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Loi et principes
Auteur : P. Jacques Sevin, S.J.
Source : Extrait du livre Le scoutisme
Date de publication originale : 1922

Difficulté de lecture : ♦ Facile

Le scout est pur dans ses pensées, ses paroles et ses actes

« C’est à dire, ajout Baden Powell, il méprise le jeune serin qui raconte des saletés, et, pour lui-même, il ne cède à la tentation, ni d’en parler, ni d’y penser, ni d’en faire. Un Scout est pur de corps et d’âme, il est viril.[1] »

Cette paraphrase toute militaire ne laisse place à aucune équivoque, ne mentionne pas la propreté du corps, et ne déguise pas la pureté sous le mot vague de respect de soi. C’est bien de la « belle vertu » qu’il s’agit. Il est excellent qu’on ait osé l’appeler par son nom, et proscrire les conversations et les pensées aussi bien que les actes qui lui seraient contraires[2].

C’est une vraie campagne pour la pureté que les fondateurs du scoutisme ont entreprise et il est visible que la question les préoccupe grandement. On peut regretter qu’ils ne la posent pas toujours assez nettement sur son vrai terrain et s’inspirent parfois peut-être plus de considérations d’ordre social, préservation et relèvement de la race et de l’individu[3],que de raisons d’ordre surnaturel et chrétien.

Toutefois, s’il semble croire un peu trop à la valeur curative ou préservative d’une initiation qu’ils veulent d’ailleurs prudente et réservée, du moins ne peut-on douter de l’excellence de leurs intentions. (…).

La pratique répond à a théorie. Les romans d’aventure et les nouvelles publiées dans le journal officiel des scouts sont irréprochables et souvent ne contiennent même pas d’héroïne. Je dirais volontiers qu’ils sont trop « matter-offact » pour s’accorder de cet idyllique superflu.


  1. Scouting for boys
  2. Il paraît que tout au début, la loi scoute ne comprenait que neuf article. On demanda à Baden-Powell pourquoi il n’y avait pas fait figurer la pureté. « Mais parce que la pureté est la chose la plus importante du monde, répondit-il ; l’inscrire à côté de l’économie ou de la bonté envers les animaux semblerait la mettre sur le même plan que ces choses secondaires. » Cependant, après réflexion, il finit par ajouter la règle dixième, en disant : « Je crois que si un garçon a le courage de l’observer, il sera capable d’observer les neuf autres. »
  3. Cf. Scouting for boys
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