Le Carême

De Salve Regina

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Les temps liturgiques
Auteur : Pius Parsch

Difficulté de lecture : ♦ Facile

C’est un principe maintes fois appliqué dans la liturgie que de faire progresser peu à peu les pensées festivales. Dans le temps de la préparation pascale on peut constater l’application de ce principe, il y a comme trois stades dont chacun marque comme un progrès interne.

L’avant Carême

C’est le temps de l’invitation. L’Eglise veut nous inviter à bien utiliser le saint temps de la conversion.

Le Carême

C’est le temps du jeûne ; ce temps commence dans le missel avec le Mercredi des cendres ; dans le bréviaire avec le premier dimanche de Carême et il se termine avec la quatrième semaine de Carême.

Nous pouvons le caractériser brièvement par les paroles de la Préface : " Par le jeûne corporel, tu réprimes les péchés, tu élèves l’esprit, tu donnes la vertu et la récompense. " C’est donc un temps de renouvellement intérieur. Mais le contenu liturgique le plus profond de ce temps est le combat spirituel, la lutte entre la lumière et les ténèbres. Dans ce combat nous distinguons deux phases : une défensive, une offensive. Dans les deux premières semaines le Christ et l’Eglise se tiennent plutôt sur la défensive, dans les deux semaines suivantes ils passent à l’offensive. Ce qui est typique pour ces deux phases se sont les Evangiles du premier et du troisième dimanche. Le premier dimanche le Christ est attaqué par le diable, le Seigneur le repousse (tentation au désert) ; le troisième dimanche, le Christ attaque , il est le plus fort qui triomphe du fort.

De même sur le champ de bataille de notre âme il faut passer de la défensive à l’offensive.

Le temps de la Passion

Ce temps est exclusivement consacré au souvenir de la Passion du Christ. Dès le lundi qui suit le quatrième dimanche la liturgie commence à s’occuper de la Passion du Seigneur dans ses chants et ses prières. On note malgré tout encore une certaine réserve, ce n’est qu’avec le dimanche de la Passion que l’Eglise va sortir de sa Passion et parler ouvertement de la Passion du Christ.

Que nous demande le Carême et que veut-il nous donner ?

Le Carême veut nous donner la vie divine, c’est le centre et l’étoile de la piété chrétienne. Cette vie divine le Christ par son dur combat contre les ténèbres l’a conquise au monde ; dans le baptême il nous l’a communiquée et dans la pénitence il la renouvelle.

Le Carême est le temps de la pénitence, pénitence publique ; c’est le temps du renouvellement. Les leçons et tout le texte propre des messes sont le plus souvent des images et des paraboles de la grâce de la Rédemption, qui a été méritée par la mort du Christ et qui est communiquée à l’Eglise dans ses membres. Cette grâce est appliquée soit par le baptême soit par l’Eucharistie. Ce sont les deux grandes sources du salut. Or par les Pères de l’Eglise la pénitence est appelée le " second baptême ". L’Evangile de la guérison de l’infirme, malade depuis 38 ans en est un exemple typique. Nous y retrouvons représenté et symbolisé le Baptême, la Pénitence et l’Eucharistie. Nous voyons donc que le temps de Carême signifie la grande période de la Rédemption.

Ce que L’Eglise et le Christ attendent de nous ? c’est de rentrer dans ce mouvement ascendant vers la Rédemption et pour cela ils nous demandent de faire pénitence pour nous associer à l’œuvre du salut. Ce que l’Eglise et le Christ nous demandent c’est de mener ce combat spirituel, déjà contre nous mêmes, contre nos mauvaises habitudes, contre nos péchés, et aussi plus spécialement contre les ténèbres. Chaque année le Carême est le renouvellement de cette lutte entre la Lumière et les ténèbres qui aboutit à le Victoire de la Croix. Au moment ou satan pense avoir vaincu le Christ, Celui-ci opère la Rédemption de l’humanité. A nous de nous unir à cette lutte pour vaincre avec le Christ.

" Celui qui n’est pas avec moi est contre moi. "

Le jeûne

Le motif le plus profond du jeûne est le péché, c’est pourquoi aussi il n’a de valeur que s’il est uni à l’aversion du péché. Le sens de tout le temps de Carême est comme nous l’avons dit la réforme de la vie. Le jeûne ne vaut pas par lui-même ce n’est qu’un moyen d’arriver à la piété.

L’âme du jeûne est l’humilité ; il est sans valeur et même coupable s’il est au service de l’amour propre. En des termes d’une beauté inimitable la préface du Mercredi des Cendres expose l’importance du jeûne : " Par le jeûne corporel, tu réprimes le péché, tu élèves l’esprit, tu confères la vertu et la récompense. " Le jeûne nous délivre des forces intérieures du corps et de l’âme et, par suite, il renforce l’homme spirituel et surtout il affermit la volonté. Or la volonté est, pour l’œuvre de notre salut, le facteur humain décisif. surtout il affermit la volonté. Or la volonté est, pour l’œuvre de notre salut, le facteur humain décisif.

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