Réflexion sur l'article 6

De Salve Regina

Loi et principes
Auteur : P. Jacques Sevin, S.J.
Source : Extrait du livre Le scoutisme
Date de publication originale : 1922

Difficulté de lecture : ♦ Facile

Le scout voit dans la nature l’œuvre de Dieu

Certains disent que nous avons ici le « Made in England » imprimé sur la Loi, la preuve qu’elle vient « du seul pays où il fasse bon d’être roi ou cheval ». Mais rien ne nous empêche, nous catholiques, d’y retrouver l’influence de St François d’Assise et de sa prédilection pour nos sœurs les alouettes et notre frère le loup de Gubbio[1]. En tous cas, l’idée est excellente et opportune. Il est notoire que les enfants, surtout les enfants du peuple, sont souvent cruels dans leurs jeux. Entraver le développement de leurs instincts barbares, leurs apprendre les soins à donner aux animaux domestiques, le cheval, l’âne, le chien, n’a rien de superflu.

D’autre part, les publications scoutes n’invitent pas à la sensiblerie à l’égard de nos soi-disant « frères inférieurs ».

Le scout évite cependant de les faire souffrir et ne tue que les animaux malfaisants ou ceux qui doivent servir à son alimentation. Dans l’esprit du législateur, cette règle repose sur un fondement religieux : on doit respecter la vie, présent de Dieu et tous les êtres vivants, créatures de Dieu[2].


  1. Lire à ce sujet : « L’Eglise et la Pitié envers les animaux » Recueil de textes originaux tirés des pères et de la vie des saints, par la marquise de Rambures, Paris, Lecoffre 1908.
  2. Roland Phillips après avoir rappelé qu’on doit traiter les animaux avec bonté et respect (comme créatures de Dieu), ajoute : « Je sais bien que si que si un lion rencontrait le Chef Scout dans la jungle, il le traiterait autrement, mais voilà, les lions ne sont pas à l’école primaire, et on ne leur a pas appris la loi scoute ».
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