Réflexion sur l'article 8
De Salve Regina
Loi et principes | |
Auteur : | P. Jacques Sevin, S.J. |
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Source : | Extrait du livre Le scoutisme |
Date de publication originale : | 1922 |
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Difficulté de lecture : | ♦ Facile |
Le scout est maître de lui, il sourit et chante dans ses difficultés
Les premières rédactions portaient « en toutes circonstances ». Il est probable que certains se croyaient toujours obligés de toujours aller sifflotant un air quelconque. Le texte de 1914 a modifié en précisant. C’est dans les difficultés, les contrariétés, que le scout est averti d’avoir à « garder le sourire ».
« Quand il reçoit un ordre, il obéit joyeusement et rapidement et non avec la lenteur d’un chien qu’on fouette. Des scouts ne doivent pas grogner à la fatigue ; dans leurs embarras, ils ne doivent ni pleurnicher, ni s’attraper mutuellement, ni jurer, mais ils doivent conserver leur sourire et continuer à siffloter. Quand vous venez de manquer votre train, ou que l’on vient de vous écraser le pied, ou dans n’importe quelles circonstances désagréables, forcez-vous à sourire immédiatement, sifflez un air et cela vous remettra d’aplomb.[1] »
En bon psychologue, le Chef Scout s’est arrêté à la formule concrète :il sait l’influence du physique sur le moral. Souriez, sifflez un chanson :découragement ou mécontentement s’envoleront sur les doubles croches. C’est moins surnaturel que le conseil de St Jacques : « Si l’un de vous est triste, qu’il prie[2] », mais l’un n’empêche pas l’autre, et puis l’apôtre concluait : « et si vous êtes de bonne humeur, chantez ! »
Le huitième article est une école de maîtrise de soi.