Encyclique "Haurietis aquas in gaudio" : Différence entre versions

De Salve Regina

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Sommaire


Encyclique "Haurietis Aquas in gaudio"

Venez à moi

1. « Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du Salut ». Ces paroles du prophète Isaïe, prédisant, en une image expressive, les dons divins multiples et abondants qu'apporterait l'ère chrétienne, ces paroles, disons-Nous, se présentent spontanément à ma pensée au moment où j’évoque le siècle qui s'est écoulé depuis que mon Prédécesseur Pie IX, accédant volontiers aux désirs exprimés par le monde catholique, prescrivait la célébration, dans l'Eglise universelle, de la fête du Sacré-Cœur de Jésus.

2. Il est impossible d’énumérer les dons célestes que le culte rendu au Sacré-Coeur de Jésus répand dans les Coeurs des fidèles : il les purifie, les ranime par ses divines consolations et il les entraîne à l’acquisition de toutes les vertus. C’est pourquoi, Nous souvenant du mot très sage de l’apôtre saint Jacques : "Tout beau présent, tout don parfait, vient d’en haut et descend du Père des lumières," Nous voyons, dans ce culte même, le don inestimable que le Verbe incarné et notre divin Sauveur, a communiqué à l’Église.

3. La charité divine tire sa première source du Saint-Esprit, qui est l’Amour personnel tant du Père que du Fils au sein de l’auguste Trinité. " L’amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par l’Esprit-Saint qui nous a été donné ".

4. Ce lien très étroit que les Saintes Écritures affirment intervenir entre la divine charité, qui doit brûler dans les coeurs des chrétiens, et l’Esprit-Saint, qui est essentiellement Amour, nous dévoile à tous, la nature intime elle-même de ce culte que l’on doit rendre au trés saint Coeur de Jésus-Christ. Il est manifeste que ce culte, si nous considérons sa nature particulière, est l’acte de religion par excellence, puisqu’il requiert de notre part une volonté pleine et absolue de nous vouer et consacrer à l’amour du divin Rédempteur, dont son Coeur transpercé est le vivant témoignage et le signe.    

I. - L’ESTIME DU CULTE DU SACRÉ-COEUR REPOSE SUR DE SOLIDES PRINCIPES.

Erreurs de ceux qui minimisent ou méprisent ce culte.

6. " Si tu savais le don de Dieu. "  Par ces mots, Nous avertissons tous ceux qui, bien qu’étant Nos fils, et bien que le culte du Sacré-Coeur de Jésus, triomphant des erreurs et de l’indifférence des hommes, se répande dans son Corps mystique, cèdent aux préjugés et opinions et vont parfois jusqu’à estimer ce culte moins adapté, pour ne pas dire nuisible, aux nécessités spirituelles de l’Église et de l’humanité, les plus urgentes à l’heure actuelle.

7. Il y en a encore, qui, du fait qu’ils considèrent que ce culte fait appel surtout à la pénitence, à l’expiation et aux autres vertus qu’on déclare "  passives " parce que privées apparemment de fruits extérieurs ne l’estiment pas propre à ranimer la spiritualité, de notre époque à qui incombe le devoir d’entreprendre une action franche et d’envergure pour le triomphe de la foi catholique et la défense vigoureuse des moeurs chrétiennes. Car ces moeurs, de nos jours, se trouvent facilement entachées des erreurs de ceux qui pratiquent l’indifférence pour toute forme de religion, sans que leur esprit distingue le vrai du faux, et sont malheureusement pénétrés des principes du matèrialisme athée et du laïcisme.    

L‘Enseignement des derniers Papes.

8. De telles manières de penser sont en totale opposition avec les déclarations qu’ont faites Nos Prédécesseurs, en approuvant le culte du Sacré-Coeur de Jésus. Léon XIII, l’a déclaré être " la forme de religion la plus estimable ". Et il y ajoutait cet avertissement et cette exhortation qui se rapportent au culte même du Sacré-Coeur de Jésus : "  De là cette virulence des maux qui nous accablent et nous pressent vivement de demander le secours de Celui-là seul qui a pouvoir de les éloigner. "

9. Pie XI, déclarait dans son Encyclique : " Dans cette... forme de la dévotion, n’y a-t-il pas la synthèse de toute la religion et plus encore la norme d’une vie plus parfaite, capable d’acheminer les âmes à connaitre plus profondément et plus rapidement le Christ Seigneur, à l’aimer plus ardemment, à l’imiter avec plus d’application et plus d’efficacité ? "

Nous Nous sommes félicité de voir ce culte du Sacré-Coeur de Jésus se développer dans les nations chrétiennes, triomphalement. Nous Nous sommes réjoui des innombrables fruits de salut qui en découlaient sur I’Église tout entière. On a vu, des familles, des collèges, des Instituts et parfois même des nations se consacrer au très saint Coeur de Jésus.    

Principes fondamentaux du Culte du Sacré-Coeur.

10. Nous désirons vous exhorter, par cette Encyclique, à étudier avec un esprit plus attentif ces principes qui, découlant de nos Saints Livres et de la doctrine des saints Pères et des théologiens, établissent comme sur des bases solides Le culte du très saint Coeur de Jésus.    

Pourquoi l’Église accorde un culte de latrie au Sacré-Coeur.

Il y a une double raison. La première, qui se rapporte également aux autres membres saints du Corps de Jésus-Christ, repose sur ce principe par lequel nous savons que son Coeur, en tant que la plus noble part de sa nature humaine, est uni hypostatiquement à la personne du Verbe divin.

C’est pourquoi on doit lui attribuer le même culte d’adoration dont l’Église honore la personne même du Fils de Dieu incarné. C’est là une vérité qu’il faut professer, de foi catholique, car elle a été sanctionnée solennellement dans le Concile oecuménique d’Éphèse et le deuxième de Constantinople.

La seconde raison qui se rapporte particulièrement au Coeur du divin Rédempteur et coule du fait que son Coeur, plus que tout autre membre de son Corps, est un signe ou symbole naturel de son immense charité envers le genre humain. Comme le remarquait Léon XIII : " Il y a dans le Sacré-Coeur de Jésus un Symbole et une image claire de l’amour infini de Jésus-Christ, amour qui nous pousse à nous aimer les uns les autres. "    

Dans l’ Ancien Testament.

14. Il suffit de rappeler que le souvenir de cette Alliance conclue entre Dieu et son peuple et consacrée par des victimes pacifiques, dont Moïse publia la Loi fondamentale gravée sur les deux Tables et que les prophètes ont expliquée, ne fut pas seulement un pacte ratifié par les engagements de l’autorité suprême de Dieu et l’obéissance à elle due par les hommes, mais un pacte confirmé et vivifié par les plus nobles motifs d’amour.

I5. Ne nous étonnons donc pas si Moïse et les prophètes, convaincus que le fondement de toute la Loi repose sur ce précepte de l’amour, ont décrit les liens et rapports qui existaient entre Dieu et son peuple par des images empruntées à l’amour mutuel entre père et fils, ou entre époux.

Nul autre des saints prophètes mieux qu’Osée ne dévoile et ne décrit aussi nettement et aussi fortement l’amour dont Dieu poursuit sans cesse son peuple.

16. Ce sont de semblables pensées que traduit le prophète Isaïe quand il montre Dieu lui-même et son peuple élu conversant et discutant ensemble de points de vue opposés.

17. Cet amour de Dieu, très tendre, indulgent et patient, ne fut, en somme, que le présage prophétique de cette charité très ardente que le Rédempteur promis aux hommes allait faire déborder pour tous de son Coeur très aimant et qui devait être l’exemplaire de notre dilection et le fondement de la Nouvelle Alliance. Celui seul qui est le Fils unique du Père, et le Verbe fait chair, " plein de grâce et de vérité ", en venant vers les hommes écrasés de péchés innombrables et de misères, put faire jaillir de sa nature humaine unie hypostatiquement à la Personne divine, sur le genre humain, " une source d’eau vive " qui arroserait très largement la terre aride et la transformerait en jardin florissant et plein de fruits.

C’est ce prodige si étonnant qu’allait produire l’éternel et très miséricordieux amour de Dieu que le prophète Jérémie semble annoncer.    

II. - LE NOUVEAU TESTAMENT ET LA TRADlTION.

L’ Amour de Dieu dans le mystère de l’Incarnation-Rédemption selon l’Evangile.

18. C’est grâce aux seuls Evangiles que nous avons la certitude et la preuve de cette Nouvelle Alliance conclue entre Dieu et les hommes.

L’Alliance chrétienne, bien mieux que l’ancienne, se montre franchement comme un pacte conclu en vertu de cet amour qui doit unir le père et les fils. Elle s’entretient et se renforce par une effusion plus généreuse de grâce divine et de vérité, selon ce mot de l’apôtre saint Jean : " De sa plénitude, nous avons tous reçu, et grâce sur grâce ; car la Loi a été donnée par Moise, mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ."

2O. Le mystère de la Rédemption divine est, en effet, par une raison de premier ordre et toute naturelle, un mystère d’amour, c’est-à-dire de cet amour équitable du Christ pour son Père céleste à qui il présente le sacrifice de la croix, offert d’un coeur aimant et soumis, et la satisfaction surabondante et infinie qui lui était due pour les fautes du genre humain : " Le Christ en souffrant, par amour et obéissance, a offert à Dieu quelque chose de plus grande valeur que ne l’exigerait la compensation de toute l’offense du genre humain. " C’est de plus un mystère d’amour miséricordieux de l’auguste Trinité et du divin Rédempteur à l’egard de tous les hommes : puisque ceux-ci étaient dans l’impuissance totale d’expier leurs crimes, le Christ, par les richesses insondables de ses mérites que, par l’effusion de son Sang très précieux, a pu rétablir et perfectionner ce pacte d’amitié entre Dieu et les hommes que la misérable faute d’Adam une première fois, puis les innombrables péchés du peuple élu avaient violé.

Le Docteur Angélique en parle en ces termes : " Il faut dire qu’il convenait à sa miséricorde et à sa justice de délivrer l’homme par la Passion du Christ. A sa justice, d’une part, parce que, par sa Passion, le Christ a satisfait pour le péché du genre humain ; et ainsi, par la justice du Christ, l’homme a été libéré. A sa miséricorde, d’autre part, parce que, du fait que l’homme ne pouvait lui-même satisfaire pour le péché de l’humanité tout entière, Dieu lui a fait don dans son Fils d’un Rédempteur. Et ce fut le fait d’une miséricorde plus abondante que s’il avait pardonné les péchés sans satisfaction. Aussi, il est dit : Dieu qui est riche en miséricorde et poussé par le grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts par suite de nos fautes, Dieu nous a fait revivre avec le Christ. "    

Le triple amour du Rédempteur pour le genre humain.

21. Mais, pour que nous puissions, autant qu’il est possible à des mortels, " comprendre avec tous les saints ce qu’est la Largeur, la Longueur, la Hauteur et la Profondeur " , de l’amour mystérieux du Verbe incarné envers son Père céleste et les hommes souillés de la tache de leurs péchés, il faut remarquer que son amour ne fut pas uniquement spirituel. L’amour qui s’exhale dans l’Evangile, les lettres des apôtres et les pages de l’Apocalypse, où est décrit l’amour du Coeur même de Jésus-Christ, exprime non seulement la charité divine, mais encore les sentiments d’une affection humaine ; et cela, pour tous ceux qui sont catholiques, est absolument certain. Le Verbe de Dieu, n’a pas pris un corps impalpable et artificiel, il a uni à sa Personne divine une nature humaine, individuelle, complète et parfaite, qui fut conçue dans le sein très pur de la Vierge Marie par la puissance du Saint-Esprit. Toutes ces choses sont enseignées par l’Eglise comme solennellement proclamées et confirmées par les Pontifes de Rome et les Conciles oecuméniques : "Tout entier dans sa nature, tout entier dans la nôtre ", " parfait dans sa divinité, et également parfait dans son humanité ", " entièrement Dieu-homme et entièrement homme-Dieu ".

22. Aussi, le Coeur de Jésus-Christ, uni hypostatiquement à la divine Personne du Verbe a, sans aucun doute, palpité d’amour et de tout autre sentiment, et cependant, tous ces sentiments étaient en parfait accord et s’harmonisaient et avec sa volonté d’homme pleine de divine charité, et avec l’amour divin lui-même que le Fils partage en commun avec le Père et avec l’Eprit Saint, de telle sorte qu’il n’y eut jamais entre ces trois amours aucun manque d’accord ou d’harmonie.

23. Les symboIes de la foi catholique, en accord parfait avec les Saintes Lettres nous assurent que le Fils unique de Dieu a pris une nature humaine capable de souffrir et mortelle pour cette raison principale qu’il désirait offrir, suspendu à la croix, un sacrifice sanglant pour consommer l’oeuvre du salut des hommes.    

Les Pères de l’Eglise.

24. Aussi, les saints Pères, témoins véridiques de la doctrine divinement révélée, ont parfaitement compris ce que l’apôtre Paul avait déjà affirmé très clairement, que le mystère de l’amour divin était comme le principe et le couronnement, tant de l’Incarnation que de la Rédemption.

25. Saint Justin, saint Basile, le premier des trois Pères de Cappadoce, pareillement, saint Jean Chrysostome, lumière de l’Eglise d’Antioche. Parmi Ies Pères latins, méritent d’être évoqués ceux que l’Eglise vénère de nos jours comme les plus grands docteurs, saint Ambroise, saint Jérôme, saint Augustin, saint Jean Damascène, proclament la doctrine manifeste de l’Eglise.    

Le symbolisme du Coeur de Jésus.

Mais si les Evangélistes et les autres écrivains ecclésiastiques ne décrivent pas directement le Coeur de notre Rédemption, néanmoins, ils mettent souvent dans sa pleine lumière Son amour divin et les émotions sensibles qui l’accompagnent, telles que désir, joie, peine, crainte et colère.

27. C’est à bon droit, par conséquent, que le Coeur du Verbe incarné est considéré comme le signe et le principal symbole de ce triple amour dont le divin Rédempteur aime et continue d’aimer son Père éternel et tous les hommes, car il est le symbole de cet amour divin qu’il partage avec le Père et l’Esprit-Saint, mais qui pourtant, en lui seul, en tant que Verbe fait chair se manifeste à nous par son corps humain périssable et fragile, puisque, c’est en lui qu’habite corporellement toute la plénitude de la divinité.

28. L’Ecriture Sainte et les symboles de la foi catholique nous enseignent donc que dans l’âme très sainte de Jésus-Christ règne la plus haute consonance et harmonie, et qu’il a appliqué manifestement son triple amour à la réalisation de la fin poursuivie dans notre Rédemption. Par conséquent, il est évident que c’est à très bon droit que nous pouvons voir et vénérer le Coeur du divin Rédempteur comme l’image expressive de son amour et le témoignage de notre Rédemption.

Nous devons pareillement méditer avec beaucoup d’amour; les battements de son très saint Coeur, dont il a comme mesuré le temps de son passage sur cette terre jusqu’au moment suprême où, au témoignage des Evangélistes, "  poussant un grand cri, il dit : " Tout est consommé. " et ayant incliné la tête, il rendit l’esprit ".

Alors, son Coeur s’arrêta et cessa de battre et son amour sensible fut suspendu jusqu’au jour où, triomphant de le mort, le Christ ressuscita du tombeau. Depuis que son Corps, revêtu de l’état de gloire éternelle, s’est réuni à l’âme du divin Rédempteur vainqueur de la mort, son Coeur très saint n’a jamais cessé et ne cessera de battre d’un mouvement paisible et imperturbable. Il ne cessera jamais pareillement de signifier le triple amour qui lie le Fils de Dieu à son Père céleste et à toute la communauté des hommes, dont il est de plein droit le Chef mystique.    

III. LE COEUR DE ]ÉSUS ET LA MISSION SALVATRICE DU RÉDEMPTEUR.

Pendant la vie terrestre de Jésus-Christ.

30. C’est un amour à la fois humain et divin qui habite le Coeur de Jésus-Christ, après que la Vierge Marie eut prononcé son " Fiat " magnanime et le Verbe de Dieu, selon les paroles de l’Apôtre : " dit en entrant dans le monde : Vous avez voulu ni sacrifice ni oblation, mais vous m’avez formé un corps; vous n’avez agréé ni holocauste ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : "  Me voici je viens, ô Dieu, pour faire votre volonté... " Et il était animé de ce triple amour dans ses continuelles courses apostoliques ; dans les innombrables miracles qu’il accomplissait, dans ses travaux épuisants ; dans la sueur, la faim, la soif ; dans les veilles au cours desquelles il priait avec beaucoup d’amour son Père céleste ; dans les paraboles qu’il proposait et expliquait ; c’est dans ces actes et ces paroles, comme le dit saint Grégoire le Grand, que se manifeste le Coeur même de Dieu : " Apprends à connaitre le Coeur de Dieu par les paroles de Dieu, afin que tu aspires plus ardemment aux choses éternelles. "

33. Enfin, lorsqu’il fut suspendu à la croix, notre divin Rédempteur sentit son Coeur bouillonner de sentiments divers et impétueux, d’un amour intense, d’épouvante, de miséricorde, de violent désir et de paix sereine, sentiments qui sont exprimés d’une façon significative par ces paroles : " Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ; " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? "  ; " ]e te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis " " ]’ai Soif " , ; "  Père, je remets mon esprit entre vos mains ".    

Les dons du Coeur de Jésus.

L’ Eucharistie.

34. Qui pourrait décrire dignement les sentiments dont était imprégné le Coeur divin, indices de son amour Infini, aux moments où il se donnait lui-même aux hommes dans le sacrement de l’Eucharistie, où il leur donnait sa Mère très Sainte et nous faisait participer à la charge sacerdotale ?

36. La divine Eucharistie, en tant que sacrement par lequel il se donne aux hommes et sacrifice par lequel il s’immole perpétuellement " du lever jusqu’au coucher du soleil , " ainsi que le sacerdoce, sont des dons du Coeur très sacré de Jésus.

37. Un don très précieux également de ce Coeur très sacré est la Mère de Dieu et aussi notre Mère très aimante à tous.

La Croix.

38. Au don non sanglant de lui-même, sous les espèces du pain et du vin, notre Sauveur Jésus-Christ a voulu ajouter comme témoignage principal de son intime et infini amour, le sacrifice cruel de la croix. Il a ainsi donné un exemple de cette charité suprême qu’il a proposée à ses disciples comme le plus haut point d’amour, lorsqu’il leur a dit : " Nul ne peut avoir d’amour plus grand que de donner sa vie pour ses amis. "    

L’ Eglise et les sacrements.

39. Il ne peut y avoir aucun doute que le Coeur très sacré de Jésus, puisqu’il participe intimement à la vie du Verbe incarné, est le symbole légitime de cette immense charité dont était animé notre Sauveur en contractant son union mystique avec l’Eglise par Son sang : " Il a souffert par amour, pour faire de l’Eglise son épouse. " C’est donc du Coeur blessé de notre Rédempteur qu’est née l’Église, comme dispensatrice du sang de la Rédemption, et c’est aussi de lui que coule avec abondance la grâce des sacrements, comme nous le lisons dans la sainte liturgie; " C’est du Coeur transpercé que l’Eglise, épouse du Christ, prend naissance..., qui de ton Coeur donne la grâce. "

Ce qui est écrit du côté du Christ, ouvert par le soldat, doit également être dit de son Coeur qui a été atteint par le coup de lance donné par lui pour s’assurer de la mort de Jésus-Christ crucifié. C’est pourquoi la blessure du Coeur très sacré de Jésus, qu’avait déjà quitté cette vie mortelle, restera pendant le cours des siècles l’image vivante de cet amour, manifesté de plein gré, par lequel Dieu a donné son Fils unique pour racheter les hommes ; amour dont le Christ nous a tous aimés si fortement qu’il s’est immolé pour nous sur le calvaire en hostie sanglante.

40. Après que notre Sauveur fut monté au ciel, avec son corps, orné des splendeurs de la gloire éternelle, et qu’il se fut assis à la droite du Père, il n’a pas cessé d’entourer l’Eglise, son epouse, de cet amour trés ardent dont brûle son Coeur. Il a dans son Coeur, comme dans un écrin très précieux, les immenses trésors de ses mérites, fruits de son triple triomphe, qu’il dispense largement au genre humain racheté.    

Le don du Saint-Esprit.

41. Le Saint-Esprit, étant amour personnel mutuel, c’est-à-dire du Père à l’égard du Fils et du Fils à l’ égard du Père, est envoyé par l’un et l’autre, sous forme de langues de feu, et il a infusé dans leurs âmes l’abondance de la charité divine et des autres dons célestes. Cette infusion de l’amour divin est également née du Coeur de notre Sauveur " dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science " Cet amour est, en effet, un don du Coeur de Jésus et de son Esprit, IequeI est l’Esprit du Père et du Fils.

Cet amour divin est le don très précieux du Coeur de Jésus et de son Esprit ; c’est lui qui a donné aux apôtres et aux martyrs ce courage qui leur a permis de lutter jusqu’à leur mort héroïque, afin de prêcher la vérité de l’Evangile et d’en témoigner par leur sang, c’est lui qui a fait grandir les vertus des confesseurs et les a incités à faire des oeuvres très utiles et remarquables qui devaient profiter pour leur propre salut temporel et éternel et celui des autres, c’est lui, enfin,qui a amené des vierges à renoncer spontanément et joyeusement aux voluptés des sens et à se consacrer complètement au céleste Epoux.    

Le culte du Sacré-Coeur et le culte de la Personne du Verbe incarné.

42. Rien par conséquent ne s’oppose à ce que nous adorions le Coeur très sacré de ]ésus-Christ en tant que participation et symbole naturel et très expressif de cet amour inépuisable que notre divin Rédempteur ne cesse d’éprouver à l’égard du genre humain. Bien qu’Il ne soit plus soumis aux vicissitudes de cette vie mortelle, il n’en Continue pas moins de vivre et de battre, il est uni d’une façon indissoluble à la Personne du Verbe divin, et, en elle et par elle, à la volonté divine. C’est pourquoi, puisque le Coeur du Christ déborde d’amour divin et humain, et qu’il est rempli des trésors de toutes les grâces que notre Rédempteur a acquis durant sa vie par ses souffrances et par sa mort, il est la source éternelle de cet amour que son Esprit répand dans tous les membres de son Corps mystique.

43. Le Coeur de notre Sauveur reflète l’image de la divine Personne du Verbe et de sa double nature humaine et divine, et en lui nous pouvons considérer la somme de tout le mystère de notre Rédemption.

44. Le Christ à aimé l’Eglise d’un triple amour, et il continue à l’aimer ardemment, lui qui se fait comme notre Avocat pour nous concilier la grâce et la miséricorde du Père, " toujours vivant pour intercéder en notre faveur, ". Les prières qui naissent de son amour inépuisable et sont adressées au Père ne cessent jamais. Comme "dans les jours de sa chair, " aujourd’hui, triomphant dans le ciel, il prie son Père céleste avec non moins d’efficacité, et à Celui qui "  a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais ait la vie éternelle, " Il montre son Coeur vivant et comme blessé, brûlant d’un amour plus intense que lorsque, inanimé, il fut blessé par la lance du soldat romain.    

IV. - LA NAISSANCE ET LE DÉVELOPPEMENT DU CULTE DU SACRÉ-COEUR.

Ce Culte est le culte de l’amour divin et humain du Verbe incarné, comme l’enseigne le Docteur Angélique, l’amour de la Sainte -Trinité est le principe de la Rédemption humaine, puisqu’il débordait sur la volonté humaine de Jésus-Christ et son Coeur adorable, et que c’est ce même amour qui l’a conduit à répandre son Sang pour nous délivrer de la captivité du péché.    

Ce culte n’a jamais été complètement étranger à la piété des fidèles.

47. Le culte par lequel nous honorons l’amour de Dieu et de Jésus-Christ envers le genre humain, à travers le signe auguste du Coeur transpercé du Rédempteur crucifié, n’a jamais été complètement étranger à la piété des fidèles.

50. Si, par le Coeur transpercé du Sauveur, les hommes sont toujours plus ardemment portés à honorer son amour infini qui embrasse le genre humain, les paroles du prophète Zacharie, appliquées par saint Jean l’Evangéliste à Jésus crucifié : " Ils regarderont Celui qu’ils ont transpercé  " s’adressent aux chrétiens de tous les temps.    

De sainte Marguerite-Marie à Pie IX.

Nous citons par exemple, parmi ceux qui ont affermi ce culte du Coeur très sacré de Jésus, l’ont fait progressivement se développer et ont, ainsi, bien mérité de lui : saint Bonaventure, saint Albert le Grand, sainte Gertrude, sainte Catherine de Sienne, le bienheureux Henri Suso, saint Pierre Canisius, saint François de Sales. Saint ]ean Eudes fut l’auteur du premier office liturgique célébré en l’honneur du Coeur très sacré de Jésus, dont la fête solennelle,avec l’approbation de nombreux évêques de France, fut célébrée pour la première fois le 20 octobre 1672. Il faut assurément faire une place spéciale à sainte Marguerite-Marie Alacoque, qui, avec le bienheureux Claude de la Colombière, son directeur spirituel, réussit, par son zèle remarquable, à ce que soit établit ce culte.

52. Il suffit d’évoquer cette époque où se développait le culte du Coeur très sacré de Jésus pour comprendre parfaitement que son admirable progression tenait à ce qu’il convenait parfaitement à la nature de la religion chrétienne, qui est une religion d’amour.

Ce qui a été révélé à sainte Marguerite-Marie n’a rien apporté de nouveau à la doctrine catholique. Son importance vient de ce que le Christ Notre-Seigneur, en montrant son Coeur trés sacré, a voulu retenir d’une façon extraordinaire et singulière les esprits des hommes pour qu’ils contemplent et honorent le mystère de l’amour miséricordieux de Dieu à l’égard du genre humain. Le Christ, en des paroles expresses et réitérées, a montré son Coeur comme le symbole qui attirerait les hommes à la connaissance de son amour ; en même temps, il en a fait comme le signe et le gage de sa miséricorde et de sa grâce pour les besoins de l’Eglise de notre temps.

53. Le fait que le Siège apostolique ait approuvé cette liturgie solennelle avant les écrits de sainte Marguerite-Marie montre manifestement que ce culte découle des principes mêmes de la doctrine chrétienne. La Sacrée Congrégation des Rites, par un décret du 25 ianvier I765, approuvé par Notre Prédécesseur Clément XIII, le 6 février de la même année, a autorisé les évêques de Pologne et l’ Archiconfrérie romaine, dite du Coeur très sacré de Jésus, à célébrer la fête liturgique.

54. Cette première approbation, qui fut suivie, presque un siècle plus tard, du décret de la Sacrée Congrégation des rites, du 23 août I856, par lequel, a ordonné que la fête du Coeur très sacré de Jésus fût étendue à l’Église entière et fût célébrée par elle comme il convient. Comme nous le lisons dans la liturgie de cette fête : "  Le culte du Coeur trés sacré de Jésus, comme un fleuve débordant, renversant tous les obstacles, se répand dans le monde entier. "    

Il n’y a ni superstition ni matérialisme dans le culte du Sacré-Coeur.

55. Il ressort avec évidence de la Sainte-Écriture, de la Tradition, de la liturgie sacrée, comme d’une source claire et profonde, que les fidèles doivent revenir au culte du Coeur très sacré de ]ésus s’ils désirent pénétrer dans son intimité et y trouver dans la méditation un aliment pour entretenir et augmenter leur ardeur religieuse.

56. Ce fut toujours la conviction de l’Eglise, dés les premiers documents officiels concernant le cuIte du Coeur très sacré de Jésus, que ce culte est une forme de piété qui parfait pleinement la religion du point de vue spirituel et que le Sauveur lui-même avait annoncée.

57. Il est donc faux de dire que la contemplation du Coeur physique de Jésus empêche de parvenîr à l’amour intime de Dieu et qu’elle retarde l’âme dans le chemin qui conduit aux plus hautes vertus. L’Église rejette complètement cette fausse doctrine mystique. Saint Thomas écrit : " Il n’ est pas rendu de culte religieux aux images considérées en elles-mêmes comme des choses, mais en tant qu’elles sont des images conduisant au Dieu incarné. " C’est donc à la Personne même du Verbe incarné en tant que fin que s’adresse le culte relatif qui est rendu aux images, soit à cette image dont la puissance et la signification dépassent tout le reste, le Coeur du Christ qui a été transpercé sur la croix.

58. C’est pourquoi, de cette chose corporelle qu’est le Coeur de Jésus-Christ et de sa signification naturelle, nous pouvons et nous devons, soutenus par la foi chrétienne, nous éIever non seulement jusqu’à la contemplation de son amour, qui est perçu par les sens, mais encore plus haut, jusqu’à la contemplation et l’adoration de son suprême amour infus ; et enfin, dans une certaine disposition d’âme à la fois douce et sublime, jusqu’à la méditation et l’adoration de l’amour divin du Verbe incarné. A la lumière donc de la foi, par laquelle nous croyons que les deux natures, humaine et divine, sont unies dans la personne du Christ, nous pouvons concevoir les liens très étroits qui existent entre l’amour sensible du Coeur physique de Jésus et son double amour spirituel humain et divin. On ne doit pas dire seulement de ces amours qu’ils existent ensemble dans la personne adorable du divin Rédempteur, mais qu’ils sont liés entre eux par un lien naturel, l’amour humain et l’amour sensible sont subordonnés à l’amour divin et ils reflètent en eux la ressemblance analogique de ce dernier.

59. Il est donc nécessaire, dans ce chapitre de doctrine si important et si délicat, que chacun ait toujours présent à l’esprit que la vérité du symbole naturel en vertu duquel le Coeur physique de Jésus est rattaché à la Personne du Verbe, repose tout entière sur la vérité fondamentale de l’union hypostatique; si quelqu’un nie cela, il renouvelle les erreurs plusieurs fois condamnées par l’Église.    

Il doit conduire à la plénitude de la charité.

60. Cette vérité fondamentale fait comprendre que le Coeur de ]ésus est le Coeur de la Personne divine, c’est-à-dire du Verbe incarné et qu’il représente et, met sous nos yeux tout l’amour qu’il a eu et Qu’il continue d’avoir pour nous. .La religion de Jésus repose entièrement sur l’homme-Dieu médiateur, de sorte que l’on ne peut atteindre le Coeur de Dieu que par le Coeur du Christ. Le culte du Coeur très sacré de Jésus est en substance le culte de l’amour que Dieu a pour nous en Jésus et en même temps la pratique de notre amour envers Dieu et les autres hommes. Ce culte se propose l’amour de Dieu envers nous comme objet d’adoration, d’action de grâce et d’imitation; il a pour fin de nous conduire à la perfection et à la plénitude de l’amour qui nous unit à Dieu et aux autres hommes, en suivant toujours plus allégrement le commandement nouveau que le divin Maître a laissé aux apôtres comme un héritage sacré, lorsqu’il leur a dit : "  ]e vous donne Un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les aurtes comme je vous ai aimés... "    

V. - POUR UNE PRATIQUE PLUS ÉCLAIRÉE ET PLUS ÉTENDUE DU CULTE DU SACRÉ-COEUR.

62. Si l’on examine comme il faut les arguments sur lesquels se fonde le culte rendu au Coeur transpercé de Jésus, il ne s’agit pas d’une forme commune de piété que chacun peut arbitrairement faire passer en second rang ou déprécier, mais d’une discipline qui conduit excellemment à la perfection chrétienne. " Peut-il y avoir un service de Dieu plus obligatoire et plus nécessaire, plus noble et plus doux que celui qui est rendu à son amour ? Quel service peut être plus agréable à Dieu que celui qui est rendu par amour à son divin amour, Puisque tout service rendu libéralement est en quelque sorte un don et que l’amour " constitue le premier don, source de tout don gratuit "    

Les fruits abondants de la dévotion au Sacré-Coeur.

64. Nous exhortons tous Nos fils dans le Christ à pratiquer avec ferveur cette forme de dévotion, ceux qui ont déjà l’habitude de puiser aux eaux salutaires qui coulent du Coeur du Rédempteur, ceux surtout qui la regardent de Ioin, en spectateurs, avec curiosité et hésitation. Qu’ils voient bien qu’il s’agit, d’un culte déjà très ancien dans l’Église, solidement fondé sur l’Écriture, qui est en accord avec la tradition et la liturgie, et que les Pontifes romains ont couvert de très nombreuses et très hautes louanges ; ils lui ont consacré solennellement tout le genre humain. L’Eglise en a reçu des fruits abondants et très réconfortants.    

La nécessité du culte du Sacré-Coeur pour les besoins actuels de l’Église.

66. Il n’échappe à personne que l’Eglise militante et surtout la société civile des hommes n’ont pas encore atteint cette pleine et absolue mesure de perfection qui répond aux voeux de Jésus-Christ, Epoux de l’Eglise mystique et Rédempteur du genre humain.

Il y a encore plus. Si Nous éprouvons une douleur amère à voir la foi languissante des bons qui, séduits par les faux attraits des choses terrestres, voient diminuer et progressivement s’éteindre l’ardeur de l’amour divin dans leurs âmes, Nous souffrons encore bien davantage des actes des hommes lmples qui, aujourd’hui plus que jamais, comme excités par l’ennemi infernal, poursuivent d’une haine implacable, et ouverte Dieu, l’Eglise, et surtout le représentant sur la terre du divin Rédempteur et de son amour envers les hommes.

67. En vérité, la haine à l’égard de Dieu et ceux qui le représentent légitimement est une faute comme il ne peut pas en être commis de plus grande. La haine de Dieu sépare au plus haut point l’homme du Bien suprême, elle le conduit à écarter de lui et de ses proches tout ce qui vient de Dieu, tout ce qui unit à Dieu, tout ce qui mène à la joie de Dieu : la vérité, la vertu, la paix, la justice.

68. On doit malheureusement voir que le nombre des ennemis de Dieu croît en certains pays, que les erreurs du matérialisme se répandent dans l’opinion, que la licence effrénée des plaisirs augmente çà et là ; pourquoi s’étonnerait-on si dans les âmes de beaucoup diminue la charité qui est la loi suprême de la religion chrétienne, le fondement solide de la vraie et parfaite justice, la principale source de la paix et des chastes délices ? Comme nous en avertit, en effet, notre Sauveur : "  A cause des progrès croissants de l’iniquité, la charité d’un grand nombre se refroidira. "    

Le culte du Sacré-Coeur salut du monde moderne.

69. Devant le spectacle de tant de maux qui, aujourd’hui plus que jamais, atteignent si vivement les individus, les familles, les nations et le monde entier, où devons-nous, chercher le remède ? Peut-on trouver une forme de piété supérieure au culte du Coeur de Jésus, qui réponde mieux au caractère propre de la foi catholique, qui subvienne mieux aux besoins actuels de l’Église et du genre humain ?

70. Léon XIII, adressait à la fin du siècle dernier à tous les fidèles et à tous ceux qui se préoccupent sincèrement de leur salut et de celui de la société civile : " aujourd’hui, un autre symbole divin, présage très heureux, apparait à nos yeux ..c’est le Coeur très sacré de ]ésus... resplendissant d’un éclat incomparable au milieu des flammes. Nous devons placer en lui toutes nos espérances; c’est à lui que nous devons demander le salut des hommes, et c’est de lui qu’il faut l’espérer. "

7I. C’est Notre vif désir que tous ceux qui se glorifient du nom de chrétiens et qui luttent activement pour établir le Royaume du Christ dans le monde trouvent dans la dévotion au Coeur de Jésus comme un etendard et une source d’unité, de salut et de paix. On ne saisira bien la force de l’amour qui poussa le Christ à se donner à nous comme aliment spirituel, qu’en honorant d’un culte particulier le Coeur eucharistique de Jésus, qui a pour but de nous rappeler, selon les termes de Léon XIII, " l’acte d’amour suprême par lequel notre Rédempteur, répandant toutes les richesses de son Coeur, afin de demeurer avec nous jusqu’à la fin des siècles, institua l’adorable Sacrement de l’ Eucharistie ". Et certes " ce n’est pas une part minime de son Coeur que l’ Eucharistie, qu’il a tirée pour nous de la si grande charité de son Coeur ".

72. Enfin, poussés par le désir ardent d’opposer de solides barrières aux machinations impies des ennemis de Dieu et de l’Eglise, et de ramener dans le sentier de l’amour de Dieu et du prochain les familles et les nations, Nous n’hésitons pas à presenter le culte du Coeur très sacré de Jésus comme l’école la plus efficace de l’amour divin.    

Le Coeur lmmaculé de Marie.

73. Pour que des fruits plus abondants découlent dans la famille chrétienne et dans tout le genre humain du culte du Coeur très sacré de Jésus, les fidèles doivent veiller à l’associer étroitement au culte envers le Coeur immaculé de Marie. Puisque, de par la volonté de Dieu, la Bienheureuse Vierge Marie a été indissolublement unie au Christ dans l’oeuvre de la Rédemption humaine.

Texte de méditation
Auteur : Pie XII
Source : Magistère Pontifical
Date de publication originale : 15 mai 1956

Résumé : Haurietis Aquas in Gaudio est une encyclique sur la dévotion au Sacré-Cœur. Elle a été publiée à l'occasion du centième anniversaire de l'extension de la solennité du Sacré-Cœur à l'Église universelle par le pape Pie IX.
Difficulté de lecture : ♦♦ Moyen
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