une entière confiance comme l’Apôtre : Omnia possum in eo qui me confortat : Je puis tout en celui qui me fortifie[25].

C’est là ce qu’opère dans le cœur une foi vive : elle nous met dans une telle possession de Jésus-Christ, et nous établit tellement en lui[26], que, comme il nous est toutes choses, tout le reste nous devient indifférent. C’est lui qui est notre vie, notre force, notre vertu, notre lumière, notre substance intérieure. Il est en nous plus que nous-mêmes ; il est tellement en nous et nous tellement en lui, que nous pouvons tout en sa vertu[27]. En lui, nous pouvons arracher, détruire, assujettir, entreprendre toutes choses ; en lui, nous pouvons renverser les démons, triompher de tout l’enfer[28].

Tous ces malins esprits et toutes ces puissances de ténèbres sont des sujets trop faibles pour une âme de foi[29] : ils ne sont pas en état de lui résister, ni de se présenter devant elle, quand elle vit dans une pleine confiance.

La foi vive est un don si admirable et si prodigieux, qu’on ne le peut exprimer ; elle transporte aisément un homme au delà des mers, et le fait voler avec joie jusqu’aux extrémités du monde. Il n’y a point de peines ni de travaux qui l’effrayent point de naufrages ni de périls qui l’épouvantent, point d’obstacles ni de difficultés qui le rebutent. On le voit au milieu des feux et des flammes, des gibets et des roues, avec la même assurance qu’il aurait au milieu de ce qui pourrait être de plus délicieux dans le monde[30].

Il n’y a rien qu’il ne soit, prêt, à faire et à souffrir pour les intérêts de son maître ; et ce qu’il entreprend, c’est avec une audace, un courage, une fermeté ; c’est avec un amour, une force, une vigueur ; c’est avec un zèle, une ardeur, une lumière que l’on ne peut exprimer. Il n’y a point de sentiment de tendresse qui puisse ébranler sa constance ; il n’y a point aussi de délicatesse qui soit capable de refroidir son ardeur. Car il s’endurcit à tout, ne sentant que le feu divin qui le transporte, qui le dévore et qui le consume incessamment..

O quel trésor pour une âme ! ô quel fonds admirable de richesses divines ! ô quelle source de biens inépuisables que la foi vive ! Qui a cette foi, a Jésus, et qui a Jésus, a tout. Voilà ce qui doit faire toute la force du diacre, et ce qui seul peut le rendre invincible et toujours très fidèle dans les difficultés de son ministère.

Et c’est aussi ce qu’on voit particulièrement dans les trois célèbres diacres dont nous venons de parler ; car, si l’on admire dans saint Vincent cette grande constance, qui ne put être ébranlée par les brasiers ardents, non plus que par les délices dont le tyran se servit pour le séduire, l’Église nous marque que ce fut un effet de sa foi : Invictus Vincentii animus, Jesus Christi fide munitus, vicit omnia[31].

Si l’on est surpris de cette miraculeuse insensibilité et de cette divine force que saint Laurent fit paraître au milieu des flammes, les saints nous disent que c’est un privilège de sa foi : Flammas, fidei calore, non sentit[32].

Et, si saint Étienne nous paraît tellement zélé pour prêcher l’Évangile et pour rendre témoignage de la doctrine de son maître, qu’il la publie même en présence de la mort, le Saint-Esprit nous apprend que c’était un homme rempli de foi, c’est-à-dire que c’était un diacre tel qu’il le désirait : Virum plenum fide et Spiritu sancto[33]. Voilà la disposition sainte qui devrait être dans tous les diacres, voilà ce que l’Église exige particulièrement d’eux ; voilà la grâce qui doit reluire en tous ceux qui se présentent à ce saint ordre, et que Dieu donne à ceux qu’il y appelle.

Il faut encore qu’ils soient, comme saint Laurent, remplis d’une grande charité envers les pauvres et d’un grand zèle pour les secourir extérieurement dans leurs nécessités. Ce saint, qui exprime si admirablement Jésus-Christ en sa qualité de ministre et de serviteur de Dieu son Père, se montre plein de magnificence dans la distribution de ses trésors, et fait connaître combien, dans cette action, son cœur était animé de sentiments divins, lorsque, après s’être dépouillé de tous ses biens, il dit avec une foi admirable que ses richesses étaient déjà transférées dans le Ciel[34]. C’est ce qui découvre encore au diacre une de ses plus grandes obligations, qui est de servir les membres de Notre-Seigneur dans leurs besoins et leurs nécessités avec une foi magnifique, n’ayant rien qu’il ne sacrifie avec plaisir à Jésus-Christ et dont il ne se prive pour son amour[35].

Il faut, dans cet esprit, qu’il se dérobe à soi-même tout ce qu’il peut pour l’employer au service de son divin Maître, lui donnant non seulement ses biens extérieurs, mais encore sa propre substance ; en sorte qu’il n’ait point de joie plus grande que de mourir pour sa gloire, et de se donner lui-même en nourriture s’il le pouvait[36].

C’était le grand désir de ce saint, et où le portait. son zèle pour le soutien de la foi et de la vie des fidèles : Assatum est, disait-il, jam versa et manduca : nam facultates Ecclesiae, in coelestes thesauros manus pauperum deportaverunt[37]. Et ce doit être aussi la disposition continuelle du diacre, qui pour cela tient le calice avec le prêtre, et l’offre avec lui à Dieu, après avoir versé le vin et avoir offert aussi avec lui le pain dans le sacrifice, pour témoigner par là qu’il veut être martyr avec Jésus-Christ, qu’il est prêt à verser son sang pour le Fils de Dieu, qu’il désire avec passion de boire son calice, et que sa joie serait de livrer son corps à la mort pour la foi de l’Église, afin de pouvoir dire avec saint Ignace : « Je suis le grain de froment tout prêt à être moulu et brisé par les dents des bêtes farouches et par la cruauté des tyrans[38]. »

C’est en ce même esprit que, dans l’ancienne Église, on chargeait le diacre de distribuer aux fidèles le sang de Jésus-Christ, qui, en qualité de serviteur, les sert tous les jours en leur donnant son corps et son sang pour la nourriture spirituelle de leurs âmes[39].

De là nous pouvons conclure quelle doit être la charité du diacre envers le prochain ; car non seulement il doit, comme saint Laurent, secourir extérieurement les fidèles dans leurs besoins et les assister de ses biens autant qu’il le peut ; mais encore il doit être tellement ardent en charité, qu’il soit toujours prêt à se donner et à se livrer lui-même pour leur salut, et à leur procurer les richesses spirituelles et les trésors les plus précieux de l’Église, qui sont le corps et le sang du Fils de Dieu.

Ce fut là le premier emploi que les apôtres donnèrent aux diacres : Non est aequum nos derelinquere verbum Dei, et ministrare mensis. Il n’est pas juste, dirent-ils, que nous quittions la prédication de la parole pour avoir soin des tables[40]. Il y avait deux sortes de tables dans l’ancienne Église : les unes qui regardaient le corps, où l’on distribuait par aumône le pain matériel ; les autres, où l’on distribuait le pain spirituel du corps et du sang de Jésus-Christ qui est le grand festin de l’Église : et tout cela s’administrait par les diacres, et souvent même ils étaient appelés à dispenser le pain de la parole de Dieu avec les prêtres et les évêques, comme dispensateurs des richesses et des trésors spirituels de l’Église de Dieu, ainsi que saint Vincent y fut appelé, comme supplément de la parole de son évêque[41].

C’est par ces épreuves que l’Église tâche de reconnaître la fidélité de ses ministres : et si elle les applique à ces différents offices de la religion et à tant de différents emplois qu’elle leur confie dans les ordres inférieurs, c’est pour discerner ceux qui sont dignes de la prêtrise[42] et qui peuvent être élevés à la suprême dignité du sacerdoce, laquelle ne doit être conférée qu’à ceux qui se sont acquittés de ces premières fonctions, avec tout le zèle, toute la vigilance et toute l’assiduité que demandent le service de Dieu et la sainteté de nos mystères[43].


  1. Eucolog. Greg., Orat. in Ord. Diac.
  2. Saint Cyprien, Ep. 55 et 57 ad Cornel.
  3. Hugues de Saint-Victor, Specul. Eccl., c. 6 ; P. L., 177, c. 353.
  4. Ibid., c. 351.
  5. Hugues de Saint-Victor, Misc., lib. 6 ; P. L., 171, c. 839.
  6. Rom., VI, 5.
  7. Saint Léon, Serm. 49 de Quadrag. ; P. L., 54, c. 295.
  8. Saint Thomas, Suppl. q. 40 a. 7, in corp.
  9. Siméon Thessal., Lib. de Sacram. et lib. de Templo et Missa.
  10. Durand, Rat. Div. Offic., lib. 4, c. 24, n. 9.
  11. Pontif. Rom. adm. ad Diacon.
  12. Saint Augustin, De Spirit. et Litt. ; P. L., 44, c. 211.
  13. Saint Chrysostome, Hom. 25 in Matth. ; P. G., 31, c. 331.
  14. Philip., II, 7.
  15. Ps. CXVIII, 32.
  16. Ps. CXXII, 2.
  17. Saint Chrysostome, Hom. 67 in Joan. ; P. G., 32, c. 371.
  18. Act., VI, 9-10.
  19. Saint Augustin, Serm. 206, de S. Laurent. ; P. L., 39, c. 127.
  20. Brev. Rom. in festo S. Vincent.
  21. Hugues de Saint-Victor, Spec. Eccl. ; P. L., 177, c. 350.
  22. Saint Chrysostome, Hom. 3 in Epist. I ad Tim. ; P. G., 33, c. 516.
  23. Luc, XIV, 26.
  24. Saint Augustin, Serm. 189 de S. Vinc. ; P. L., 39, c. 2095-2096.
  25. Philip., IV, 13.
  26. Ephes., III, 17.
  27. Saint Bernard. Serm.. 85 in Cant. ; P. L., 183, c. 1190.
  28. Hebr., II, 33-34.
  29. Ephes., VI, 16.
  30. Saint Léon, Serm. 74 de Ascens. ; P. L., 54, c. 398.
  31. Brev. Rom., 22 januar.
  32. Saint Pierre Chrysol., Serm, 135 ; P. L., 39, C. 2127.
  33. Act., VI, 5.
  34. Saint Léon, Serm. 85 de S. Laurent. ; P. L., 54,, c. 436.
  35. Saint Bonaventure, De Prof. Rel, lib. 2, c. 42.
  36. Saint Augustin, Tract. 51 in Joan. ; P. L., 35, e. 1768.
  37. Petr. Bles., Serm. 32 ; P. L., 207, c. 659.
  38. Saint Ignace, Ep. ad Rom.
  39. Saint Chrysostome, Hom. 35, in Matth. ; P. G., 30, c. 830.
  40. Act., VI, 2.
  41. Saint Bonaventure, Serm. 22, in Hexam.
  42. Conc. Trid., sess. 23, de Reform., c. 2.
  43. Ibid., c. 14.
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