La Glorieuse Ascension : Différence entre versions

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Version actuelle datée du 18 décembre 2012 à 23:51

Christologie
Auteur : Dom E. Flicoteaux, o.s.b.

Difficulté de lecture : ♦♦ Moyen

La Glorieuse Ascension

Plus heureuse que beaucoup d'autres solennités du cycle liturgique, qui furent impitoyablement sacrifiées par le décret de 1802, l'Ascension figure au nombre de ces rares fêtes chrétiennes qui, encore aujourd'hui, ont en France le privilège d'être légalement chômées. Il faut s'en réjouir, puisque, par là même, il est possible à tous de célébrer l'Ascension à sa date liturgique, c'est‑à‑dire quarante jours après Pâques, et d'en revivre, selon toute son ampleur, l'incomparable mystère. Malheureusement, trop peu de chrétiens ont conscience de tout ce que représente cette fête si justement qualifiée, au canon la messe et ailleurs, de glorieuse. Car, soyons‑en sûrs, ce n'est pas sans motif que l'Eglise caractérise ainsi, et très spécialement, l'Ascension du Seigneur. Pourtant, à première vue, il semble que pareille appellation conviendrait autant, sinon davantage, à la fête de Pâques, la « Solennité des solennités », puisque la résurrection marque précisément le grand triomphe du Sauveur sur l'enfer et sur la mort. D'autre part, la Passion a bien aussi quelque titre à être qualifiée de « glorieuse ». L'Eglise ne chante‑telle pas elle‑même que le Christ a remporté sa victoire et  mérité sa couronne par le bois de la croix : Regna a ligno Deus ? Y a‑t‑il, à vrai dire, rien de plus triomphal que la liturgie des fêtes de la Croix ? Quant a la scène de l'ascension, si on la considère telle que nous la présente l'Evangile, nous devons admettre qu'elle s'est déroulée aussi simplement que possible, sans aucune des circonstances extraordinaires qui donnent tant de relief à l'épisode si mystérieux de la Transfiguration. Au jour venu, « Jésus, nous dit saint Luc, emmena ses disciples jusque vers Béthanie, et, ayant levé les mains, il les bénit. Tandis qu'il les bénissait, il se sépara d'eux et fut enlevé au ciel ». Dans le récit non moins bref que nous a conservé le livre des Actes, saint Luc note simplement que le Sauveur, après avoir entretenu ses disciples, s'éleva de terré et qu'une nuée le déroba à leur vue : Et cum hoc dixisset, videntibus illis, elevatus est, et nubes suscepit eum ab oculis eorum. Rien de plus. Aucun changement n'est signalé dans la personne même du Seigneur, qui conserva, semble‑t‑il, son apparence habituelle aussi longtemps que ses disciples purent le suivre du regard. Ce n'est qu'une fois le Christ disparu dans la nuée céleste que deux anges, semblables à des hommes vêtus de blanc, se présentèrent aux disciples stupéfaits, pour les avertir que leur maître venait d'être enlevé au ciel, et qu'il en reviendrait de la même manière où ils l'avaient vu monter.

 

Alors, comment se fait‑il que soit plus spécialement réservé à l'Ascension le titre de glorieuse ? En voici la raison très simple. Il en est de l'Ascension comme des autres grandes solennités liturgiques telles que Noël ou l'Epiphanie. En ces jours que l'Eglise qualifie de « très saints », il s'agit beaucoup moins de commémorer un événement, dont la réalité historique est de plus en plus lointaine par rapport à nous, que de revivre, jusqu'en son fond, le mystère dont cet évé­nement constitue le point de départ. Or le mystère de l'Ascension est le mystère du Christ montant au ciel pour y régner à la droite de Dieu, et nous ouvrir à nous­mêmes, membres de son corps, les portes de la gloire. Mystère toujours actuel, puisqu'il se développe à travers les siècles et qu'il ne sera définitivement clos que le jour où la totalité des élus aura rejoint, corporellement, le Christ siégeant au sommet des cieux. Dès lors, n'est‑il pas évident que, à raison de la sublimité du mystère qui en fait l'objet, l'Ascension du Seigneur mérite d'être célébrée comme la plus glorieuse de toutes les fêtes de l'année chrétienne ? La gloire, en effet, dans le langage sacré, celui de l'Ecriture et de la tradition chrétienne, n'est pas autre chose que la splendeur de Dieu telle que lui‑même la rend visible à ses créatures. Or, est‑il un mystère où resplendisse avec plus d'éclat la magnificence des attributs divins, que celui qui se célèbre le jour de l'Ascension ? Il est facile de constater qu'en ce mystère, quel que soit l'aspect sous lequel nous le considérons, se reflète, comme en nul autre, la suréminente perfection de Dieu.

 

Glorieuse, l'Ascension l'est, cela va sans dire, par rapport au Christ. C'est bien, de fait, au moment où le Sauveur pénètre dans le ciel pour s'y asseoir à la droite de Dieu que se réalise la glorification que lui même a sollicitée de son Père, comme le fruit de son propre sacrifice : Et nunc, CLARIFICA ME tu, Pater, apud temetipsum, claritate quam habui priusquam mundus esset, apud te. « Et maintenant, toi, Père, glorifie‑moi auprès de toi, de la gloire que j'avais auprès de toi, avant que le monde ne fût ». Sans doute, le Sau­veur n'attendit pas son ascension pour être investi de sa gloire divine. Dès l'aube de sa résurrection, l'humanité du Christ est déjà transformée, et sa chair elle­même rayonne d'une clarté céleste, encore qu'il en dissimule l'éclat aux yeux de ses disciples. Mais pour que sa glorification fût totale et que l'opération merveilleuse de la puissance divine fût en lui consommée, il fallait, de plus, que le Christ vainqueur de la mort montât jusqu'au sommet des cieux afin d'introduire sa nature humaine dans le lieu qui convenait à sa nouvelle dignité. C'est donc bien le jour de l'Ascension, lorsqu'elle eut pris place sur le trône de Dieu, que l'humanité du Christ acheva de passer en condition divine. C'est alors que le Verbe, qui n'avait pris notre chair que pour servir, réalisa définitivement ce titre de Seigneur qui lui fut conféré en récompense de son abaissement jusqu'à la mort de la croix. A dater du jour où il siège à la droite de son Père, le Christ devient, selon tout lui‑même et jusqu'en sa chair glorifiée, l'égal de celui dont il pouvait dire au cours de sa vie mortelle : « Il est plus grand que moi » : Pater major me est. N'est‑ce pas également le jour de l'Ascension, lorsqu'elle eut atteint son couronnement dans le ciel, que l'oeuvre accomplie par le Christ sur la terre, depuis le premier instant de l'incarnation, se révéla, aux yeux de tous, comme une oeuvre où Dieu lui‑même avait engagé sa présence et déployé la vigueur de son bras ?

 

Il faut en convenir, nulle autre fête de l'année liturgique ne met plus en lumière la transcendance divine de notre Sauveur que la solennité de l'Ascension. Mais nous ne croyons pas inutile de faire remarquer combien les circonstances présentes rendent opportune, aujourd'hui plus que jamais, la célébration du plus glorieux de nos mystères. Car, ni les progrès constants de l'impiété, ni l'affligeante apostasie du grand nombre, ni le furieux déchaînement des puissances infernales contre l'Eglise, ne doivent nous faire oublier que, malgré de trompeuses apparences, le Christ siège actuellement au plus haut des cieux en vainqueur de l'enfer et en souverain maître de ce monde dont il dirige les destinées. Sans doute, depuis le déclin du moyen‑âge, la piété chrétienne se porte avec complaisance vers les scènes douloureuses de la vie du Seigneur. Il y a tout lieu de s'en réjouir, puisque rien ne peut aviver notre amour du Christ comme la contemplation des souffrances que lui‑même a voulu endurer pour chacun de nous. Mais il ne faudrait pas que ce fût au détriment de ce tribut d'adoration et de louange dont nous sommes redevables à celui que l'Eglise elle‑même nous invite sans cesse à acclamer comme le « Roi de gloire », Rex gloriae, le souverain Seigneur du ciel et de la terre. N'est‑il pas vrai que tout le cycle liturgique se ramène, comme à son centre, à la célébration du mystère pascal, dont la glorieuse Ascension constitue, peut‑on dire, le véritable couronnement ? A lire certains petits livres de dévotion, on pourrait croire que le Sauveur est un roi vaincu, qu'il nous faut consoler de ses échecs et de ses humiliations. Pareille manière de présenter les choses n'est pas seulement funeste à la piété chrétienne, elle est surtout absolument contraire à la saine doctrine, qui exige que, partout et toujours, semper et ubique, nous rendions hommage au Christ, comme à l'éternel vainqueur. Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat « Le Christ est vainqueur, le Christ règne, le Christ commande », telle doit ‑être la constante affirmation de notre foi.

 

Glorieuse pour le Fils, la fête de l'Ascension ne l'est pas moins pour le Père. Du reste, le Christ n'a demandé à Dieu sa glorification que pour glorifier en lui‑même son Père : Pater, venit hora, clarifica Filium tuum, UT FILIUS TUUS CLARIFICET TE. « Père, l'heure est venue, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie ». En effet, c'est incontestablement dans la glorification du Fils de Dieu, selon la chair, que se reflète avec le plus de splendeur la sagesse infinie de celui qui, depuis toujours, a prévu et ordonné la chute de l'homme à la réalisation, par la croix, de cette oeuvre merveilleuse, dont saint Paul nous a tracé le plan au début de l'épître aux Ephésiens, et qui s'acheva précisément le jour où le Christ Jésus, en prenant place sur le trône de Dieu, pu réunir en lui-même et le ciel et la terre. Quant à la toute‑puissance divine, jamais le « Père de la gloire », Pater gloriae comme l'appelle saint Paul, ne la manifesta plus ouvertement que le jour où « il ressuscita son Fils d'entre les morts, pour le placer à sa droite dans les cieux, au-dessus de tout nom, quel qu'il soit, non seulement en ce siècle, mais aussi dans le siècle à venir ». A la faveur du mystère de l'Ascension, nous pouvons également connaître l'excès de la charité de Dieu, et pénétrer dans l'abîme insondable de sa miséricorde. Car, nous dit encore saint Paul : « tandis que nous gisions dans la mort, par suite de nos péchés, Dieu, qui est riche en miséricorde, nous a vivifiés dans le Christ, dont la grâce nous a sauvés ; il nous a ressuscités avec lui, et fait asseoir dans les cieux avec lui, et par lui, le Christ Jésus, pour montrer à tous les siècles à venir les richesses surabondantes de grâce que, dam sa bonté, il nous a départies, en la personne du Christ Jésus ».

 

De tout cela il nous reste à conclure, avec l'Apôtre lui‑même, que le Christ n'a été exalté au‑dessus des cieux et qu'il n'a reçu le nom de « Seigneur », ce nom qui est au‑dessus de tout nom et qui fait fléchir tout genou au ciel, sur la terre et dans les enfers, que pour glorifier, en lui‑même et par lui-même, Dieu le Père : quia Dominus Jesus Christus EST IN GLORIA DEI PATRIS.

 

Pour nous‑mêmes, faibles créatures, la liturgie le proclame avec une éloquente insistance, l'ascension du Seigneur est le fondement et le gage de notre propre glorification. Dans la Préface de la messe, où transparaît le génie de saint Grégoire, l'Eglise rend grâces à Dieu de ce que le Christ, sous le regard de ses disciples, s'est élevé vers le ciel, afin de nous rendre participants de sa divinité : et ipsis cernentibus est elevatus in coelum, UT NOS DIVINITATIS SUAE, TRIBUERET ESSE PARTICIPES. D'autre part, le Communicantes de l'Ascension nous rappelle, et en fort beaux termes, que « le Fils de Dieu ne s'est uni notre fragile nature que pour la placer à la droite de la divinité » : unitam sibi fragilitatis nostrae substantiam in GLORIAE SUAE, DEXTERA COLLOCAVIT. Ainsi, notre chétive humanité, que la chute originelle avait précipitée dans un abîme d'abjection et assujettie à la plus humiliante servitude, s'est vue, d'un seul coup, transportée jusqu'au sommet de la gloire, lorsque le Christ s'élevant au‑dessus de toutes les créatures, prit place à la droite de son Père. Il est vrai que le jour même où s'effectua l'ascension, c'est exclusivement en la personne du Sauveur que la nature humaine fut admise à partager la gloire de la divinité. Mais, puisque nous sommes les membres d'un corps dont le Christ est la tête, il se doit logiquement que nous considérions comme nôtre l'ascension de notre chef. Saint Léon n'hésite pas à le proclamer en son magnifique langage : « L'ascension du Christ est déjà la nôtre (Christi ascensio NOSTRA provectio est), la gloire du chef fonde l'espérance du corps. En ce présent jour (hodie), nous n'avons pas seulement reçu l'assurance d'entrer en possession du Paradis, mais, avec le Christ, nous avons déjà pénétré jusqu'au sommet des cieux ». Car « ceux‑là même que l'antique ennemi avait arrachés au premier séjour de félicité, le Fils de Dieu, en se les incorporant, les a placés à la droite du Père ».

 

Maintenant qu'il exerce, à notre profit, dans le sanctuaire céleste sa médiation souveraine de Pontife et de Roi, le Christ ne cesse, par la vertu de la grâce, de nous attirer jusqu'à lui. Un jour, durant sa vie mortelle, il l'avait annoncé aux Juifs. « Quand j'aurai été élevé de terre, je tirerai tout à moi ». Et EGO SI EXALTATUS FUERO A TERRA, omnia traham ad meipsum. Voilà pourquoi le mystère de l’Ascension ne sera définitivement achevé qu'à l'instant suprême où le dernier des élus aura rejoint le Christ dans la gloire du ciel. Autant dire qu'en célébrant la glorification du Christ nous célébrons, et comme déjà réalisée, notre propre glorification. Il suit de là que la fête de l’Ascension célébrée comme il convient, c'est‑à‑dire liturgiquement, doit avoir pour principal effet de renouveler et de vivifier en nous cette vertu d'espérance dont on a pu dire fort justement qu'elle est « l'âme de la vie chrétienne ».  Car, en attendant qu'il nous soit possible de rejoindre le Christ au séjour de la gloire, l'espérance nous vaut dès ici‑bas, comme le suggère la collecte du jour, la grâce d'habiter avec lui, en esprit, dans les cieux : Ut ipsi quoque MENTE in coelestibus habitemus.

 

L'Ascension qui est réellement, comme nous venons de le voir, le plus glorieux de tous les mystères du cycle liturgique est, du même coup, celui qui se recommande le plus à notre admiration. Car l'Ascension est admirable, comme l'appelle très justement l'Eglise dans les litanies des saints. Qu'est‑ce, en effet, que l'admiration ? Pas autre chose, selon Littré, que « le sentiment excité par ce qui est agréable ou beau à un point qui étonne ». D'après cette définition, il faut tenir pour admirable toute oeuvre dont la perfection surpasse notre attente, parce qu'elle l'emporte sur ce que notre esprit était capable de concevoir ou d'imaginer. N'est‑ce pas précisément le cas du mystère le l'Ascension dont l'ampleur merveilleuse dépasse infiniment tout ce que nous étions à même d'attendre de la sagesse et de la miséricorde de Dieu ? N'est‑ce pas, de fait, au moment où le Christ, notre chef, pénètre dans le ciel pour y introduire notre fragile humanité, que s'acheva l'admirable échange (admirabile commercium) dont la fête de Noël nous permet de célébrer l'humble commencement. Certes, c'est déjà chose admirable qu'un Dieu se fasse homme, mais n'est‑ce pas chose plus merveilleuse encore que l'homme, à son tour, par la vertu du Dieu fait homme, s'élève jusqu'au partage de la divinité : ut nos divinitatis subi tribueret esse participes ? Il est sûr qu'une oeuvre, humaine ou divine, paraît d'autant plus admirable qu'elle atteint une plus haute perfection.

 

En tout cas, dans l'introït de la messe, l'Eglise nous suggère, très habilement, de partager l'admiration des apôtres cherchant du regard le maître bien‑aimé qui venait de prendre place au ciel pour nous y introduire un jour nous‑mêmes : Viri Galilei, QUID ADMIRAMINI aspicientes in coelum ? « Hommes de Galilée, qu'est‑ce donc que vous admirez en regardant le ciel ? ». Du reste, l'Eglise elle‑même, en ce jour glorieux, semble ne pouvoir détacher sa vue du spectacle qu'elle contemple avec ravissement. D'un bout de l'office à l'autre, elle ne se lasse pas d'exprimer l'enthousiasme que lui inspire le triomphe du royal époux dont, ici‑bas, elle partage la gloire.

 

Souvent, dans le langage du psalmiste, qui s'imprègne sur ses lèvres d'une fraîcheur nouvelle, l'Eglise s'adresse directement au Sauveur, tantôt pour procla­mer sa magnificence qui resplendit désormais au som­met des cieux ; tantôt pour le saluer tandis qu'« il monte sur les nuées célestes comme sur un char, et que, porté sur les ailes du vent, il s'avance revêtu de majesté et de splendeur, enveloppé de lumière comme d'un vêtement » ; tantôt pour l'exhorter à pour­ suivre, par sa vertu divine, le triomphe qui ne s’achèvera qu'au dernier jour du monde.

 

A certains moments, l'Eglise est comme éblouie par l'éclat d'un pareil spectacle, alors elle exprime son admiration sous forme de phrases brèves, rapides, régulièrement entrecoupées d'un joyeux alleluia : « Le Seigneur est dans son temple saint, le Seigneur est dans le ciel, alleluia ». « Il est élevé, alléluia, infiniment plus haut que tous les anges, alleluia », « le Seigneur est en Sion, alléluia ; il est grand, il est sublime, alleluia »

 

Mais, surtout, l'Eglise conjure tous les peuples de l'univers de se joindre à elle pour battre des mains et exalter le Fils de Dieu par des chants de louange et de jubilation. Omnes gentes plaudite manibus, jubilate Deo in voce exultationis. Car il est terrible, le Seigneur très haut, lui le grand roi de toute la terre : Quoniam Dominus excelsus, terribilis, Rex magnus super omnem terram.

 

Voulons‑nous recueillir les richesses surabondantes de grâce que la fête de l'Ascension du Seigneur réserve à tous ceux qui s'efforcent d'en revivre le mystère ? Sachons répondre nous‑même à l'invitation si pressante que nous fait l'Eglise de nous joindre à sa prière et à sa louange. C'est là, n'en doutons pas, le vrai moyen d'entrer dans ces dispositions d'allégresse et de reconnaissance qu'exige de notre part la célébration du plus glorieux de tous les mystères. Saint Léon nous le dit fort bien : « Puisque l'ascension du Christ est aussi la nôtre, et que la gloire du chef fonde l'espérance du corps, exultons, frères bien‑aimés, dans les sentiments d'une juste allégresse, et livrons‑nous, avec ferveur, à la joie de l'action de grâces : Dignis, dilectissimi, exultemus gaudiis, et pia gratiarum actione laetemur ».

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