Réflexion sur l'article 5
De Salve Regina
Loi et principes | |
Auteur : | P. Jacques Sevin, S.J. |
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Source : | Extrait du livre Le scoutisme |
Date de publication originale : | 1922 |
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Difficulté de lecture : | ♦ Facile |
Le scout est courtois et chevaleresque
« Courtois », - « j’ai regret que ce mot soit trop vieil aujourd’hui », chez nous du moins. On enseigne encore aux enfants à être poli ; il paraîtrait exagéré ou archaïque de les former à cette politesse supérieure qui a nom courtoisie. « Etre courtois, dit fort bien Mgr Butt dans son livre de prières, c’est se conduire comme ceux qui sont à la cour du roi. »
« N’oubliez pas que vous êtes au service du Roi des rois, que vous servez dans la personne de ceux qui ont besoin de votre assistance. Traitez les donc non seulement avec politesse, mais avec respect. Un scout est courtois. Respectez Jésus-Christ en eux et ne vous permettaient pas de libertés, avec personne. »
Le scoutisme, en effet, se propose de former non des hommes des bois, mais des gentilshommes. Il y réussit. J’ai presque toujours été frappé de la distinction et de la courtoisie des scout anglais à qui j’adressais la parole, si modeste, si faubourienne que fût leur origine. Et l’on sait si les bouges et les docks de Londres fournissent des produits raffinés[1] !
- ↑ Dans un omnibus un gamin de quinze ans, aux vêtements sales, la figure et les mains noires de suie est le premier à se lever et à offrir sa place à une dame, bien que les messieurs « chics » ne manquassent point dans l’assistance. « Le seul gentleman, c’étaient ce boy » conclut Baden-Powel. Etait-il scout ? En tout cas, il s’est conduit en scout ».